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A propos de l'auteur

  • Mélanie Boisson

    Étudiante licence de Lettres modernes à l’université de La Rochelle.

Accueil || Licence de Lettres || Tocqueville || Du goût du bien-être matériel en Amérique

Chapitre X : "Du goût du bien-être matériel en Amérique" (manque références précises : pages, tome, partie)

Selon Tocqueville « la passion du bien-être matériel » se ressent chez tous les citoyens mais différemment. Si elle y « préoccupe universellement les esprits » ce n’est pas seulement en Amérique mais dans toute l’Europe également.
On s’aperçoit assez vite que ce goût du bien-être matériel est différent du goût exclusif du bien-être. Une fois l’objet acquis on se préoccupe davantage de ne pas le perdre que de le posséder réellement.
Nous pourrions donc questionner Tocqueville sur l’intérêt de posséder, si on ne peut pas jouir de ses biens...
Un deuxième fait est analysé par l’auteur, celui « des sociétés aristocratiques ». Chaque aristocrate a toujours vécu de la même manière de part sa descendance : dans le luxe et le bien-être matériel. Pour eux, c’est « une manière de vivre » et ils « en jouissent sans y songer ». Mais malgré ce goût du bien-être naturel chez les aristocrates, ceux-ci pourraient se résoudre à vivre d’une manière différente une fois leurs « jouissances matérielles disparues ». Ils auraient cette « facilité » de pouvoir se contenter du nécessaire contrairement à des gens qui auraient amassés des biens, et qui s’en verraient privés.
Tocqueville dans ce cas nous ferait-il un bilan positif des sociétés aristocratiques ?
Bien au contraire dans les sociétés démocratiques « où les rangs sont confondus » les plus pauvres peuvent alors entrevoir l’espoir d’acquérir des biens et les riches d’en perdre. Les fortunes seraient ainsi redistribuées entre tous. La jouissance matérielle est collective mais un problème se pose : « Ceux qui les possèdent [les richesses] ont assez de jouissances matérielles pour concevoir le goût de ces jouissances, et pas assez pour s’en contenter ».
Le démocratie qui repose sur le partage des biens matérielles ne serait-elle pas la porte ouverte aux rivalités et aux convoitises entre les citoyens ?
Finalement pour Tocqueville, toutes les classes sociales sont touchées par le goût du bien-être matériel ; c’est pour lui « le goût national et dominant ».