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Accueil || Licence de Lettres || Cinéma et critique cinématographique || Qu’est-ce qu’une critique cinématographique ?

Remarques et observations sur la critique cinématographique à partir des articles critiques LE MONDE et NEXT sur le film 12 YEARS A SLAVE, de Steve McQueen.

LA STRUCTURE

La structure de l’article critique se révèle être similaire dans les articles étudiés. En nous intéressant à l’article du Monde et à celui de Next, nous retrouvons cette même approche introductive sur les films ayant déjà abordés, à leur manière, le thème de l’esclavage : « Django de Quentin Tarantino, Lincoln de Steven Spielberg et, enfin, 12 Years a Slave de Steve McQueen. Un curieux typtique, hétérogène et discordant » Next.

LE RESUME DU FILM

Il s’en suit un rapide résumé du film : « Il a adapté le livre de Solomon Northup, charpentier et musicien noir de l’Etat de New York, kidnappé et vendu en 1814 par deux escrocs » Next, « Ce sujet, c’est l’adaptation des Mémoires de Solomon Northup, un homme noir de 33 ans vivant libre à Saratoga, dans l’Etat abolitionniste de New York, qui se fait enlever en avril 1841 par des « braconniers » sudistes et passe douze années de sa vie en captivité dans la Louisiane esclavagiste » Le Monde.

ET LA CRITIQUE ALORS ?

La critique est tout le long de l’article reliée aux autres films du réalisateur, afin de voir s’il reprend des thèmes communs qui lui sont chers et s’il est toujours dans la même lignée : « Fidèle à ses motifs favoris, le dolorisme et l’incarcération, physique ou mental, McQueen concentre son propos sur la réalité crue des sévices dont étaient quotidiennement victimes des millions d’individus » Next, « McQueen fait toujours du corps de ses personnages ; de l’épreuve charnelle dont ils sont porteurs, l’enjeu intellectuel et moral de ses films. Il fait partie de ces réalisateurs aux yeux desquels les émotions et les stigmates qui affectent le corps d’un personnage valent, en intensité et en puissance, tous les débats d’idées. » Le Monde ; et dans le même temps, cette critique est liée aux thèmes historiques passés, afin de créer un fil conducteur entre les volontés du réalisateur et l’histoire mise en scène sous nos yeux : « C’est un peu l’histoire des noirs américains » Le Monde.

L’AVIS PERSONNEL DU CRITIQUE

Néanmoins, les critiques du film ne prennent pas seulement en compte un avis qui se voudrait objectif, le critique laisse place à ses propres ressentis sur le film et les idées qui en découlent. Cette critique se veut alors davantage personnelle et amène à des éloges ou questionnements plus subjectifs de la part du critique : « Belle intelligence manifestée par le choix de ce récit particulier » Le Monde, « Solomon passera d’un maître « humaniste » amateur de musique à un demi-fou formant un couple pervers avec sa femme. Quelle différence au fond ? » Next.

LE MOT DE LA FIN

L’article aboutit dans nécessairement par une conclusion très soignée qui doit marquer le lecteur et le laisser sur des interrogations, des doutes et des envies. Ceci toujours dans un but de dépassement de soi et du regard qui s’avérerait n’être que "superficiel" lors de la vision du film.

Ainsi, la critique cinématographique ne s’appuie pas seulement sur le film en lui-même, mais elle est rattachée aux faits historiques et aux pensées du réalisateur, de ses habitudes. Les comparaisons sont fondamentales et permettent une réelle réflexion de la part du critique et du lecteur. Ecrire le cinéma se définirait alors comme le dépassement et l’ouverture du sujet visionné. Ceci en créant une approche subjective faite de questionnements et remarques plus profondes sur le film, afin d’ouvrir aux lecteurs des possibilités diverses de réflexions et de raisonnements sur un sujet sensible mais toujours d’actualité.