Autres articles dans cette rubrique

Recherche

A propos de l'auteur

  • Cécile Guenebault

    Étudiante en 2ème année de licence de Lettres modernes à l’université de La Rochelle.

Accueil || Licence de Lettres || Tocqueville || Comment les amérciains comprennent l’égalité de l’homme et de la femme

Tome II, troisième partie, chapitre XII « Comment les amérciains comprennent l’égalité de l’homme et de la femme ? »

Tocqueville souligne le problème de l’égalité des sexes. Dans nos sociétés contemporaines, l’inégalité hommes/femmes perdure. En effet, que ce soit dans certaines professions, au sein du foyer ou encore en politique, la place de la femme demeure différente de celle de l’homme.
Tocqueville est pour l’égalité des sexes et ne comprend pas que la femme puisse être inférieur à l’homme. « Je pense que le mouvement social qui rapproche du même niveau le fils et le père, le serviteur et le maître, et, en génèral, l’inférieur et le supérieur, élève la femme et doit de plus en plus en faire l’égale de l’homme » P291. Pour appuyer sa théorie, il choisit de comparer deux nations pour lesquelles « l’espèce d’égalité démocratique » est différente. En sociologue, l’auteur dévoile la pensée des américains sur la différence de sexes. Pour eux, il est important de conserver cette distinction pour des « emplois divers » et pour que tous les Hommes puissent s’épanouir dans leurs tâches et non pas en faire des êtres semblables comme le conçoit les européens. Effectivement, les américains répartissent des travaux différents aux hommes et aux femmes pour que le « grand travail social fut mieux fait ». L’Amérique comprend qu’il existe deux sexes distincts, qui ont leurs limites, qui ne peuvent accomplir les même actions mais qui sont égaux. Par ailleurs, les citoyens américains pensent que « l’objet de la démocratie est de régler et de légitimer les pouvoirs necessaires, et non de détruire tout pouvoir » P293. En effet, tous se montrent unanime sur le fait d’obtenir des pouvoirs similaires comme par exemple au sein du foyer. D’autre part, les européens sont « réputés » pour ne pas estimer leur conjointe, ils les méprisent, ils les pensent inférieurs à eux. En Amérique, l’inverse est souligné. Le sociologue le montre par trois expressions hyperboliques : « on montre chaque jour qu’on les estime », « sans cesse une pleine confiance dans la raison de leur compagne », « un respect profond pour sa liberté ». De plus, Tocqueville explique qu’en Europe l’homme se fait esclave de sa femme, « empire despotique des femmes » mais que paradoxalement, ils les sous estiment et les pensent inégales à eux. A contrario, en Amérique l’homme est plus souvent perçu comme le chef de famille tout en pensant que sa femme est son égale. Les femmes demeurent plus respectées en Amérique qu’en Europe. L’auteur fournis l’exemple du viol répréhensible de la peine de mort chez les américains et beaucoup moins condamnable chez les européens.
Enfin, les américains pensent que les femmes et les hommes sont « des être dont la valeur est égale » même s’ils ne doivent pas ou ne peuvent pas faire les mêmes choses. Tous les êtres ont des qualités et des défauts ce qui fait d’eux des êtres complémentaires et non inégaux. Les deux sexes pour Tocqueville se valent, il n’existe pas de « supériorité innée ».
Ainsi, le « progrès démocratique » en Amérique est l’élévation de la femme au même statue que l’homme.