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A propos de l'auteur

  • Valérie PEREZ

    Fondatrice de ce site et auteur de la majorité des articles mis en ligne.
    Professeur agrégée et docteur en philosophie.

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À propos de À ciel ouvert.

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  • Travail préparatoire (1) sur À ciel ouvert

    3 avril 2014, par Alice Dumais

    A ciel ouvert est un film original car il confronte à une réalité qui n’en est pas vraiment une : le monde de l’enfant malade, du psychotique, un imaginaire sans fin, sans limite, trop vite rattrapé par l’angoisse.
    Mariana Otero part en observatrice, équipée d’une caméra pour se fondre dans l’environnement de ces enfants atypiques, au Courtil. L’endroit semble vétuste. Les locaux sont très basiques, on voit une cour très simple avec une balançoire… Aride. Et pourtant on découvre un fonctionnement très complexe mis ne place par les animateurs, chaque jour, pour que l’enfant s’épanouisse. Et ça marche. C’est un documentaire très touchant, montrant tous les aspects de la « folie » qui touche ces jeunes auxquels on s’attache forcément à la vue du film. Pour autant, on ne tombe pas dans le pathos « du pauvre enfant malade » parce que ce n’est pas cela que la réalisatrice a voulu montrer et ça se sent. Chaque enfant, en dépit des crises, vit de façon positive. Et ce film, débordant d’optimisme, va à l’encontre de tous les préjugés imaginables sur les enfants handicapés : ils vivent. Pas comme nous, et cela se voit dans le film, mais ils vivent en s’adaptant, en ayant tout de même des interactions avec l’autre et en ayant des talents, des passions, des goûts, simplement.
    Entre scènes cocasses, de cris, de pleurs, ou d’amusement, on prend conscience du ressenti, de la logique des enfants du Courtil et on en apprend beaucoup sur ces maladies ou handicaps encore trop ignorés et presque tabous.
    Le plus étonnant de cette soirée restera les réactions presque agacées du public, de parents d’enfants mentalement malades notamment, qui dénoncent le manque de réalisme dans le film, « trois animateurs pour un enfant, n’est-ce pas trop exagéré ? ». La réalisatrice rappelle alors que ce qu’elle veut montrer c’est l’enfant, sa logique et son rapport à l’autre, pas les avantages ou défaillances d’un système d’accueil pour enfants malades.
    C’est donc un documentaire à voir pour en apprendre sur ces psychotiques, comme Mariana Otero les appelle, sur leur vie et leur façon de réfléchir et d’appréhender les choses. Malgré un optimisme assez présent, on ne peut s’empêcher de penser qu’à la fin, l’histoire s’arrête pour nous quand les lumières de la salle de cinéma s’allument mais elle continue et continuera pour les enfants du Courtil.

  • Travail préparatoire (1) sur À ciel ouvert

    2 avril 2014, par PAULE Charlotte

    Le film documentaire réalisé par Mariana Otero est un film poignant et bouleversant qui rend compte du quotidien d’une Institut Médico Pédagogique belge, Le Courtil.
    Mariana Otero s’emploie à filmer ici des enfants considérés comme « fous » avec une justesse et un réalisme incroyable. Réaliser un film au cinéma suppose de raconter une histoire, or, ici, Mariana Otero n’a pas eu besoin de définir un thème général ou une direction précise à prendre lors de son film, ce sont les enfants qui la guident ce qui offre parfois un caractère qui part souvent "dans tous les sens". Elle met à l’écran la façon étrange dont les enfants vivent avec le monde qui les entoure. Ainsi, pas de voyeurisme, mais un transport vers un monde qui nous est inconnu, la folie, la névrose. Les enfants sont vrais, profondément bouleversants. Le rapport à la caméra est tout aussi troublant, le spectateur se plonge corps et âme dans cet univers qu’est le Courtil, revenant parfois à la réalité grâce aux interventions des animateurs. Pas d’histoire toute faite donc, mais des enfants qui livrent intimement leur histoire, leur vie, leur névrose. On ressort de ce film très ému, enrichi par quelque chose qui nous échappe encore.

  • Travail préparatoire (1) sur À ciel ouvert

    12 février 2014, par Maublanc Anaël

    Observations du film A ciel ouvert :
    Il y a une volonté de la part de la réalisatrice Mariana Otero, de nous immerger dans un territoire fascinant, intriguant mais aussi effrayant, et d’essayer de comprendre cet univers où la pensée rationnelle de chaque individu est énigmatique. L’institution situé à la frontière franco-belge, permet de proposer un cadre approprié à ces jeunes enfants en difficulté, souffrant de psychose ou de névrose. Ces deux maladies restent difficiles à appréhender, leur différence étant toujours assez complexe à expliquer. Néanmoins cette approche particulière de la caméra, a permis une sorte de thérapie chez certains enfants, qui se sont sentis n’être qu’un seul être grâce au cadre de la caméra, alors que en dehors de ce contexte de tournage intensif, leur corps est comme divisé dans leur vision propre.
    Cette réalisation engendre une certaine émotion dans le regard de ces jeunes enfants en souffrance, qui vivent au quotidien dans un corps qu’ils ne maîtrisent pas. C’est pourquoi, tout est mit en œuvre de la part du personnel, pour créer une hiérarchie égale entre les enfants et les adultes, ceci dans une volonté d’être semblable et apporter une atmosphère sereine dans l’institution.
    Ce documentaire nous a permis de découvrir un univers singulier, sous mal compris. La réalité est souvent difficile, la vie quotidienne de ces enfants étant la plupart du temps mise à part dans notre société. Il y a une volonté de ne pas s’approcher de cet univers énigmatique et effrayant. Ainsi, ce film, nous a permis une approche nouvelle de ce milieu social. Néanmoins, nous pouvons nous demander si ces enfants ont réellement compris les raisons de ce tournage. Il est dit qu’ils ont vu le film mais ont-ils vraiment pu identifier ce qui s’inscrit derrière cette image d’eux-mêmes et pourquoi leur intimité est-elle mise en avant de cette façon sur la scène cinématographique.

  • Travail préparatoire (1) sur À ciel ouvert

    12 février 2014, par Strigini Gaëlle

    "À ciel ouvert" est un documentaire très sensible au titre poétique. Au premier abord, on pourrait croire qu’il s’agit d’un comte de fée. Mais lorsqu’on on voit Amina encadrée par la caméra et qu’on l’entend parler, tout devient clair : les "personnages principaux" seront des enfants avec des problémes mentaux. La scène initiale avec la petite fille permet aussi à Mariana Otero de montrer le but de son documentaire : filmer ceux qui sont autour d’elle et tout ce qui entoure ces derniers. On voit aussi d’emblée que le duo Réalisatrice-Caméra aura un rôle de relief dans ce film : il sera, littéralement, l’instrument qui permettera au spectateur de voir l’enfant s’ouvrir petit à petit devant ses yeux. La curiosité du spectateur envers ces enfants, ou même envers un enfant en particulier, ne fait qu’augmenter tout au long du visionage. Le fait de montrer l’intérêt, tout comme l’absence d’intérêt, que certains ont montré envers la caméra, m’a donné au départ une sensation de réalisme. Cependant, il ne faut pas oublier qu’il s’agit toujours d’un montage et, ainsi, il est inévitable de retrouver dans le documentaire, malgré tout, de la subjectivité. Le fait de vouloir à tout prix justifier le choix des scènes par une raison analytique a finit par me faire perdre, justement, la sensation de réalisme ressentie au début du documentaire. Cela montre, certes, qu’elle ne l’a pas fait à la va-vite, on voit qu’il s’agit d’un travail soigné, fait avec patience. J’ai aussi apprécié le fait que, malgré le théme choisit, elle ne l’ait pas traité d’une maniére angoissante mais, au contraire, souvent attendrissante. On voit que le but principal a été celui de créer un lien entre le spectateur (surtout celui qui ignore tout ou beaucoup de ce monde et, inévitablement, en a peur) et les enfants psychotiques ou autistes filmés et, à mon avis, c’est réussi. Il y a, cependant, quelque chose qui m’a un peu gênée : le fait de ne pas préciser dans le documentaire que la méthode employée et expliquée par les intervenants n’est pas la seule existente (par exemple, pour les autistes, il y a des nouvelles méthodes cognitivo-comportementalistes qui essaient de se mettre de plus en plus en place). Cela peut mener des gens très jeunes, ou tout simplement peu informées, à croire qu’il n’y a qu’une thérapie et théorie de la psychose et de l’autisme possible. Le fait de préciser briévement le contraire aurait évité de prendre, consciemment ou inconsciemment, un parti, et d’être ainsi plus objective dans son documentaire.

  • Travail préparatoire (1) sur À ciel ouvert

    12 février 2014, par Mangin Natacha

    Bonjour,
    Voici mes impressions sur le film documentaire A Ciel Ouvert :
    il y a une réelle proximité entre les enfants et la réalisatrice, de part le fait que Mariana Otero soit seule sur le lieu de tournage.
    Ce film documentaire nous permet d’accéder à un univers qui ne nous ai pas nécessairement familier, et de découvrir comment les adultes du Courtil mettent en œuvre leur inventivité et leur réflexion afin d’aider les enfants.
    Ce film propose une réalité à la fois difficile et touchante, puisque l’on a l’occasion de suivre certains enfants en particulier, d’observer leur évolution.
    Le film, bien que traitant d’un sujet complexe, est accessible à tous, puisqu’il est présenté avec la simplicité de la vie. Il y a en effet un jeu entre témoignage et prise de vue plus ou moins implicite. Certains enfants se sont ouverts davantage à la caméra qu’en temps normal.
    ces enfants sont attachants dans leur maladresse, le spectateur a envie de connaître leur évolution, et tente, lui aussi de percer les mystères de ces êtres fragiles.
    ce film documentaire permet également une prise de conscience quant à la réalité, et permet peut être, de faire évoluer l’avis des spectateurs en leur faisant découvrir un univers qu’il ne maîtrise pas vraiment. C’est un film qui appelle à la tolérance, à l’ouverture d’esprit.
    La prise de vue, par caméra embarquée, permet d’avoir le sentiment d’être sur le lieu du tournage.
    Le film est malgré tout un peu long, il n’est pas à visionner à n’importe quelle heure de la journée. Il est malgré tout très instructif.