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Les Trois Contes publié chez Gallimard, collection FOLIO,

Ouvrage présenté par Sandra :

C’est le dernier texte achevé et publié par Flaubert.

Ce recueil est composé de trois récits courts (contes) : un cœur simple,
la Légende de saint Julien l’Hospitalier
et Herodias . Gustave Flaubert l’a nommé les
Trois Contes car il voulait montrer que ses histoires étaient différentes de la
nouvelle « […] un volume avec Trois courtes nouvelles il l’a modestement
intitulé : Trois Contes ».

Lorsque que Flaubert a écrit cette œuvre, il etait dans une période difficile de sa vie, et c’est pour cela que
ses contes sont pessimistes. En séjours de repos il entreprend la rédaction
de la Legende de saint Julien l’hospitalier qu’il achève en février 1876.

De mars à aout 1876 il écrit Un cœur simple et il termine Herodias en
février 1877. Ces contes sont inspirés du mode réaliste, de la religion
et et du moyen âge, comme nous l’apprenons dans le dossier critique de cette édition.

Les histoires sont très différentes : La Légende de
Saint Julien l’Hospitalier
est en partie un souvenir de la comptemplation
des vitraux de l’eglise de Caudebec en Normandie et de la Cathédrale de
Rouen. En effet ce conte provient des souvenirs de la vie de Gustave
Flaubert : avec Un cœur simple, Flaubert retrouve sa Normandie natale (voir le dossier de l’édition) et
l’histoire d’Hérodias est le voyage en Orient pendant la jeunesse de
Flaubert.

Non seulement les contes sont différents mais aussi les héros de
l’histoire. Felicité dans Un cœur simple est un personnage populaire et
réaliste ; Saint Julien, un seigneur legendaire ; les héros
d’herodias appatiennent à l’histoire et aux textes chrétiens.

Mais ces trois personnages sont tous solitaires ils ne peuvent compter que
sur eux ( par exemple : apres avoir tué ses parents julien part seul ). Les
trois contes se passent dans des époques de plus en plus lointaines par
rapport au lecteur : on passe du 19e siecle à l’Antiquité.

Les origines sociales des personnages sont differentes : on passe d’une servante
évoluant dans la petite bougeoisie provinciales au seigneur époux d’une
princesse puis aux personne du monde politique romain et palestinien.

Le point commun entre ces trois histoires sont la relation de Dieu :
Félicité,une servante toute gentille incarne la charité on le voit grâce à
la derniere phrase ou Flaubert incarne dieu dans l’histoire « elle crut
voir, dans les cieux entrouverts , un perroquet gigantesque, planant au-
dessus de sa tete » hors le perroquet est mort depuis longtemps.

Dieu est aussi présent dans tout au long de l’histoire de Saint
Julien, par les oracles auxquels le Heros ne peut échapper « et Julien monta
vers les espaces bleux, face à face avec notre seigneur Jesus, qui
l’emportait dans le ciel »
Herodias , la derniere histoire, reprend un épisode des évangiles, celui de
la mort du prophete Saint Jean Baptiste. La dimension sacrée apparaît pleine
maintenant dans les dernieres phrases du texte : « console toi ! il est
descendu chez morts annonce le Christ » !

Un Cœur simple :

Dans cette histoire Flaubert montre une fille qui a un courage moral et
physique : les épisodes du tauraeu et de la toilette funèbre de Virgine .

Elle est habituée au malheur :
« Mme Aubain, qui comptait les mailles d’un tricot, le posa près d’elle,
décacheta la lettre, tressaillit, et d’une voix basse, avec un regard
profond :
- « c’est un malheur… qu’on vous annonce. Votre neveu… »
il était mort. On n’en disait pas d’avantage. Felicité tomba sur une chaise
, en s’appuyant la tete a la cloisoon, et ferma ses paupieres, qui devinrent
roses tout à coup. [..]Mme Aubain tremblait un peu. Elle lui proposa d’aller
voir sa sœur, à Trouville. »

La Legende Saint Julien l’Hospitalier :

Flaubert cherche à nous montrer que Julien est un homme cruel, obsédé par
le meutre des animaux et le combat, profitant de la vie d’un époux
heureux et comblé.

« Un soir d’été, à l’heure où la brume rend les choses indistinctes, étant
sous la treille du jardin, il aperçut tout au fond deux ailes blanches qui
voletaient à la hauteur de l’espalier. Il ne douta pas que ce ne fût une
cigogne ; il lança son javelot.
Un cri déchirant partit. C’etait sa mère, dont le bonnet à longues barbes
restait cloué contre le mur. »

Herodias :

Dans ce conte on retrouve une vaste documentation historique et le lecteur
est frappé par les nombreuses religions et des races et conflit pour le
pouvoir.

« Les prêtes ne comprenaient pas ses paroles. Phinéees, Gliléen d’origine,
refusa de les traduire. Alors sa colère fut démesurée, d’autant plus que
l’Asiatique, pris de peur, avait disparu ; et le repas lui déplaisait , les
mets étaient vulgaires, point déguisées suffisament ! Il se calma, en voyant
des queues de brebis syriennes, qui sont des parquets de graisse »

Parmi les trois histoires , je trouve que Un cœur simple est la mieux des
trois car la servante a beaucoup de sentiments et Flaubert décrit bien
toute sa tendresse envers les enfants. Elle a aussi un fort caractère que j’apprécie.

Mon questionnaire de lecture :

1/A quelle époque se passe chacun des contes ?

2/ Pourquoi Flaubert a t-il
choisi de les disposer dans l’ordre qu’adopte le recueil ?

3/ Quand les trois contes
ont t-il été écrits ?

4/ Quel est le point commun entre les trois histoires ?

5/ Pourquoi
Flaubert a-t-il écrit ses Trois Contes ?

6/ Pourquoi a-t-il nommé ce recueil Les trois
contes ?

7/ Où se déroulent les histoires ?

forum

  • un coeur simple

    12 novembre 2014, par sarah

    Dans cette histoire Flaubert montre une fille qui a un courage moral et physique : les épisodes du tauraeu et de la toilette funèbre de Virgine .
    Elle est habituée au malheur : « Mme Aubain, qui comptait les mailles d’un tricot, le posa près d’elle, décacheta la lettre, tressaillit, et d’une voix basse, avec un regard profond :
    « c’est un malheur… qu’on vous annonce. Votre neveu… » il était mort. On n’en disait pas d’avantage. Felicité tomba sur une chaise , en s’appuyant la tete a la cloisoon, et ferma ses paupieres, qui devinrent roses tout à coup. [..]Mme Aubain tremblait un peu. Elle lui proposa d’aller voir sa sœur, à Trouville. »

  • > Les Trois Contes de Gustave Flaubert

    20 janvier 2008

    j’ai lu avec attention votre présentation de trois contes. c’est un joli travail. cependant, contrairement àvous, il ne me semble pas que ces contes soient pessimistes. ils ont tous trois une chute "solaire" qui, àmon sens, sanctifie les personages mais de manière moderne, profane. le saint d’aujourd’hui (Félicité) n’a plus àêtre martyre. toutefois, il ne fait aucun doute que Flaubert cherche àmettre en évidence la bêtise humaine, comme il a coutume de le faire, de Madame Bovary au dictionnaire des idées reçues. Mais ce n’est pas du pessimisme, c’est de la dérision !
    je vous souhaite de bonnes études et vous encourage àcontinuer de lire d’aussi grands classiques que trois contes.
    un professeur de lettres.

    • > Les Trois Contes de Gustave Flaubert

      17 février 2008

      Les Trois contes ne me semblent pas non plus pessimistes. Il faut également remettre leur écriture dans le contexte de Flaubert. Flaubert en avait fait des brouillons avant de travailler àautre chose : Bouvard et Pécuchet, travail qui l’a retenu plusieurs années et épuisé àforce de documentation et de "haine" (matière qu’il pétrissait pour l’écrire). En réalité Bouvard et Pécuchet le faisait mourir (c’était un roman de la haine), et Flaubert qui en avait conscience, a voulu faire une pause en écrivant ce chef-d’Å“uvre que sont les Trois contes. Ca a été sa pause créatrice, juste avant de mourir (en reprenant le travail sur Bouvard et Pécuchet).
      Bien àvous
      EB