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Accord du participe passé avec les auxiliaires être et avoir

Le participe passé employé avec l’auxiliaire être.

Quand le participe passé est employé avec l’auxiliaire être, il s’accorde toujours en genre et en nombre avec le sujet. Ce peut être le cas quand le verbe est conjugué à un temps composé, ou à la voix passive.

Exemple : Marianne est sortie de sa chambre pour répondre au téléphone.

Le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir.

Quand le participe passé est employé avec l’auxiliaire avoir, il y a trois possibilités :

  • le verbe n’a pas de COD : le participe passé est invariable. Exemple : tout l’après-midi, le chat a dormi ; tout l’après-midi, les chats ont dormi.
  • le verbe a un COD, mais placé après le participe passé : dans ce cas, le participe passé est invariable. Exemple : Sophie a mangé un morceau de chocolat.
  • le verbe a un COD, mais placé avant le participe passé : dans ce cas, le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le COD placé avant lui. Exemple : ces personnes, je les ai déjà rencontrées.

    En résumé :

    Quand l’auxiliaire est être, le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le sujet.

    Quand l’auxiliaire est avoir, le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le COD placé avant lui ; sinon, il reste invariable.

    Le participe passé sans auxiliaire.

    Exercices d’application.

    1. Dans le texte suivant, relevez les sept participes passés, et précisez à chaque fois à quels mots ils se rapportent.

    « Je trouvai un lieu vaste, bien voûté, et dont le pavé était parsemé de safran. Plusieurs flambeaux d’or massif, avec des bougies allumées qui rendaient l’odeur d’aloès et d’ambre gris, y servaient de lumière, et cette illumination était encore augmentée par des lampes d’or et d’argent, remplies d’une huile composée de diverses sortes d’odeurs. Parmi un assez grand nombre d’objets qui attirèrent mon attention, j’aperçus un cheval noir, le plus beau et le mieux fait qu’on puisse voir au monde ».

    Les Mille et Une Nuits.

    2. Accordez correctement les participes passés entre parenthèses.

  • ( Harassé ) par cette compétition ( passionnée ), ils s’étendirent sur l’herbe.
  • Le jeune homme, ( attristé ) par cette lettre ( désabusé ), paraissait ( abattu ) lorsque retentirent à la porte plusieurs coups vigoureusement ( frappé ).
  • ( Alourdi ) par la neige ( tombé ) la nuit ( passé ), les branches touchaient le sol ( blanchi ).
  • ( Effrayé ) par les cris ( désespéré ) des prisonnières ( enchaîné ), la jeune fille voulut s’enfuir par une porte ( dérobé ) qu’un gardien avait négligemment laissée ( ouvert ).
  • Vivement ( intéressé ) par la conversation ( engagé ) depuis quelques instants entre deux hommes ( attablé ) près de lui et ( vêtu ) à la manière quelque peu ( démodé ) des provinciaux fraîchement ( arrivé ) à la capitale, le jeune journaliste sortit un calepin déjà tout ( griffonné ) et se mit à prendre des notes d’une écriture ( serré ).
  • La maison ( déserté ) résonnait des cris ( poussé ) par les fillettes ( déchaîné ).
  • ( Ecrasé ) sous le poids ( exagéré ) de leurs cartables trop ( rempli ), les petits garçons marchaient un peu de travers, ( déséquilibré ) par leurs charges, de sorte qu’on les aurait pris de loin pour trois gaillards ( enivré ) par un séjour trop ( prolongé ) au comptoir de la brasserie locale.
  • Une fois les maisons ( coloré ) ( vidé ) de leurs habitants, la ville, pour ainsi dire ( abandonné ), paraissait ( conçu ) par l’esprit ( inspiré ) d’un créateur de dessins ( animé ).
  • ( Encouragé ) par les acclamations ( passionné ) de leurs supporters ( enflammé ), mais quelque peu ( effrayé ) par la valeureuse réputation de leurs adversaires ( désigné ) - réputation très largement ( répandu ) et qui ne semblait pas ( usurpé ), les joueurs s’avancèrent sur le terrain et s’alignèrent, ( intimidé ), devant la tribune d’honneur.

    Le participe passé sans auxiliaire.

    Exemple :

    « Illuminée sous le soleil couchant, la mer paraissait éclairée par les flammes des cierges portés par la foule réunie devant les portes fermées d’un palais endeuillé. »

    Lorsqu’il n’est pas accompagné de l’auxiliaire être ou avoir, le participe passé se comporte comme un adjectif qualificatif.

    Il peut donc être :

  • épithète : « des cierges portés », « la foule réunie », « les portes fermées », « un palais endeuillé ».
  • attribut du sujet : la mer ( sujet ) paraissait éclairée ( attribut du sujet ).
  • attribut du complément d’objet direct ( C.O.D. ). Par exemple : je vous ( COD ) croyais partis ( attribut du COD ).
  • apposé ou épithète détachée : « Illuminée... , la mer ... ».

    Dans tous les cas, le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le nom ou le pronom auquel il se rapporte.

    Remarque : même utilisé comme adjectif qualificatif, le participe passé conserve certaines caractéristiques du verbe. Il peut notamment recevoir des compléments du verbe, comme dans les exemples suivants : « des cierges portés par la foule ( complément d’agent ) », « la foule réunie devant les portes ( complément circonstanciel de lieu ).

    En résumé :

    Le participe passé sans auxiliaire s’accorde en genre et en nombre avec le nom ou le pronom auquel il se rapporte :

  • les arbres courbés ( courbés, épithète d’arbres ) ;
  • les arbres paraissaient courbés ( courbés, attribut du sujet arbres ) ;
  • je trouve ces arbres courbés ( courbés, attribut du COD arbres ) ;
  • courbés par le vent, ces arbres sont prêts à tomber ( courbés, apposé à arbres ).

    Le participe passé des verbes pronominaux

    Exemple : « Les deux amies ne s’étaient pas vues depuis plusieurs années. Elles s’étaient souvent envoyé des cartes, souvent parlé au téléphone. Enfin, elles se sont fixé un rendez-vous. »

    Bien que se conjuguant toujours avec l’auxiliaire ETRE, certains verbes pronominaux peuvent avoir un complément d’objet direct ( C.O.D. ) : « elles ne s’étaient pas vues » signifie : « chacune n’avait pas vu l’autre ( COD ) » ; de même, « elle s’est lavée » signifie « elle a lavé elle - même ( COD ) ».

    Dans ce cas, le pronom réfléchi est COD et se trouve devant le participe passé ; on accorde donc le participe passé avec ce COD ( comme si l’auxiliaire était AVOIR ) : « Les deux amies ne s’étaient pas vues ».

    Mais le pronom réfléchi n’est pas toujours COD ! « Elles s’étaient souvent parlé au téléphone » signifie : « elles avaient souvent parlé l’une à l’autre » ( complément d’objet indirect - C.O.I. ) ; « elles se sont fixé un rendez-vous » exprime l’idée que « chacune a fixé un rendez-vous à l’autre ( C.O.S. ) ». Si le pronom réfléchi est COI ou COS, il n’est pas COD : donc le participe passé reste invariable.

    Il se peut aussi, parfois, que le pronom réfléchi ne puisse être analysé, soit parce que le verbe est toujours pronominal et qu’il ne se construit pas autrement, soit parce qu’il prend sous sa forme pronominale un sens très différent de celui qu’il a habituellement. Dans ce cas, on accorde le participe passé avec le sujet. Par exemple : Elles se sont enfuies ( le verbe enfuir n’existe pas tout seul ). Elle s’est aperçue de ... ( le verbe apercevoir existe seul, dans le sens de voir, découvrir, repérer, discerner, distinguer... ; mais le verbe pronominal s’apercevoir signifie : prendre conscience de, se rendre compte que, réaliser que... ).

    En résumé :

  • Si le pronom réfléchi est complément d’objet direct ( COD ), ou s’il n’est pas possible de l’analyser, le participe passé s’accorde avec le sujet.
  • Si le pronom réfléchi est complément d’objet indirect ( COI ), ou bien complément d’objet second ( COS ), le participe passé reste invariable.
  • forum

    • > Accords du participe passé

      25 janvier 2008

      Bonjour,
      J’ai une question àvous poser concernant un accord dans la phrase suivante :
      "Les marques d’affection que vous lui avez témoignées".
      Lui étant considéré féminin et COI.
      Certes ce qui a été témoigné sont "les marques d’affection" (COD) mais le COI prend-il le dessus dans l’accord ? Et de ce fait faut-il laisser "témoigné" dans la mesure où il me semble me rappeler que l’accord ne se fait pas pour un COI ?
      Merci de vos lumières. Je n’y vois plus très clair.

      • > Accords du participe passé

        30 janvier 2008, par sylvie

        effectivement l’accord ne se fait qu’avec les COD donc on écrit bien :"les marques d’affection que vous lui avez témoignées"

      • > Accords du participe passé

        27 janvier 2008, par Michel Genette

        La réponse est :
        "Les marques d’affection que vous lui avez témoignées".
        Le PP s’accorde en genre et en nombre avec le Complément Direct du Verbe SI : auxiliaire Avoir, et PP placé avant.
        Nb : le CIV (anciennement appelé COI) n’intervient jamais !

        • > Accords du participe passé

          15 février 2008

          phrase fautive> on témoigne DE son affection (verbe qui n’est pas transitif direct !)> les marques d’affection DONT vous lui avez témoigné.

    • > Accords du participe passé

      22 décembre 2007

      Le pronom "me" est féminin ou masculin. Dans la phrase "je vous remercie de m’avoir reçu", reçu s’écrit avec "u" ou "ue" si "me" est féminin ?

    • > Accords du participe passé

      5 novembre 2007, par Marc BORIVENT

      Bonjour,
      Pourriez-vous m’indiquer si on doit faire l’accord du participe "intéressé" dans la phrase avec complément indirect :
      "Nous nous sommes intéressé àce sujet"
      (moi, je l’écrirais tel quel, en raison du complément indirect)
      Merci d’avance pour votre réponse, c’est très important pour moi de le
      savoir.

      • > Accords du participe passé

        8 février 2008, par fabie

        nous nous sommes intéressés car il s’agit de l’auxiliaire "être" et non "avoir" et les compléments dans ce cas ne jouent aucun role.

    • > Accords du participe passé

      1er août 2007, par loïc

      j’aurais souhaité savoir si le participe passé s’accorde dans la phrase "la fille qu’il a avait essayé(e ?) de prendre dans ses bras" ? Quelle est la règle grammaticale faisant référence àce cas ?
      Merci de votre réponse.

      • > Accords du participe passé

        15 novembre 2007, par Sutherland

        Il s’agit d’un PP suivi d’un infinitif. Ici, invariable, car "la fille" est COD du verbe "prendre" et non du verbe "essayer".
        Il a essayé quoi ? "de prendre" ; "de prendre" est donc COD du verbe "essayer". Comme ce COD est lui-même un infinitif, il peut avoir un COD. Et ce verbe "prendre" en a un : c’est "la fille" (il a essayé de prendre qui ? "la fille")
        Voici la réponse de Philippe Sutherland, champion de Belgique d’orthographe. Ravi de vous avoir éclairé(e).

    • > Accords du participe passé

      24 juillet 2007, par 绮芬

      Bonjour,
      j’ai un doute pour la phrase suivante, pouvez-vous m’aider ?
      "La recette que je m’étonne encore d’avoir trouvée est illisible."
      Accorde-t-on "trouver" avec "la recette" ici ?
      Merci de votre réponse.

      • > Accords du participe passé

        6 novembre 2007, par armelle

        La recette que je m’étonne encore d’avoir écrite est illisible
        vérification par remplacement

    • > Accords du participe passé

      1er mai 2007, par LANNES Fanny

      Dans le cas du verbe se servir :
      Elle s’est servi d’un balai.(ou servie ?)
      Il y a de la salade. Elle s’est servie. (ou servi ?)

      • > Accords du participe passé

        13 février 2008

        Elle s’est servie d’un balai pour chasser une souris. (se servir = utiliser)
        — -
        Insatisfaite du service pitoyable dans ce restaurant, elle s’est servie elle-même. (qu’il s’agisse de la salade ou de n’importe quoi) (pronominal, absolu - être)
        — -
        Affamée, elle s’est servi de la salade, de l’Orangina et du homard pendant que son père parlait au téléphone dans une salle àpart. (elle a servi toutes ces choses àelle)
        — -
        Elle s’est servie d’une belle salade niçoise pour montrer àses élèves japonais un plat typiquement français. (se servir = utiliser)
        Réf. HANSE

    • > Accords du participe passé

      9 avril 2007, par Nancy

      J’ai trouvé dans un manuel de langue la phrase :Elle se les ai lavées (en parlant des mains)C’est correct ? Si oui, pourquoi on change l’auxiliaire ?

      • > Accords du participe passé

        11 avril 2007

        Attention ! La phrase devrait être "Elle se les est lavées" (tiré de "Elle s’est lavé les mains") ou éventuellement, dans un registre plus littéraire "Elle se les a lavées" (tiré de "Elle a lavé ses mains"). Le deuxième est beaucoup plus rare et ne se rencontre plus guère ...
        Dans les deux cas, cependant, le complément d’objet direct reste "les mains" (il suffit de savoir répondre àla question "Qu’est-ce qui est lavé ?", réponse "Les mains").
        Comme le complément d’objet direct "les" est placé avant le verbe, l’accord se fait sur "les mains". D’où : Elle se les est lavées.

    • > Accords du participe passé

      7 mars 2007, par Stépheine

      Je voudrais savoir si le participe passé dans la phrase suivante s’accorde ou non :
      "En foi de quoi la présente attestation lui est délivré(e) pour servir et valoir ce que de droit".
      Quel est donc l’accord du PP "délivré" dans cette phrase ?

      • > Accords du participe passé

        23 août 2007

        le participe passé s’accorde dans ce cas-làen genre et en nombre avec le sujet de la phrase passive qui est "attestation", on écrira :"En foi de quoi la présente attestation lui est délivrée pour servir et valoir ce que de droit".

      • > Accords du participe passé

        19 avril 2007

        La regle dit que l’auxilliaire etre s’accorde TOUJOURS en genre et en nombre. la presente attestation, feminin, lui EST delivree.

      • > Accords du participe passé

        9 mars 2007, par v

        c’est ELLE qui est délivrée : avec l’auxiliaire être, on accorde !

        • L’accord dans le cas de l’auxiliaire être

          10 octobre 2007, par Laurent

          Il faudrait renoncer définitivement àfaire croire àcette règle qui n’existe pas, àsavoir "Avec l’auxiliaire être, on accorde le participe passé avec le sujet".
          Si vous le permettez, je donne, dans la page en référence, des exemples montrant que la présence ou non de l’accord permet de comprendre le sens d’une phrase.