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Edité par Réunion des musées nationaux (2000).

Présentation de l’éditeur
Pablo Picasso et ses tableaux réapparaissent dans la collection Salut l’Artiste ! Destiné aux lecteurs de 7 ans et plus, ce livre aide les enfants à mieux regarder la peinture. Les auteurs Sylvie Girardet et Claire Merleau-Ponty captent l’attention du lecteur et le conduisent, au fil des jeux et des images, au coeur de l’oeuvre et de la vie de l’artiste. L’enfant apprend à découvrir et à reconnaître les formes, les ombres, la composition, en jouant avec les tableaux de Pablo. Le petit personnage de l’illustrateur Nestor Salas, fidèle de la collection, visite toujours avec espièglerie et humour le monde mystérieux et poétique de l’artiste. La collection Salut l’Artiste ! a changé son allure : un format réduit (15,5 x 19,5), une couverture reliée tout en couleur, un prix baissé. Après Les secrets de l’Art kanak et la Magie de Magritte, parus à l’automne 1999, la collection accueille cette nouvelle édition des Tableaux de Pablo qui a déjà connu un grand succès.

Pistes pédagogiques proposées par Vairea Tetuani

C’ est un ouvrage qui confronte les élèves aux œuvres produites par l’artiste Pablo PICASSO tout en apportant des éléments biographiques comme par exemple sa date et son pays de naissance : « le 20 octobre 1881 à 11 heures du soir à Malaga, en Espagne » que l’on retrouve dès les premières pages (pages 4 et 5) qui enrichiront leur culture générale qu’il est nécessaire d’étayer.

L’ouvrage baigne l’élève dans un univers qu’il n’a pas forcément l’habitude de côtoyer : l’univers artistique d’un personnage emblématique ayant marqué l’histoire picturale.

On appréciera la simplicité de l’ouvrage : tout est construit de manière à capter l’attention des enfants, à provoquer l’interrogation, non seulement grâce aux tableaux en pleine page mais aussi grâce aux jeux d’observation.
La couverture montre Portrait de Nusch Eluard :

Il date de 1937, riche en couleur et qui amène à se poser des questions : les enfants seront amenés à se demander quel est ce drôle de « dessin », inhabituel, qui provoque la curiosité et l’étonnement et donne l’envie d’aller plus loin.

Autre intérêt : cet ouvrage s’adresse à un public très large, il est exploitable à tous les cycles de l’école primaire :

En cycle 1 : période des premiers apprentissages, le langage oral est à développer.

Chaque page donne l’occasion de développer l’observation, d’émettre des hypothèses, d’évoquer le ressenti de chacun à la vue des tableaux : citons en exemple Les baigneuses (1938)

pages 12 et 13 où il est demandé de faire attention aux détails pour faire la part entre ce qui apparaît dans l’œuvre originelle et ce qui a été modifié (le jeu des sept erreurs)

Pages 14 et 15, on attire l’attention sur les prémisses d’une œuvre, Paul en Arlequin (1924), qui n’a pas été terminée. Le Petit Lecteur doit s’attarder sur les détails de l’œuvre, observer attentivement pour reconnaître le bon dessin.

En cycle 2, il est possible de pousser l’analyse plus loin, les élèves seront amenés à travailler aussi leurs compétences de lecteur : le désir de comprendre s’imposera à eux car cet ouvrage est si attractif qu’il provoque un besoin de se dépasser tout en s’amusant.

Ainsi, les pages consacrées à La nageuse (p. 18-19) proposent un jeu de reconnaissance de silhouette. Le texte qui commente le tableau est court (deux phrases), simple à comprendre et écrit en grosses lettres : « Picasso dessine souvent des corps aux drôles de formes ».

En cycle 3, nous pourrions mettre en parallèle culture artistique et réflexion : l’étude pourrait s’élargir à l’époque de l’artiste, aux techniques utilisées (aquarelle, peinture à l’huile…), le cubisme ; ouvrir à d’autres artistes de la même époque ou ayant les mêmes techniques.

Comme la quatrième de couverture le précise, il s’agit d’un livre-jeu : l’aspect ludique apparaît dès le départ. Les élèves ne risquent pas de s’ennuyer vu la richesse des activités proposées : pages 6 et 7, un jeu de l’oie ; pages 12 et 13, un jeu des sept erreurs.

Le jeu est effectivement un moyen très efficace pour attirer l’attention des élèves, pour les motiver et les ramener au livre.

Pistes pédagogiques :

A propos du tableau Le baiser (1925).

En cycle 1, il est possible de travailler leur compétence d’observateur car l’activité proposée nécessite une attention particulière.

- En atelier, je proposerai en premier lieu d’émettre des hypothèses sur ce qui est représenté : reconnaissance des couleurs, des formes variées pour faire un lien avec le graphisme (les ponts, les traits horizontaux, verticaux, obliques, les lignes brisées, les vagues) et avec les formes et les grandeurs (les ronds, les carrés, les triangles, petits, grands), faire un lien également avec leurs propres perceptions du corps humain (est-ce qu’ils reconnaissent des silhouettes, des membres) cela les poussent à se questionner sur leur propre corps.

Ensuite, je leur donnerai le titre de l’œuvre pour qu’ils fassent le lien avec ce que l’artiste a voulu exprimer. Je ne le fais pas d’emblée car cela induirait trop leurs hypothèses alors que mon objectif est d’avoir leurs perceptions initiales.

Nous terminerons l’activité par la résolution de l’activité : trouver l’emplacement des détails sur l’œuvre.

Je pourrais également faire un travail sur la maîtrise de l’espace en proposant un puzzle du tableau à reconstituer avec ou sans modèle selon les compétences de chacun.

- En art visuels, je propose de travailler sur les couleurs utilisées, les traits pour déboucher ensuite sur des productions d’élèves : il serait intéressant de les confronter à divers matériaux (peinture à l’huile, aquarelle, gouache, des magazines pour y trouver des yeux, des bras…), divers outils (pinceau, crayon, feutre…). Ces productions pourront être commentées lors de la synthèse et affichées.

En cycle 2, je leur demanderai d’imaginer une histoire autour de ce tableau.

En cycle 3, je proposerai des activités diverses en ateliers, chaque groupe aura à traiter quelque chose de différent.
Le groupe auquel je proposerai le tableau sera confronté à l’image uniquement : émission d’hypothèses, confrontation des idées (je travaille ici l’interaction entre pairs).
Ensuite, ils devront rédiger une histoire ou un poème avec pour contrainte d’utiliser chaque élément du tableau (par exemple : les figures géométriques en forme de grillage = le château était entouré d’un grillage protecteur visant à décourager les intrus désireux de s’aventurer sur les terres du noble seigneur…).
Lorsque tous les groupes seront passés par cette activité, ils devront lire à voix haute leur production devant leurs camarades.
En final, ils pourront s’amuser à résoudre la question : retrouver les éléments dans le tableau.

En art visuel, après analyse préalable de l’œuvre (techniques, matériaux utilisés), chacun aura à sa disposition du matériel afin de produire quelque chose en s’inspirant du tableau original.
Nous nous attarderons également sur des éléments biographiques : les conditions dans lesquelles l’œuvre a été produite, nous élargirons aux autres productions de l’artiste ainsi qu’au mouvement auquel il appartient (le cubisme).

En objectif final, les élèves pourront faire une grande affiche composée de leurs propres productions et enrichie d’éléments retraçant la vie de l’artiste Pablo PICASSO.


Le langage et les arts visuels : autour du livre Les tableaux de Pablo Picasso.

Etude proposée par Caroline Mauze et Meily Duchène (PE2)

Ce travail autour de Picasso peut être mis en place dans un projet plus général de construction d’un musée de classe.
Pourquoi Picasso ?

-  Eveil culturel (les grands peintres) ;

-  Les enfants sont sensibles à l’art moderne.

Principe : Etudier des œuvres de Picasso afin que les enfants comprennent l’univers parfois « disloqué » présent dans ses tableaux. Ils pourront dans un second temps utiliser ces techniques, les réinvestir en arts visuels pour représenter des thèmes qui leur sont chers.

Lecture de l’album : Attirer l’attention des enfants sur les particularités de chaque tableau.

Séquence :

Séance 1 : Etude « Femme lisant » pages 22-23
Séance 2 : Etude « Le baiser » pages 16-17
Séance 3 : Production

Séance 1 : Etude « Femme lisant » pages 22-23

* 1ère phase : Découverte du tableau sans le titre

A) Phases orales sur les représentations initiales

« Que voyez-vous ? »
« De quelle manière est-ce représenté ? »
Le maître relève les propositions des élèves et les classe (couleurs, formes géométriques, le sujet).

B) Proposition d’un titre

Justification et confrontations des idées.
Le maître note les propositions au tableau.

* 2è phase : Technique utilisée

On donne le titre et on vérifie que les élèves ont bien reconnu le sujet du tableau.

Comparaison avec un autre tableau de Picasso : « Paul en arlequin ».

Description rapide (enfant assis sur un fauteuil et habillé en arlequin). Tableau inachevé.

« Quelles différences observez-vous entre les deux tableaux ? » (utilisation de formes géométriques).

Trace écrite : avec des formes géométriques, Picasso a représenté une « Femme lisant ».

Séance 2 : Etude « Le baiser » pages 16-17

* 1ère phase : Découverte du tableau sans le titre

A) ) Phases orales sur représentations initiales
« Que ressentez-vous devant cette oeuvre ? »
« Que voyez-vous ? »
Descriptions : compositions, formes (mains, yeux, bouches).
Le maître relève les propositions au tableau et les classe.

B) Proposition d’un titre
Justification et confrontations des idées.
Le maître note les propositions au tableau.

* 2è phase : Relecture du tableau

Avec le texte proposé dans l’album, insister sur la difficulté de reconnaître les deux personnages s’embrassant.

Petit jeu :

-  décrire les détails présentés sur l’album (mains, yeux, de face, de profil) ;

-  associer les détails agrandis (les 12 pièces) à l’œuvre entière.

Mettre en évidence l’univers disloqué de Picasso.

* 3è phase : Observation

Pour que les élèves comprennent bien la différence entre profil et face, on peut leur demander de dessiner leurs camarades de profil et de face : noter les différences.
« Qu’est-ce que l’on voit de profil ? »

Séance 3 : Production

Prolongement : arts visuels : peindre à la manière de Picasso.