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Accueil || Licence de Lettres || Licence Pro || Théâtre || Critique du Malade Imaginaire par Thomas P & Thomas F

La modernisation d’un chef-d’œuvre de Molière suscite forcément l’intérêt de la critique. Avoir le courage de reprendre son Malade Imaginaire est un acte de bravoure qu’on ne peut reprocher au metteur en scène. D’autant plus qu’il reprend le rôle principal : Argan. Remis au goût du jour, l’hypocondriaque au pyjama noir et blanc, et au fauteuil roulant couleur or, surprend par un jeu d’acteur souple, d’une grande malice, en alliant air enfantin et persuadé. Ce même air qui le rend victime du charlatanisme de ses médecins et de sa femme, divise sa famille qui, elle, n’est pas dupe. Toinette, sa servante et Béralde, son frère manigancent un coup pour le sortir de cette impasse. Les deux endossent ce rôle de défenseurs du candide avec pour double but de sauver l’homme ainsi que sa fille. Cette remasterisation de la comédie ballet de Poquelin, est fraîche, d’un humour léger, comme quoi , le succès de l’oeuvre est éternel. En parodiant des chansons populaires telles que « Allo Maman Bobo » ou « Le Mambo du Decalco », il accroche son public, qui peut paraître dubitatif par une énième reprise de la pièce, en alliant modernité et créativité. Cette douce orchestration est entrainante et nous balade au côté de ce malade imaginaire que l’on souhaiterait, nous aussi, sauver.

Thomas Pigot & Thomas Flavin