
Montaigne et la médecine
L’expérience qu’il a de lui-même, la connaissance qu’il a de son propre corps le conduit à refuser les préceptes des médecins. L’expérience est ici un moyen de connaissance plus sûr.
A ce sujet, la sagesse de Montaigne consiste à se résigner, à accepter les lois de la nature en la prenant pour guide.
Les promesses de la médecine ne sont qu’illusoires. Une polémique sur la médecine parcourt d’ailleurs les Essais (voir par exemple II, XXXVII)
On fera relever aux élèves les différents aspects de la vie du corps évoqués par Montaigne (ce qui servira aussi pour la séance « Montaigne et la peinture de soi »).
La conscience du corps passe par la conscience de la maladie, de la douleur, mais aussi par les besoins vitaux (stoïcisme). Ainsi, il s’avoue incapable de mépriser les besoins du corps et trouve qu’il serait folie de le faire. Agir ainsi serait « eschapper à l’homme ». (p.1115). Montaigne souligne par là la nécessité d’avoir une existence unifiée, de ne pas négliger le corps au profit de l’esprit.