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A propos de l'auteur

Aux éditions Gallimard collection Folio Classique

Œuvre présentée par Julie

LES PERSONNAGES :

étude du personnage principal : Suzanne Simonin

Suzanne est une jeune femme de dix neuf ans de nature très douce. Elle est juste et indulgente, elle pardonne à tout le monde, même à ses ennemis. C’est une femme qui possède un tempérament d’une candeur et d’une innocence incroyable. La seule description physique que l’on a d’elle dans le livre est dressée par Madame *** ; elle dit d’elle qu’elle a de longs cheveux épars sur des épaules fines et blanches, un cou bien fait, une gorge ferme et ronde, un front bombé et charmant et des joues et des lèvres couleur vermeille. Elle paraît donc fort jolie. Elle a un talent pour la musique et pour le chant elle joue très bien du clavecin. Sa pureté et sa gentillesse la conduisent à se sacrifier pour sa mère en allant au couvant. Elle est très volontaire et déterminée, sa robustesse lui permet de vaincre sa maladie. Elle a un charme admirable qui amène de nombreuses personnes à éprouver pour elle une immense adoration. Elle est très croyante en dieu, mais possède cependant une aversion amère pour les couvents où elle se sent comme prisonnière. Pour le lecteur, Suzanne est très attachante. Elle attendrit beaucoup et l’on compatie pour elle, du fait de tous ses malheurs. Sa naïveté est également aimable, cependant elle lui joue des tours, comme pour l’épisode de la supérieur d’Arpajon, elle s’est également fait un image idéalisée du monde extérieur et se trouve un peu déçue par ce qu’elle découvre. Sa vie ressemble tellement à une avalanche de mésaventures qu’on est obligé de désirer une fin heureuse pour Suzanne et être chagriner par ce qu’il lui arrive.

Etude des autres personnages :

- La famille Simonin

Le père de famille monsieur Simonin est un riche avocat au caractère très dur, marié à la mère de Suzanne qui est une femme très croyante et soucieuse de son salut. Elle semble tiraillée entre l’amour qu’elle se doit de porter pour sa fille et son mari. Suzanne a deux sœurs qui sont chéries de leurs parents, bien plus qu’elle. Tandis qu’on leur accorde une dot considérable pour faire un beau mariage, Suzanne est envoyée au couvent de force, à son grand désespoir, chose qu’elle regrette et à laquelle elle essaye d’échapper tout au long du roman. Elle soupçonne à raison que la cause de la discrimination qu’elle subit est due au fait qu’elle n’est pas la fille biologique de M. Simonin, et donc le fruit d’un péché de sa mère.

- Madame de Moni

Madame de Moni est une religieuse du couvent de Longchamp, c’est la première supérieure de Suzanne dans cette maison. C’est une femme pleine de bonté et de sens, très indulgente, qui aime toutes ses religieuses. Cependant Suzanne a sa préférence, et celle-ci l’aime passionnément, elle regrette amèrement sa mort.

- Sainte Christine

Sœur Christine succède à Madame de Moni en tant que supérieure à Longchamp lorsqu’elle meurt. Elle a un caractère mesquin, un esprit étroit embrouillé de superstitions. C’est une femme odieuse et cruelle qui se venge de sœur Suzanne et de l’amour qu’elle porte pour la précédente supérieure en lui faisant vivre un affreux enfer de supplices quotidiens.

- Sœur Ursule

Ursule est une religieuse du couvent de Longchamp très douce et pure, au cœur tendre. Elle a une nature mélancolique et triste. Elle aime Suzanne plus qu’elle-même et fait tout pour l’aider quand celle-ci subit les violences de Christine. Elle meurt rongée par le chagrin et l’inquiétude lorsque Sœur Suzanne tombe malade à cause des mauvais traitements qu’elle subit.

- Monsieur Manouri

Monsieur Manouri est un avocat, il est très sensible et gentil. C’est sœur Ursule qui requiert son aide afin de tenter de faire sortir Sœur Suzanne du couvent où elle mène une vie qu’elle hait. Il perd malheureusement le procès, mais réussi à lui obtenir de changer de maison, elle est donc transférée à Arpajon.

- Madame ***

Madame *** (on n’en sait pas plus sur son identité) est la supérieur du couvent d’Arpajon. C’est une petite dame toute ronde, étourdie mais très vive, avec de grands yeux noirs, toujours en mouvement et pleine d’énergie. Elle s’éprend passionnément de Suzanne dès qu’elle la voit pour la première fois, et quand celle-ci repousse ses avances sous l’ordre du directeur P. Lemoine, Madame *** devient folle et meurt de chagrin et de folie.

- Sœur Thérèse

Sœur Thérèse se trouve au couvent d’Arpajon tout comme Suzanne. C’est une fille pleureuse, qui se plaint sans arrêt, et qui est malade de jalousie envers Suzanne qui est la favorite de la supérieure qu’elle aime tant.

- P. Lemoine

P. Lemoine est le directeur du couvent d’Arpajon, c’est à lui que se confessent les religieuses. Il ordonne à sœur Suzanne de ne plus fréquenter la supérieure qui se livre à des attouchements avec les religieuses de la maison. Il la compare à Satan. Il est néanmoins contraint de quitter le couvent à cause des plaintes de Mme ***.

- Dom Morel

Dom Morel remplace P. Lemoine dans ses fonctions de directeur du couvent lorsque celui-ci est congédié. Tout comme Suzanne, il a été forcé à entrer en religion et souhaite abandonner son statut. Il lui apporte un grand soutient moral en lui donnant des conseils et en lui racontant ses ennuis et ses malheurs, qui lui rappellent les siens. C’est lui qui l’incite à la fin à s’échapper définitivement du couvent d’Arpajon.

LE RESUME :

Le livre est écrit sous forme de mémoires adressées au marquis de Croismare composées par Suzanne Simonin. Au début du récit, Suzanne vit encore avec ses parents. Ses deux sœurs ont très largement la préférence de M. et Mme Simonin, et Suzanne se sent délaissée et malheureuse chez elle. Ses sœurs une fois adultes reçoivent une dot de leur parents, se marient et partent vivre de leurs côtés. Quand à Suzanne, ses parents l’envoient au couvent de force.

Cette derniere qui ne souhaite en aucun cas finir ses jours enfermée parmi les religieuses, commence par s’opposer et refuser le sort qu’on lui réserve ; cependant sa mère lui apprend que M. Simonin n’est pas son père et que Suzanne représente aux yeux de sa mère la seule faute qu’elle a commise dans sa vie et la lui empoisonne. La jeune fille désireuse de rendre heureuse sa maman se sacrifie pour elle et accepte de se rendre au couvent de Longchamp, à contrecœur.

La première supérieure de sœur Suzanne est Madame de Moni. Elles sont très attachées l’une à l’autre et quand elle décède, Suzanne est très affectée.

Aimant trop son ancienne supérieure et le faisant sentir, elle s’attire les foudres de Christine. Haïssant sa vie et sa supérieure, Suzanne commence à se rebeller en entraînant les autres religieuses. Elle est enfermée et battue, et c’est à sa sortie que commence son terrible calvaire. Les religieuses apprennent à la fuir comme la peste et à la détester à cause de Christine et la seule alliée qui lui reste est la fidèle sœur Ursule qui l’aime sincèrement. Ursule contact alors monsieur Manouri qui est avocat pour tenter de faire sortir Suzanne du couvent, car il faut savoir que cela est interdit en principe à cette époque. Cette dernière subit alors les pires châtiments et tortures. Privée de nourriture et de vêtements propres, blessée par les autres, tout repos lui étant défendu, elle tombe malade et Ursule en meurt de chagrin. Cependant sœur Suzanne survit et se remet, elle retrouve un statut convenable au sein de la communauté grâce à un religieux supérieur qui prend sa défense.

Monsieur Manouri parvient alors à la faire changer de maison, malgré qu’il ait perdu le procès pour la délivrer du couvent. Sœur Suzanne se retrouve donc à Arpajon.

Elle est tout de suite prise sous l’aile de la supérieure madame ***. Cette dernière lui voue un véritable culte et la recouvre de baisers et de caresses, ce qui lui attire la haine de sœur Thérèse qui fut autrefois elle aussi la favorite de la femme.

Sœur Suzanne toute innocente n’y voit rien de mal, cependant elle se confesse au directeur P. Lemoine qui lui interdit de s’approcher de Madame ***, ce qu’elle exécute.

La supérieur en devient folle tant elle aime Suzanne. Elle congédie P.Lemoine qui est remplacé par Dom Morel. Madame *** décède, complètement rongée par la démence.

Suzanne trouve une aide inattendue de la part de Dom Morel. Ils se rendent compte que tous deux sont entrés en religion de force et ont subit des horreurs similaires. Dom Morel incite sœur Suzanne à s’évader. Elle y parvient mais elle se blesse. La vie dans le monde libre n’est pas aussi rose qu’elle l’aurait espéré mais elle trouve finalement un petit emploi dans une blanchisserie, elle termine d’écrire en implorant le marquis de Croismare de bien vouloir lui donner un emploi en tant que femme de chambre.

MON AVIS :

Ce livre m’a vraiment beaucoup plu. Je suis bien contente d’avoir eu à le lire ! Il m’a énormément touchée, j’en avais même les larmes aux yeux lorsque sœur Ursule est morte. Je l’ai d’abord entamé avec un à priori mais j’ai très vite accroché au récit qui est passionnant. Je conseille à tout le monde de découvrir les aventures tragiques de sœur Suzanne en lisant « La Religieuse ».

forum

  • Christine

    23 juin 2010

    Bonjour,
    Dans la présentation de Sainte Christine, vous indiquez qu’elle "se venge de sœur Suzanne et de l’amour qu’elle porte pour la précédente supérieure en lui faisant vivre un affreux enfer de supplices quotidiens", en omettant la raison principale de cette haine qui est le désir de Suzanne de quitter les ordres.
    Je vous invite à ajouter cette précision à votre texte.

  • La Religieuse de Diderot

    14 décembre 2009, par MANO

    il ne faut pas voir cela comme une représentation de la vie dans les couvents au 18ème à mon avis, mais prendre du recul. Bien sûr le personnage de Suzanne est touchant Diderot utilise le pathos tout au long de l’oeuvre dans le but d’émouvoir le lecteur et de l’amener à sapensée et...ça marche.C’est un bon livre,mais à mon avis à ne pas lire au premier degré.Ceci dit le résumé est très bon

  • La Religieuse de Diderot

    26 août 2008

    j’ai beaucoup aimé ce bouquin car on sait quelles étaient les conditions de vie des religieuses. Je peux vous dire que je n’aimerai pas être à leur place surtout celle de suzanne simonin car cette pauvre femme n’a pas mérité ce châtiment qui lui a été imposé par ses parents. Plutôt sa mère en particulier.

  • > La Religieuse de Diderot

    30 janvier 2008, par Tathève Guévorkian

    Bonjour,je m’appelle Tathève Guévorkian ;je suis de l’Arménie
    Il n’y a que quelques jours que j’ai lu ce livre (La Religieuse) et je suis très cintente de l’avoir lu.
    Pour moi aussi,c’est un bon livre et je suis de votre avis,je trouve que chaque personne doit le lire.

  • > La Religieuse de Diderot

    9 décembre 2007, par abdel

    j ai lu ce roman quand j etais a la fac j etais etudiant en francais ca fait plus de 20 ans c est un roman qui j ai beaucoup aime et m a beaucoup touche surtout les souffrances de suzane simonin ds le couvent