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" J’écris toute la nuit. J’essaie de tout dire. Ce qui m’inspire, finalement, c’est ce refus de l’ellipse, du clin d’oeil, du facile chassé-croisé des allusions ! Tout le monde hurle au génie quand un écrivain évite la mise à jour des sensations, quand il biaise "ironiquement" par "pudeur" ... Mais personne ne se rend compte de la difficulté psychologique d’expliquer les choses horribles qui se passent dans un homme, de décoller délicatement les membranes de la vie intérieure avec la vigilance et l’adresse d’un rigoureux chirurgien de papillons."
Marc-Edouard NABE
NABE’S DREAM, Journal intime 1
Aux éditions du ROCHER.
1991, p. 455
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