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Film réalisé par Steve McQueen, en s’inspirant du livre autobiographique de Solomon Northop, qui porte le même titre du film : "Twelve years a slave".

Twelve years a slave

Twelve years a slave. Il s’agit d’un film qui a de l’impact sur le spectateur rien qu’avec le titre. Tout au plus qu’on est tous conscients du fait que l’esclavage a bel et bien existé, et pendant très longtemps.

<< Pendant 12 ans, il a vécu ça. >>.

C’est une phrase qu’on ne peut pas éviter de se répeter tout au long du visionage. Les cadrages sont faits de si près que nous avons l’impression d’être aux côtés de Solomon, et ainsi de vivre avec lui ce qu’il subit e ressent. Ses espoirs, ses désillusions, ses peurs, ses actes de courage et de compassion.
Au début du film, il peut y avoir un malentendu, peut-être recherché. On se demande si c’est qu’il a réussi à devenir un violoniste libre en fuyant son ésclavage initial, ou s’il y finit malgré le fait que, au départ, il soit un homme noir assez aisé pour avoir les mêmes droits que les blancs.
La scène la plus émouvante, à mon sens, a été celle où l’esclave favorite du maître est très brutalement fouéttée, avec une violence monstrueuse, pour s’être enfuie pour aller chercher du savon chez les voisins, car sa maîtresse, jalouse, refusait de lui en donner. On voit comment on essaie de se concentrer sur la douleur physique pour pousser le spectateur à réfléchir sur ce que l’esclave ressent dans la peur de l’attente, après et pendant ces traitements.
Il s’agit, en quelque sorte, d’une manipulation emotionnelle mais, à mon sens, positive. Le réalisateur atteint le but principal que tout film se pose : celui de faire vivre au spectateur ce qu’il voit.
Veni, vidi. Et le réalisateur peut se dire : "Vici". Car, en regardant, j’ai vécu.