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A propos de l'auteur

  • Valérie PEREZ

    Fondatrice de ce site et auteur de la majorité des articles mis en ligne.
    Professeur agrégée et docteur en philosophie.

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Séance du 14 novembre 2011

1) De quoi Argan est-il malade ?

2) Quel rapport entretient-il avec son corps ?

3) Quel est le but de cette scène d’exposition ?

forum

  • Le malade imaginaire acte I scène 1

    28 novembre 2011, par Alexandre Esnault

    1) Argan semble atteint de schizophrénie. En effet cette maladie se manifeste par un discours déconstruits, de la paranoïa et parfois des hallucinations auditives. On voit dans cette scène Argan discutant tout seul en calculant le prix que lui coûte ses traitements. Il cite plusieurs apothicaires ( M. Fleurant, M. Purgon ) en simulant une conversation. Son monologue est décousu, il semble habité.
    2) Argan entretient un rapport très matériel avec son corps. Son corps est plus un objet dont il prend soin qu ?une enveloppe corporel abritant une conscience. En effet, il le rénove, le nettoie, le brique dans tout les coins et bien sûr le fait entretenir par les meilleurs spécialistes. On pourrait comparer son corps à une voiture, une maison, tout bien matériel que nous prenons plaisir à voir propre.
    3) Cette scène d ?exposition semble étrange à première vue mais pourtant elle présente bien les deux personnages principaux de la pièces : Argan et sa maladie. Son but semble donc de prévenir le spectateur que tout ce que l ?on va voir risque d ?être farfelu.

  • Réponse

    28 novembre 2011, par Oanez Le Berre

    1) Face à la solitude, Argan s’occupe en gérant lui-même sa maladie. Il simule une relation avec son apothicaire : il joue deux rôles, sa propre personne et le personnage de l’apothicaire. Il se révèle qu’Argan connait très bien sa maladie et surtout la manière de s’en occuper. La maladie est-elle le moyen pour lui de montrer ses connaissances ? Argan souffre probablement d’un manque de reconnaissance de la part de son entourage voir d’un dénigrement. Cependant cette simulation du malade, à ce moment, ne sert pas sa cause mais l’enfonce dans un mal psychologique.
    2) Argan est conscient de son corps et en fait l’objet de son mal. Il maitrise la façon dont il va en jouer. Le fait qu’il ne soit pas apte à se déplacer facilement le rend dépendant des autres. Son corps n’est plus un fardeau (comme cela peut l’être pour des personnes malades ou handicapées), il s’en sert pour servir sa cause : attirer l’attention sur lui, avoir des relations avec des médecins, etc.
    3) La scène d’exposition présente un personnage principal voulant maitriser sa maladie. On découvre dès lors une personnalité plaintive et aigrie (avec la façon dont il appelle Toinette). L’objet de cette scène est probablement de mettre en avant ce que la maladie engendre : autant ses problèmes physiques (immobilité, soins nécessaires) que sa relation aux autres (proches et corps médical.

  • Le malade imaginaire par Thomas Pigot & Thomas Flavin

    28 novembre 2011, par Thomas Pigot & Thomas Flavin

    1) De quoi Argan est-il malade ?
    Argan est malade psychologiquement, maladie non-reconnue à cette
    époque. Il envisage à peu prés tout les problèmes de santé possible et
    essaye de les soigner à l ?apparition du moindre symptôme, et le fait
    que les médecins ne le contredisent pas, le conforte dans ses idées.
    On peut voir qu’il a très peur de la maladie et qu’il est prêt à
    investir sa fortune pour soigner la moindre petite douleur.
    2) Quel rapport entretient-il avec son corps ?
    Argan considère son corps comme une entité à part entière, analyse
    chacune de ses parties et la façon de traiter les problèmes qui
    peuvent êtres liés. Il tient énormément à son corps, et cela peut
    venir d’une peur de la maladie, voire même de la mort. Pour lui, la
    science et les médicaments sont les solutions à tous ces problèmes,
    alors que l ?hypocondrie commence dans la tête.
    3) Quel est le but de cette scène d ?exposition ?
    Elle permet de cerner le personnage d’Argan, son caractère, ses
    principaux maux. Cette scène est composée de propos très répétitifs,
    pour insister sur la folie naissante du personnage, c’est un
    hypocondriaque « profond ». On peut aussi parler de la présence du
    médecin, qui, contre toute attente, ne contredit pas son patient, et
    soumet juste une liste exhaustive de soins adapté à chaque problème
    énoncé par Argan. On expose sur cette scène la base de cette pièce, un
    malade imaginaire sévèrement atteint que les médecins soutiennent dans
    son délire.

  • Le malade imaginaire acte I scène 1

    14 novembre 2011

    1) De quoi Argan est-il malade ?
    Argan est malade psychologiquement dans le sens ou il accorde une place démesurée à la médecine. En effet, il se croit hypocondriaque et est obsédé par toutes les sortes de traitement possible qu’il peut recevoir par son médecin Mr Purgon.
    Les médicaments sont représentés comme une drogue pour lui, il lui en faut toujours plus pour qu’il se sente bien.
    2) Quel rapport entretient-il avec son corps ?
    Argan veut être en pleine santé et avoir un corps sain. Par conséquent, croyant être malade il veut se soigner. Cependant, il inflige à son corps et à son organisme de nombreux traitements qui ne sont pas adaptés et qui risque au contraire de l’affaiblir.
    3) Quel est le but de cette scène d’exposition ?
    Cette scène a pour but de faire découvrir aux spectateurs le personnage principal : Argan. On découvre dans cette scène que c’est lui le malade imaginaire. En effet, il fait ses comptes et énumère l’argent qu’il doit à son médecin Mr Purgon en contrepartie des nombreux traitements qu’il lui prescrit. On y découvre également son caractère : c’est un homme colérique et peu patient (la sonnette qu’il fait sonner à plusieurs reprises.

  • Le malade imaginaire acte I scène 1

    14 novembre 2011, par Anthony Buret

    Argan souffre ici d’hypocondrie (ou tout du moins, il le pense). Dans cette scène, il est toujours préoccupé par sa santé et craint perpétuellement d’être malade. Angoissé et anxieux, Argan projette toutes ses inquiétudes et ses frayeurs dans la madadie.
    Le rapport qu’il entretient avec son corps se veut inestimable. Pour lui, il est necessaire d’avoir un corps abolument saint pour être bien sa peau (bien dans son corps, bien dans sa tête ?). Le fait de prendre plusieurs médicaments, remèdes ou potions a donc une certaine influence sur son moral.
    Le but de cette scène est de montrer un personnage réellement obsédé par la santé de son corps. Il est inconcevable pour lui de tomber malade (voir mourir !) Le corps représente pour lui quelque chose de cher, sa seule préoccupation étant de l’entretenir quelque soit les moyens (medicaments, remèdes, potions etc)
    Buret Anthony

    • Le malade imaginaire acte I scène 1

      16 novembre 2011, par Valérie Pérez

      Je suppose que vous vouliez dire un corps sain et non pas saint !
      Par ailleurs, est-il obsédé par la santé ou par la médecine ? Il me semble que c’est plutôt par la médecine.

  • Le malade imaginaire acte I scène 1

    14 novembre 2011, par Sophie Psaila et Jérémy James

    1- De quoi Argan est-il malade ?
    Par rapport à tout ce qu’il dit, il semblerait qu’Argan connaisse des problèmes physiques indénombrables, dans toutes les parties de son corps. Or, au fil de la pièce, il ne semble pas diminué physiquement. Toutes les parties de son corps souffrent, mais aucune lésion n’est visible. Son état est toujours le même, si bien qu’on pourrait d’avantage penser qu’il souffre d’une maladie mentale, et non physique. Il est en réalité touché par l’hypocondrie, ce qui le rend mentalement malade. Par exemple, dans l’acte 1 scène 1(ligne 44-45), Argan dit, en parlant du prix de ses soins : "Monsieur Fleurant, tout doux, s’il vous plaît ; si vous en usez comme cela, on ne voudra plus être malade". Or, on ne choisit pas d’être malade, cela s’impose à nous.
    De plus, le dénouement transforme Argan en médecin, ce qui contribue à son mal. Cela lui permet d’être malade sans aucune justification.
    2- Quel rapport entretient-il avec son corps ?
    Selon Argan, son mal provient de son corps. Dans l’extrait, il nous le prouve en utilisant un champ lexical violent tel que "nettoyer le bas ventre", "expulser et évacuer la bile", "amollir, humecter et rafraîchir". Il semble se sentir étranger à son propre corps. Il a un corps, mais il n’est pas son corps puisqu’il le déteste. Il ne voit que des mauvaises choses à expulser de celui-ci. Argan écoute de manière obsessionnelle son corps, le menant à interpréter la moindre observation comme le signe d’une maladie grave.

    Quelle est le but de cette scène d’exposition ?

    Cette scène fournit les éléments nécessaires à la compréhension de la situation de départ.
    Elle expose directement le caractère du personnage principal grâce à un monologue. On y voit tout de suite les traits de caractère d’Argan, que l’on retrouvera tout au long de la pièce. Dans l’acte 1 scène 1, on comprend directement qu’il est le malade, étant donné qu’il énumère un bon nombre de maladies, de médicaments, et qu’il prend le parti des malades.(ex ligne 9-10 : "Oui, mais, Monsieur Fleurant, ce n’est pas tout que d’être civil, il faut être aussi raisonnable, et ne pas écorcher les malades". Dès cette scène, il se met en position de victime.

  • Le malade imaginaire acte I scène 1

    14 novembre 2011, par Lucile Béranger

    1.
    Argan souffre de la peur de mourir "ah mon Dieu ! ils me laisseront ici mourir."
    Il s’aperçoit qu’il se porte plus mal ce mois-ci car il n’a eu que "huit médecines et douze lavements" contre "douze médecines et vingt lavements" le mois dernier.
    Mais on peut constater qu’il reste prosaïque quant à la note et se permet de revoir les sommes qu’on lui demande "Si vous en usez comme cela, on ne voudra plus être malade." Ce qui équivaut à avouer qu’il a le choix d’être malade ou pas. C’est comme un aveu d’hypocondrie.
    2.
    Argan tient à se débarrasser des "impuretés" de son corps : il fait le bilan de ce que lui coûte ses lavements "clystère", "Catholicon". Il semble qu’il n’a pas peur d’instruments invasifs. "chasser dehors les mauvaises humeurs"
    Il se veut propre :"balayer, laver, nettoyer le bas-ventre de Monsieur"
    Il connait parfaitement les termes techniques de médecine et de pharmacie.
    Son corps le fait souffrir, "rafraîchir le sang" "une potion cordiale" pour le coeur, douze grains de Bézoard pour soigner le foie et les reins.
    3.
    Molière plante le décor. Il dépeint le personnage principal de but en blanc.
    Le spectateur sait, dès le début de la pièce, de qui et de quoi il sera question.

  • RIGAUD Benjamin / DUMARGUE Thomas

    14 novembre 2011

    De quoi Argan est-il malade ?
    On pourrait apparenter son hypocondrie à une maladie mentale (un désordre psychique entraîne un désordre physique). Mais peut-être que cette dernière découle d’un manque d’attention (d’amour) envers lui qui aurait tourné en une obsession malsaine.
    Quel rapport entretient-il avec son corps ?
    Cette scène d’exposition pose la question, a t-on un corps ou est-on un corps ? La réponse est ambigüe car on pourrait dire un peu des deux. D’un coté il malmène son corps on lui infligeant des traitements draconien (clystère et autres potions et décoctions à base de produits douteux). En effet il se détache ainsi de son enveloppe charnelle qu’il considère, ici, comme une chose, un objet que l’on peut manipuler à outrance. « un, deux, trois […] , douze lavements ; et l’autre mois il y avait douze médecines, et vingt lavements. ». D’un autre coté le corps d’Argan est en partie lié à son esprit, son jugement. Son hypocondrie pourrait se définir comme une maladie psychosomatique. Dans cette maladie c’est l’esprit qui inflige au corps des douleurs tant celles-ci sont « voulues » par le malade.
    Quel est le but de cette scène d’exposition ?
    Cette scène d’exposition nous fait part de la démesure des intentions d’Argan. En effet la scène introduit la folie du malade imaginaire qui dépense à tout va et court à sa perte. Du fait qu’il est l’habitude de cette profusion de traitement il pense qu’il va mourir si on l’en prive. La scène insiste sur l’enferment sur la maladie du personnage et le commencement de son voyage vers la folie.

  • Réponses aux questions

    14 novembre 2011, par Louis Bouysse et Vincent Mariet

    1) Argan souffre d’un trouble de l’humeur appelé manie. Il s’agit d’un état psychologique dans lequel le malade est atteint d’excitations spontanées et dont les idées affluent sans cesse. Si l’on fait référence au texte, Argan compte son argent avec précision tout en commentant ses prescriptions médicales. Tous ses comptes sont déclarés de manière ininterrompue et de façon répétitive (prescription, compte de l’argent, prescription, compte de l’argent, etc...). De plus, Argan utilise de nombreux adjectifs qualificatifs synonymes du domaine de la médecine afin d’accentuer l’efficacité des médicaments (ligne 19 : "un julep hépathique, soporatique et somnifère"). Sa fameuse hypocondrie ne serait qu’un prétexte pour cacher inconsciemment sa manie.
    2) Argan considère son corps comme un amas d’objets dont il doit prendre soin. En effet, lorsque le fameux malade cite les prescriptions des médecins, il cite toujours le nom d’un médicament suivi de l’organe concerné (ligne 14 : "Plus, dudit jour, un bon clystère détersif, composé avec catholicon double, rhubarbe, miel rosat, et autres, suivant l’ordonnance, pour balayer, laver, et nettoyer le bas-ventre de Monsieur, trente sols."). S’il considérait son corps comme une entité à part entière, il parlerait de lui-même et non de ses organes dans le moindre détail.
    3) Cette scène d’exposition permet de présenter le personnage principal de la pièce tout en insistant sur ses troubles obsessionnels compulsifs pour à la fois conférer un aspect comique à ce faux hypocondriaque et émettre une critique sur la médecine omnipotente de l’époque.

  • RIGAUD Benjamin / DUMARGUE Thomas

    14 novembre 2011

    De quoi Argan est-il malade ?
    On pourrait apparenter son hypocondrie à une maladie mentale (un désordre psychique entraîne un désordre physique / http://fr.wikipedia.org/wiki/Psychosomatique). Mais peut-être que cette dernière découle d’un manque d’attention (d’amour) envers lui qui aurait tourné en une obsession malsaine.
    Quel rapport entretient-il avec son corps ?
    Argan pose la question, a t-on un corps ou est-on un corps ? La réponse est ambigüe car on pourrait dire un peu des deux. D’un coté il malmène son corps on lui infligeant des traitements draconien (clystère et autres potions et décoctions à base de produits douteux). En effet il se détache ainsi de son enveloppe charnelle qu’il considère, ici, comme une chose, un objet que l’on peut manipuler à outrance. « un, deux, trois […] , douze lavements ; et l’autre mois il y avait douze médecines, et vingt lavements. ». D’un autre coté le corps d’Argan est en partie lié à son esprit, son jugement. Son hypocondrie pourrait se définir comme une maladie psychosomatique. Dans cette maladie c’est l’esprit qui inflige au corps des douleurs tant celles-ci sont « voulues » par le malade.
    Quel est le but de cette scène d’exposition ?
    Cette scène d’exposition nous fait part de la démesure des intentions d’Argan. En effet la scène introduit la folie du malade imaginaire qui dépense à tout va et court à sa perte. Du fait qu’il est l’habitude de cette profusion de traitement il pense qu’il va mourir si on l’en prive. La scène insiste sur l’enferment sur la maladie du personnage et le commencement de son voyage vers la folie.

  • Le malade imaginaire acte I scène 1

    14 novembre 2011, par Clémence Grelier

    1) Quand on lit la scène d’exposition, on peut voir que les médicaments et les remèdes que prend Argan sont destinés à soigner son foie et à l’aider à dormir. Il ne s’intéresse pas à l’efficacité des remèdes mais à leur nombre et il pense que plus il prendra et mieux il se portera. On voit bien que les remèdes qu’il décrit sont plus censés le protéger d’éventuelles maladies que de le guérir d’un mal qu’il aurait déjà. On peut donc dire qu’Argan est hypocondriaque. Il croit être malade et veut se justifier en comptant combien son médecin lui prescrit de médicaments, ce qui en quelque sorte lui donne une excuse pour se sentir mal. Pour lui, plus il devra prendre de remèdes, plus sa maladie imaginaire sera présente.
    2) Argan voit son corps comme une chose fragile et abîmée, qu’il faut réparer et préserver. Il se sent diminué mais se repose uniquement sur le conseils du médecin, il ne pense pas que le mental joue un rôle dans la guérison. Pour lui, son corps est comme une machine que seuls les remèdes peuvent réparer.
    3) Cette scène d’exposition nous permet de découvrir tout de suite comment fonctionne Argan, comment il voit les médecins et la médecine. On cerne son caractère rapidement et on voit vite que ses remèdes, bien que peu efficaces, sont la seule chose qui le préoccupe. Dès le début, on comprend qu’Argan est hypocondriaque et naïf, et la suite de la pièce nous en donne la preuve.

  • Le malade imaginaire acte I scène 1

    14 novembre 2011, par Carole et Elza

    Argan recourt à de nombreux traitements (intestinaux, somnifère, cardiaque...). Il a peur de tomber malade. Il pratique la médecine de façon préventive comme on peut le voir dans le passage lignes 50-55. Au lieu de se réjouir de voir son traitement diminuer, il souhaite que Mr. Purgon "y remette de l’ordre". Il ne "s’étonne pas s’il se porte pas si bien ce mois-ci que l’autre".
    Son mal est en fait psychologique, il a peur de la mort (issue de la maladie).
    Le malade imaginaire entretient un rapport de "préservation" avec son corps. Sa manière de monnayer les soins des médecins rappelle l’attitude de certaines femmes actuelles qui achètent des tas de crèmes anti-rides ou qui s’offrent de nombreux liftings pour retarder le moment fatidique. On peut dire qu’il y a une certaine distance entre "son âme et son corps". Son corps devient l’objet de son attention, il ne se contente pas de se guérir, il veut LE conserver.
    Par ailleurs, il s’en sert pour attirer l’attention sur lui ("est-il possible qu’on laisse un malade tout seul ? (...) ils me laisseront ici mourir.") Il s’en sert comme vecteur relationnel.
    Le but de cette scène d’exposition peut rendre compte de la volonté de Molière à exposer de façon "palpable" le sentiment de l’hypocondriaque. Ce dernier souhaite toute l’attention sur lui-même. Le monologue permet de mettre un "coup de projo" sur le personnage d’Argan. Cependant, l’absence des autres personnages est en quelque sorte fictive. Leur absence traduit leur ressentiment à l’égard de l’hypocondriaque. Ainsi, avant l’apparition de Toinette, le spectateur cible déjà son caractère (indifférent face à la maladie d’Argan, voir lignes 54 à 65).
    Carole Garnier et Elza Rougier

  • Alexandre Esnault

    14 novembre 2011

    1) Argan semble atteins de schizophrénie. En effet cette maladie se manifeste par un discours déconstruits, de la paranoïa et parfois des hallucinations auditives. On voit dans cette scène Argan discutant tout seul en calculant le prix que lui coûte ses traitements. Il cite plusieurs apothicaires ( M. Fleurant, M. Purgon ) en simulant une conversation. Son monologue est décousu, il semble habité.
    2) Argan entretient un rapport très matériel avec son corps. Son corps est plus un objet dont il prend soins qu’une enveloppe corporel abritant une conscience. En effet, il le rénove, le nettoie, le brique dans tout les coins et bien sur le fait entretenir par les meilleurs spécialistes. On pourrait comparer son corps à une voiture, une maison, tout bien matériel que nous prenons plaisir à voir propre.
    3) Cette scène d’exposition semble étrange à première vue mais pourtant elle présente bien les deux personnages principaux de la pièces : Argan et sa maladie. Son but semble donc de prévenir le spectateur que tout ce que l’on va voir risque d’être farfelu.

  • Inès de la Grange

    14 novembre 2011

    1. Argan est avant tout victime d’un trouble psychologique sérieux. Il a sans cesse besoin de compter, que ce soit les clystères ou les médicaments. Il va jusqu’à mettre en scène ces "séances de comptabilité", en faisant intervenir fictivement d’autres personnages.
    2. Argan est réellement obsédé par son corps. Sa santé mentale dépend de sa santé physique. Chaque lavement est programmé car Argan a besoin de ces médicaments et de ces clystères afin de soigner son corps. Or, plutôt que de soulager son corps avec toutes ces pillules, c’est son esprit qu’il apaisera.
    3. Cette scène nous montre dès le début de la pièce qu’au delà d’un éventuel problème psychologique. Le rituel que met en place Argan avec sa façon réellement maniaque de compter, nous montre qu’il ne s’agit pas d’un problème physique ordinaire mais d’une volonté de total contrôle de son corps ainsi qu’un désir d’auto-médication (notamment en imitant les apothicaires).

  • NATHAN AULIN

    14 novembre 2011, par Aulin Nathan

    1) Argan souffre d’un comportement excessif vis à vis de la médecine et d’un recours excessif au médecin et aux techniques médicinales. Si l’on suit sa manière de penser, plus il a subit de lavements et plus il a bu de remèdes, mieux il se porte. Ce trait excessif est souligné par l’effet de cumul de ses comptes, les sommes s’accumulent liées par des "et" et des "plus". Les clystères et potions qu’il reçoit sont tels des soldats à l’assaut d’un mal qui le ronge, il les souhaite nombreux et puissants.
    2) Son corps, Argan le subit, il s’en protège, en fait sortir le mal. Il prend soin de sa santé comme d’autres prennent soin de leur apparence, chaque partie de son corps doit être purgée, les maux doivent en être chassés, comme s’il ne fonctionnait qu’une fois purifié. Son corps entier est un handicap qui le place dans la position d’une victime à choyer et à servir.
    3) On place le malade seul, dans son corps avec sa maladie, occupé à son seul passe temps : se charger de sa santé.
    On cerne d’entrée de jeu son mal, sa maniaquerie inquiétante des médecines et son étrange et ambiguë complaisance face à cette maladie qu’il soigne avec passion et rigueur.
    Dans le reste de la pièce Argan s’agite et se plaint à d’autres personnages, c’est son rapport aux autres vis à vis de la maladie qui est mis en scène. Tandis que dans cette scène d’exposition c’est seul qu’il fait face à ses maux, on comprend alors qu’il ne se fait pas passer pour un malade aux yeux des autres mais qu’il est consciemment et psychologiquement réellement malade à ses propres yeux.