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A propos de l'auteur

  • Laura PEANT

    Étudiante en 2ème année de licence de Lettres modernes à l’université de La Rochelle.

Accueil || Licence de Lettres || Tocqueville || Etude du Chapitre II "Du point de départ et de son importance pour l’avenir des anglo-américains" du Tome I de La Démocratie en Amérique.

1) Reformuler l’idée principale contenue dans les pages 69 et 70 jusqu’à "carrière"
Tocqueville fait ici un parallèle entre l’Homme, dont les "habitudes, passions et préjugés" qui dirigent sa vie seraient en lui dès la naissance, et les nations. En effet, il explique que ces dernières "se ressentent toujours de leur origine", c’est-à-dire que leurs expériences les forgent. On peut se demander sur quels éléments Tocqueville s’appuie pour faire une telle affirmation, mais aussi les conséquences qu’ont ces acquis immuables sur les nations.

2) Quelle phrase résume cette démarche ? (§3 p.70)
"L’Amérique est le seul pays où l’on ait pu assister aux développements naturels et tranquilles d’une société."

3) Comment justifie t-il son choix d’étudier l’Amérique ? (p.70)
L’Amérique est pays qui s’est construit seul, sans influence de colons, donc d’autres cultures. Tocqueville explique que lorsque les européens l’ont découvert, ils se sont heurtés à un pays dont "les traits de (...) caractère national étaient déjà bien arrêtés" c’est-à-dire qui s’était déjà forgé, seul, une identité propre, une culture et un mode de fonctionnement dont il était assez conscient pour en rendre compte (les américains étaient aptent à faire de l’histoire).

4) Quelle organisation politique TOCQUEVILLE favorise-t-il et pourquoi ? (p.72)
Pour Tocqueville, la meilleure organisation politique est le gouvernement communal, ce "germe fécond des institutions libres" permettrait de mêler liberté et égalité des hommes. De plus, l’intérêt particulier se mettrait au service de l’intérêt général. C’est ce que Tocqueville appelle la "liberté démocratique".

5) Comment explique t-il la démocratie en Amérique ? (p.72)
Selon Tocqueville, une démocratie comprend un peuple uni par de mêmes projets concrets pour la nation. C’est aussi un équilibre entre la liberté et l’égalité des hommes pour le bon fonctionnement de la communauté.

6) Quelle analyse fait-il du sol américain ?
Tocqueville estime qu’une société est aristocratique dès lors que la propriété foncière se transmet de façon héréditaire. Ce mode de fonctionnement diffère donc de la démocratie où les citoyens acquièrent les terres grâce à leur travail.

7) Quels sont "les deux ou trois idées principales qui, aujourd’hui, forment les bases de la théorie sociale des Etats Unis" ? Quel sens donner à cette approximation ? (p.75)
Les "deux ou trois idées principales qui, aujourd’hui, forment les bases de la théorie sociale des Etats Unis sont :
L’égalité : En effet, les émigrants anglais se plaçaient tous, selon Tocqueville, sur un pied d’égalité. L’utilisation du pluriel dans "les émigrants" permet de faire une généralisation mais aussi le *** "tous" qui encore une fois les réunit et fait d’eux une masse globale. Ils "appartenaient tous aux classes aisées de la mère-patrie", n’étaient "ni grands seigneurs ni peuple, et, pour ainsi dire, ni pauvres ni riches" et enfin, "Tous, sans en excepter peut-être un seul, avaient reçu une éducation assez avancée".
La pureté de moeurs : Comme nous le verrons dans la réponse à la huitième question, ces émigrants venus d’Angleterre étaient des puritains et "apportaient avec eux d’admirables éléments d’ordre et de moralité".
Un but social commun : Dans le cas des émigrants anglais, celui de fonder une société puritaine. Mais peu importe ce but, Tocqueville met surtout en avant le fait, comme nous l’avons vu plus haut, que ces hommes soient unis par des projets commun pour la nation.
L’approximation minimise les "idées qui ont formé les bases de la théorie sociale aux Etats Unis". Tocqueville leur confère alors un pouvoir bien plus grand, paradoxalement, car l’expression "deux ou trois idées" donne l’impression que des valeurs banales ont réussi à elles seules à "[exercer] (...) leur influence au-delà [des] limites [de la confédération] sur tout le monde américain"

8) Comment expliquer l’expression "ces pieux aventuriers" ? (p.76)
Les "pieux aventuriers" sont en réalité les émigrants puritains fuyant l’Angleterre qui désirent fonder une société fondée sur la religion. Ils sont qualifiés de "pieux" d’abord parce qu’ils sont religieux mais également parce que, selon Tocqueville, ils ont un sens de "l’ordre" et de la "moralité". Si ces hommes sont aussi des "aventuriers", c’est qu’ils quittent une terre où ils n’ont rien à envier à personne puisqu’ils y ont "une position sociale regrettable et des moyens de vie assurés" pour se rendre sur une "terre (...) barbare et (...) abandonnée du monde" dans le seul but de mettre en place une société selon leurs valeurs et leurs idéologies propres et ainsi "faire triompher une idée".

9) Dans quelle mesure TOCQUEVILLE est-il aussi un historien ?
Tocqueville est également un historien dans la mesure où il revient sur le passé pour expliquer le présent. Il donne des dates et des lieux très précis et s’appuie sur des faits réels. Il cite également abondemment ses sources, ce qui implique un travail de recherche conséquent.