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A propos de l'auteur

  • Joana Guillou

    Étudiante en 2ème année de licence de Lettres modernes à l’université de La Rochelle.

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Chapitre XII, tome 2 : « Comment les Américains comprennent l’égalité de l’homme et de la femme »

Européens et Américains possèdent une vision radicalement opposé de l’égalité entre l’homme et la femme.

C’est ce que Tocqueville démontre en dénonçant l’égalité entre les deux sexes telle quelle est perçu en Europe. Pour lui, traiter les hommes et les femmes sur un même pied d’égalité est une erreur. En effet, comme il le dit : « Il y a des gens en Europe qui, confondant les attributs divers des sexes, prétendent faire de l’homme et de la femme des êtres, non seulement égaux, mais semblables. Ils donnent à l’un comme à l’autre les même fonctions, leur imposent les mêmes devoirs et leur accordent les mêmes droits ; ils les mêlent en toutes choses, travaux, plaisirs, affaires. ». Il considèrent que l’homme et la femme ont été créée différents l’un de l’autre et que les traiter de la même manière et leur accorder une même égalité est une erreur car cela reviendrait à dénaturer l’homme et la femme.

Il met en avant l’égalité démocratique des Américains car selon lui, ils ont compris que l’homme et la femme possèdent des différences à la fois physiques et morales qui permettent à chacun d’accomplir les taches qui leurs sont propres. Les américains considèrent que l’homme et la femme sont égaux tout en suivant des chemins séparés où le rôle de chacun est prédéfini, sans que pour autant l’autre soit prisonnier de sa condition.

Tocqueville émet une critique virulente de la condition de la femme en Europe où il estime que la conditions de celle-ci ne fait que dégrader son image. Il dénonce que bien que l’Europe soit un continent dominé par les femmes, celles-ci se complaisent dans l’image que l’on donne d’elle et qu’elles véhiculent. Il les qualifie de « futiles, faibles et craintives ». Il montre qu’elles acceptent leur rôle et leur condition au sein de la société.

Il oppose la condition de la femme en Europe et celle de la femme en Amérique en démontrant ainsi tout le laxisme qui existe dans la société européenne en opposition à la démocratie américaine où l’égalité entre l’homme et la femme se démontre à travers le fait que l’homme qui a séduit une femme est tout aussi déshonoré que celle-ci. Elle n’est plus seule à en porter la faute, contrairement à la société européenne où seule la femme est jugée coupable. Il démontre l’égalité des deux représentants des deux sexes devant la loi à travers le cas du viol. Alors qu’en Europe, il s’agit d’un crime puni de manière beaucoup plus laxistes. Au contraire, en Amérique, on considère que le viol est un crime passible de la peine capitale : la mort.

Tocqueville met en avant l’égalité entre l’homme et la femme, telle qu’elle est perçu dans la démocratie américaine car pour lui, même s’ils ne possèdent pas les même devoirs ni les même droits, la valeur qu’on accorde à ces individus est la même. Ils sont traités sur un même pied d’égalité dans le respect de l’autre, tout séparant le rôle qu’on leur accorde au sein de la société. Chacun à sa place à l’intérieur de celle-ci, sans pour autant se sentir prisonnier de sa condition.

Il va même plus loin en prétendant que c’est la supériorité des femmes américaines qui a permis à la démocratie et à la croissance américaine de prospérer.