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Accueil || Collège & lycée || Le Français en Seconde || Lecture cursive || XIXème siècle || Le Mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux

Aux éditions Gallimard, Collection FOLIOPLUS Classiques, 2003.
Dossier réalisé par Hélène Fieschi.
Lecture d’image par Alain Jaubert.

Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer les premières lignes d’un roman qui à coup sûr vous passionnera. Lisez donc, ce que l’on appelle dans notre savant jargon de professeur de lettres l’incipit. Ce terme latin et sympathique désigne la première phrase d’un livre, puis par extension (nous les littéraires nous aimons élargir nos perspectives), puis par extension, disais-je, la première page du roman.
Voyons si j’aurai le courage de taper la première page in extenso (tient, encore du latin) :

I - Où l’on commence à ne pas comprendre

Ce n’est pas sans une certaine émotion que je commence à raconter ici les aventures extraordinaires de Joseph Rouletabille. Celui-ci, jusqu’à ce jour, s’y était si formellement opposé que j’avais fini par désespérer de publier jamais l’histoire policière la plus curieuse de ces quinze dernières années. J’imagine même que le public n’aurait jamais connu toute la vérité sur la prodigieuse affaire dite de la "Chambre Jaune", génératrice de tant de mystérieux et cruels sensationnels drames, et à laquelle mon ami fut si intimement mêlé, si, à propos de la nomination récente de l’illustre Stangerson au grade de grand-choix de la Légion d’honneur, un journal du soir, dans un article misérable d’ignorance ou d’audacieuse perfidie, n’avait ressuscité une terrible aventure que Joseph Rouletabille eût voulu savoir, me disait-il, oubliée pour toujours.
La "Chambre Jaune" ! qui donc se souvenait de cette affaire qui fit couler tant d’encre, il y a une quinzaine d’année ? On oublie si vite à Paris.

Fin de l’extrait. Si vous aimez le mystère, si vous vous sentez l’âme d’un détective, ce livre est fait pour vous ! Un vrai plaisir de lecture !

A lire en plus dans cette édition toute récente :

- Une étude de tableau ;
- Petite histoire du roman policier ;
- Groupement de textes thématique : Le crime en local clos ;
- Groupement de textes stylistique : la méthode du détective.
- Gaston Leroux et son temps ;
- Eléménts pour une fiche de lecture.

L’analyse de Kevin :

Compte rendu :

Le Professeur Stangerson et sa fille Mathilde habitent le château du Glandier où ils poursuivent leurs recherches scientifiques. Le professeur travaille depuis quinze ans avec sa fille, qui a toujours refusé de se marier. Cependant, Melle Stangerson finit par accepter la demande en mariage de Robert Darzac qui lui fait la cour depuis quinze ans. Mais peu de temps après qu’elle ai annoncé sa décision à son père, sa décision de ne pas épouser Robert Darzac, on tente de " l’assassiner " alors qu’elle dormait dans " la chambre jaune ".
Mathilde est agressée par un homme dans " la chambre jaune ", qui a pour uniques ouvertures une fenêtre grillagée et une porte reliée au laboratoire ou se tiennent alors son père (le grand Stangerson) et Maître Jacques (vieil ami de la famille). Deux coups de feu et des cris retentissent, la porte est fermée de l’intérieur par Melle Stangerson et des barreaux condamnent la fenêtre. Lorsque la porte est démontée par son père et son valet, Mathilde est découverte à moitié morte et blessée à la tête. Les volets de la fenêtre sont fermés de l’intérieur ainsi que la porte qui, elle aussi, est restée fermée à clef de l’intérieur. Sur le mur, une main d’homme ensanglantée et au sol des traces de pas. Mais pas d’assassin, disparu !! Comment a-t-il pu s’échapper ?
Joseph Rouletabille, un jeune reporter au journal l’Epoque, se rend au Glandier avec Sainclair, son ami avocat pour tenter d’élucider le mystère. Comment le coupable s’est-il enfuit ? Sur les lieux du crime ils y retrouvent M. de Marquet, un juge d’instruction obtus qui enquête déjà à l’aide du redoutable commissaire Frédéric Larsan, admiré par Rouletabille, revenu tout exprès d’Espagne pour cette affaire. Mais Rouletabille n’est pas de l’avis de M. Larsan sur l’identité du coupable. Pour ce dernier, l’affaire ne fait guère de doute, l’agresseur de Mathilde Stangerson ne peut être que son fiancé, Robert Darzac. Rouletabille se lance alors dans sa propre enquête…
Au fil de l’enquête, Rouletabille découvre que la tentative de meurtre n’était pas le seul motif de l’assassin : les travaux scientifiques de M. Stangerson ont disparus. Par ailleurs, Rouletabille remarque que le comportement du célèbre policier est étrange. Il utilise depuis quelques jours une canne qui lui aurait été offerte à Londres. En examinant la canne, le reporter remarque qu’elle provient de Paris. Mais ce serait un homme ressemblant à Robert Darzac qui serait venu l’acheter. Tout semble accuser Robert Darzac !!…
D’autres indices semblent mener sur la piste de Robert Darzac, mais lorsque l’on tente à nouveau d’assassiner Melle Stangerson, le garde appelé " l’homme vert " est tué par le père Jacques. Mais on découvre que l’homme était déjà blessé avant qu’on lui tire dessus. On pense que c’est lui le meurtrier, mais Rouletabille prouve qu’il ne l’est pas. Le mystère reste complet. Robert Darzac est tout de même arrêté, mais le reporter promet de prouver son innocence ce qui déplaît à Robert Darzac, qui semble ne pas vouloir que l’on découvre la vérité.
Lorsque Rouletabille paraît au procès, il affirme connaître le nom de l’assassin mais ne veut pas le dévoiler avant une certaine heure.
Alors, il commence à expliquer son enquête et ses découvertes, puis, à six heures et demie, il dénonce Frédéric Larsan comme l’assassin. Lorsqu’on appelle celui-ci pour qu’il se défende, il est déjà parti. Rouletabille annonce alors fièrement le vrai nom du policier : Ballmeyer. Ballmeyer l’escroc, Ballmeyer l’assassin.
Après de nombreux méfaits, celui-ci s’était rendu en Amérique où il avait été arrêté puis s’était enfuit. Il avait prit alors l’identité de Jean Roussel et avait rencontré la jeune Mathilde Stangerson qui vivait alors avec son père en Amérique. Ils étaient tombés amoureux l’un de l’autre, mais le père s’était opposé au mariage et avait envoyé sa fille dans l’Ohio.
Mais Jean l’avait rejoint et ils avaient décidé de se marier au plus vite. Mais un matin, la police vint arrêter Jean et apprit à Mathilde qu’il n’était autre que le bandit Ballmeyer. Elle revint auprès de son père qui ne sut rien de l’histoire. Lorsqu’elle apprit la mort de Ballmeyer, elle pensa pouvoir se remarier, mais Ballmeyer était encore vivant. Il la revit et lui interdit de se remarier car il l’aimait encore. La jeune femme raconta tout à Robert Darzac. Jean Roussel-Ballmeyer-Frédérique Larsan lui donna rendez-vous et de là résulta la tentative d’assassinat de la chambre jaune. L’épisode se renouvela.
Mais Ballmeyer, qui était en possession des travaux de monsieur Stangerson , lui promit que si elle se dérobait encore, il les brûlerait. Ballmeyer faisait également chanter Darzac pour qu’il renonce à Mathilde.
C’est ainsi que Frédérique Larsan décida d’accuser Darzac. Mais heureusement Rouletabille était arrivé à temps pour démêler les fils de l’intrigue mais il avait pourtant laissé filer Ballmeyer, qui savait que le jeune reporter avait découvert la vérité. Et que par ailleurs la première tentative de meurtre n’en était pas une mais un simple accident, Mathilde s’étant blessée en se levant précipitamment suite à un cauchemar.

Mon avis :

J’ai adoré ce livre car l’histoire était très intrigante. J’ai été passionné par cette enquête, dès le commencement on ne peut s’empêcher de vouloir le continuer. J’ai moi même essayé d’élucider le mystère mais lorsqu’à la fin Rouletabille révèle la vérité, je suis resté bouche bée ! (Un peu " déçu "). Si je devais le noter je lui attribuerais : 17,5 /20.

Etude du personnage principal :

Rouletabille est un reporter " débrouillard " du journal l’ Epoque, perspicace, drôle, limier surdoué avec un esprit de déduction formidable et raisonnant par " le bon bout de la raison, ce bon bout que l’on reconnaît à ce que rien ne peut le faire craquer " (Personnage ressemblant énormément à Tintin). Il est autoritaire et implacable dans sa recherche de la vérité, c’est un jeune chien de chasse qui peut vous piétiner pour aller jusqu’à cette vérité.
" Sa tête est ronde comme un boulet ", c’est à cause de cela qu’il est surnommé Rouletabille (son vrai nom est Joseph Josephin), il est souvent " rouge comme une tomate " et il est tantôt " gai comme un poisson ", et " tantôt sérieux comme un pape ". Il gagnait déjà sa vie dans la presse à seize ans…

Etude des temps du récit : Extrait (’incipit.) :

I - Où l’on commence à ne pas comprendre

Ce n’est pas sans une certaine émotion que je commence à raconter ici les aventures extraordinaires de Joseph Rouletabille. Celui-ci, jusqu’à ce jour, s’y était si formellement opposé que j’avais fini par désespérer de ne publier jamais l’histoire policière la plus curieuse de ces quinze dernières années. J’imagine même que le public n’aurait jamais connu toute la vérité sur la prodigieuse affaire dite de la "Chambre Jaune", génératrice de tant de mystérieux et cruels et sensationnels drames, et à laquelle mon ami fut si intimement mêlé, si, à propos de la nomination récente de l’illustre Stangerson au grade de grand choix de la Légion d’honneur, un journal du soir, dans un article misérable d’ignorance ou d’audacieuse perfidie, n’avait ressuscité une terrible aventure que Joseph Rouletabille eût voulu savoir, me disait-il, oubliée pour toujours.
La "Chambre Jaune" ! Qui donc se souvenait de cette affaire qui fit couler tant d’encre, il y a une quinzaine d’années ? On oublie si vite à Paris.

Le narrateur, Sainclair (ami de Rouletabille) nous plonge dans le passé tout le long du récit, il nous ramène quinze années auparavant et se remémore l’enquête. C’est un flash-back. Il utilise les temps du passé : imparfait, plus que parfait… pour nous raconter se qu’il a vécu et nous décrire la situation en détail avec la présentation des personnages, des lieux et de l’enquête.

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  • > Le Mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux

    29 août 2007, par michel

    j’ai beaucoup aimé ce roman et le film un peu comme le grand meaulnes , je me suis méme imaginé une autre histoire ... peut etre farfelue en imaginant rouletabille le fils de mathilde et balmayer , pourquoi pas il laisse filer balmayer et dans la derniere scene du film il est pres de mathilde a la contempler et puis ce dernier cri de mathilde aussi le clin d’oeil de balmayer lors de la fuite ... on peut rever ..