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Accueil || Collège & lycée || Le français en Première || Le biographique || Documents complémentaires || L’autofiction : définition de Serge Doubrovsky

C’est sur la quatrième de couverture de Fils que Serge Doubrovsky définit l’autofiction :

À peine sorti de chez lui, voici S. D. déversé en plein grand Central Parkway, l’autoroute qui mène à New York : au fil des souvenirs qui assaillent son réveil, des routes qui sillonnent sa vie, se dit un exil américain, douloureux et énigmatique. Ces fils, où tenter de les dénouer, sinon chez son analyste, au cours d’une longue séance, où ils s’obstinent à s’enrouler autour du personnage du fils. Particulièrement, dans le rêve du monstre marin, surgi du texte de Racine dans l’esprit du critique endormi. L’interprétation du rêve se reversera dans l’explication du texte racinien, dont la nouvelle lecture permettra de relire en retour la vie du narrateur, qu’on aura suivi entre-temps, après la visite au « psy », à travers le tintamarre solitaire de New York, les silences calfeutrés de l’université, jusqu’à la salle de classe où s’accomplit sa jouissance : le dénouement. Autobiographie ? Non. Fiction, d’événements et de faits strictement réels. Si l’on veut, autofiction, d’avoir confié le langage d’une aventure à l’aventure d’un langage en liberté.