
Écrire sur le théâtre - Réflexions autour de Textes d’Antoine Vitez, Écrits sur le théâtre, 2, La Scène (1954-1975), Paris, P.O.L., 1995.
* Réflexions critiques et autocritiques sur La paix au Théâtre Quotidien de Marseille (p.59) :
La mise en scène vu comme une « prise en main » de la part du metteur en scène ;
quel désir anime le metteur en scène ou l’acteur ? Par exemple celui de jouer tel ou tel rôle ;
travail à deux : comment se fait cet équilibre ? Qu’est-ce que l’on autorise chez l’autre ?
le lien, le rapport entre ce qui a été détaillé en amont, et l’avancé du travail au fur et à mesure des répétitions : qu’est-ce qui était imprécis et l’est resté ? Qu’est-ce qui était détaillé (et gardé ou supprimé) ;
jugement sur les costumes : ils méritent des éloges et les ont reçus, mais le metteur en scène les trouve « trop épais, trop lourds, trop encombrants, le matière en sont ou en paraissent trop somptueuses, ils sont finalement trop vrais. (...) dès les maquettes, nous aurions dû nous rendre compte de la disproportion des costumes à la pièce. »
« Plus j’allais en effet, plus la pièce me semblait appeler la légèreté, l’allusion, la convention » => quel effet produit la pièce sur les metteur en scène, et par quels moyens cette impression se traduit-elle ?
« ce qui manque à la pièce, c’est une certaine folie ;
* Hamlet sous le chapiteau (p.109-110) :
Hamlet : distinction entre une pièce interprétée par le metteur en scène ou bien retranscrite littéralement. Pas vraiment de choix => sur quoi les choix du metteur en scène vont-ils porter ?
Le personnage de Polonius : mauvais choix de le jouer comme un bouffon.
Les acteurs ne sortent pas de l’histoire d’Hamlet = trop proche du texte, les personnages manquent du coup de profondeur ; plusieurs conceptions du rôle que la mise en scène n’a pas permis d’exploiter.
* Notes au sujet de la mise en scène de Paix en salle (p.57-58)
Sa pièce La paix ; mise en scène dans une salle, pour une pièce jouée en extérieur d’habitude. « partie » = l’angle donné à la pièce. Il revoit les effets visuels : il englobe ça dans le terme « procédé » ; espace scénique et marionnette : comment représenter la foule au théâtre ; => comment prenez-vous en compte le point de vue, le rendu pour les spectateurs ;
Les procédés sont en corrélation avec son interprétation + les acteurs. La mise en scène est vue comme une équation pour régler des problèmes ; il montre son impuissance à faire qqch de surpuissant : il ne cache pas son impuissance => quelles sont vos limites par rapport à vos souhaits ?
* Sur Les bains (p.175-177)
Le théâtre comme miroir de la vie réelle ; une représentation grossissante de la réalité ; d’où l’utilisation de symbole => quels symboles dans Le Malade imaginaire ? La musique et le décor font partie de la pièce, ce sont aussi des symboles.
Les noms des personnages ne sont pas donnés par hasard.
* Pour Andromaque et quelques autres (p.271-272)
Parallèle entre théâtre et situations contemporaines réelles. L’écriture est fondée sur un combat idéologique. L’écrivain donne une vision historique pour se rassurer. Le théâtre comme moyen de dénoncer des événements.
* Les Bains deuxième fois (p.183-186)
L’archaïsme de l’infrastructure théâtrale en France. Peut-on faire une pièce « riche » dans des petits théâtres ? Peut-on transposer une grande scène sur un petit théâtre.
Scènes plus intimistes.
* Notes sur Bérénice (p.210-211) : Tragédie antique qui caricature les gens haut placés. Le théâtre sert à dénoncer et à critiquer.
* La jalousie du Barbouillé de Molière 1974 (p.408-409) :
Atelier de théâtre sur La jalousie du barbouillé de Molière.
Pas de décor. On se concentre sur le jeu d’acteurs. Deux mises en scène. Comparaisons avec d’autres pièces, farces et tragédies. Le but c’est de mener une réflexion sur la farce et la tragédie.
* Notes au sujet de la mise en scène du Bain de Maïakovski (p.70-72) :
L’aspect technique de la mise en scène. Comment représenter la foule ? Dédoublement des acteurs. Faire illusion avec ce procédé. Avec plus de moyens, comment aurait-il fait ?Est-ce qu’avec plus de moyens on peut faire « plus vrai » ? Il choisit finalement une mise en scène plus neutre. Pacte de vérité entre le public et lui-même +> comment qualifiez-vous votre mise en scène ?
* Judith (p.89-91) :
Éloge sur la touche du metteur en scène : ce que le metteur en scène apporte => poétique, moderne. Les petits détails de la mise en scène ;
les changements de lieu
les déplacements d’acteur
* Électre de Sophocle 1966 (p.133-136) :
Electre de Sophocle. Deux grandes questions : pourquoi choisir une tragédie antique ?
Parti pris du traducteur et du metteur en scène ; ni actualisation, ni reconstitution. « La mise en scène commence par un travail de linguiste ».
* Vers un nouveau rapport avec le public (p.223-225)
Théâtre de quartier. Enjeu : créer un nouveau rapport avec le théâtre dit « pauvre ». Se concentrer davantage sur l’histoire que sur les costumes. Écrire différemment pour un public de quartier, car les pièces ne sont pas forcément jouées dans des théâtre mais dans des locaux. Le théâtre vient aux gens.