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A propos de l'auteur

  • Valérie PEREZ

    Fondatrice de ce site et auteur de la majorité des articles mis en ligne.
    Professeur agrégée et docteur en philosophie.

Accueil || Licence de Lettres || Licence Pro || Théâtre || Le vocabulaire de l’analyse du théâtre

Chers étudiantes et étudiants, je vous demande de proposer des définitions des termes de l’analyse du théâtre (cela est indispensable pour vos dissertations et commentaires), en citant vos sources. Pour ce faire, cliquez sur "Répondre à cet article" et suivez la procédure.

Pour celles et ceux qui sont fans de carottes...

Voir aussi Le mode dramatique

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  • Le vocabulaire de l’analyse du théâtre

    12 décembre 2012, par Bereau Mathilde

    Dans « Etude stylistique d’un extrait de la scène 1 de l’acte 1 du Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux », Anne-Marie Garagnon dit que les verbes cinétiques permettent une description béhavioriste des individus. Qu’est-ce qu’une description béhavioriste ? Ce n’est pas une notion spécifique au théâtre mais elle s’y applique également. Le behaviorisme est le fait d’analyser un personnage en fonction de son environnement et de ses actions. Les verbes cinétiques qu’Anne-Marie Garagnon cite comme « disparaît », « faire place », « devient », « promène », « sortir », « sort », « vient », … sont bien des outils pour analyser le comportement des personnages. Cependant, dans l’analyse stylistique de Garagnon cette description béhavioriste « peine à devenir une vraie psychologie des comportements » à cause de la rumeur.

  • Le grand comédien

    10 décembre 2012, par Denis Diderot

    Un grand comédien est un « pantin merveilleux dont le poète tient la ficelle, et auquel il indique à chaque ligne la véritable forme qu’il doit prendre. » (Le paradoxe sur le comédien).

  • Le vocabulaire de l’analyse du théâtre

    9 décembre 2012, par Gladys Sempiana

    Baudelaire dit dans De l’essence au rire, chapitre IV que « Le rire est satanique,il est donc profondément humain. Il est dans l’homme la conséquence de l’idée de sa propre suprériorité ;et ; en effet, comme le rire est essentiellement humain,il est essentiellement contradictoire, c’est-à-dire qu’il est à la fois le signe d’une grandeur infinie et d’une misère infinie ; misère infinie relativement à l’Être absolu dont il possède la conception, grandeur infinie relativement aux animaux.C’est du choc perpetuel de ces deux infinis que se dégage le rire. Le comique, la puissance du rire est dans le rieur et nullement dans l’objet du rire. » A travers cette citation, on comprend que le comique provient de l’homme et qu’il repose uniquement sur celui qui comprend et voit le comique. Le registre comique : « ce qui provoque le rire/ qui appartient à la Comédie »(Larousse)possède plusieurs effets.
    Le comique de répétition ou plus généralement le comique de mots repose principalement sur les effets produit par la parole : les jeux de mots avec ou sans homophonies (des mots qui se prononcent de la même manière mais qui ne possède pas le même sens ni la même graphie), répétitions de toutes sortes, utilisation de différents niveaux de langues...
    On trouve une des illustrations de cet effet dans l’acte II, scène 9 du Jeu de l’amour et du Hasard de Marivaux que vous trouverez dans la section Licence, Stylistique du texte Classique.
    Le comique de gestes, celui produit par les personnages ou l’interprétation des acteurs repose sur les mimiques, les grimaces ou sur les informations qu’apportent les didascalies.
    Le comique de situation est le comique produit par les situations dans lequelles les personnages se trouvent : quiproquos, rebondissements,
    retournements...
    Dans le jeu de l’Amour et du Hasard,ce comique est illustré à la perfection puisque Sylvia et Dorante échange leurs rôles avec celui de leurs serviteurs Lisette et Bourguignon ce qui provoque des incompréhensions entre les deux personnages.
    Le comique de caractère et de moeurs est le comique qui fait appel à la peinture des personnages. Ainsi, l’importance est mise sur les traits moraux, de caractères, les idées des personnages ou sur la critique de la classe sociale à laquelle ils appartiennent.
    Dans le Misanthrope de Molière,Acte II,scène 1, Alceste dit « Et c’est pour mes péchés que je vous aime ainsi ». Ici,le caractère maladroit du personnage est forcé, ce qui entraîne le comique.
    Ces différents effets prennent appui sur différents procédès stylistiques comme l’exagération, l’hyperbole, les anaphores (répétitions), les décalages ou mélanges des tonalités,les sous-entendus et/ou les allusions voire même les déformations ou les inventions de mots, de verbes...

  • DIFFÉRENCES ENTRE PERSONNAGE DE COMÉDIE ET DE TRAGÉDIE

    8 décembre 2012, par Valérie Pérez

    DIFFÉRENCES ENTRE PERSONNAGE DE COMÉDIE ET DE TRAGÉDIE
    Diderot, Entretiens sur le Fils naturel 1757 :
    « Le héros d’ une tragédie est tel ou tel homme : c’ est ou Régulus,
    ou Brutus, ou Caton ; et ce n’est point un
    autre. Le principal personnage d’ une comédie doit
    au contraire représenter un grand nombre d’ hommes.
    Si, par hasard, on lui donnait une physionomie
    si particulière, qu’il n’ y eût dans la société
    qu’un seul individu qui lui ressemblât, la comédie
    retournerait à son enfance, et dégénérerait en
    satire. »



    Rousseau, Lettre à M. d’Alembert sur les spectacles, 1758 :
    « Heureusement la tragédie telle qu’elle existe
    est si loin de nous, elle nous présente des êtres si
    gigantesques, si boursouflés, si chimériques, que
    l’exemple de leurs vices n’est guère plus contagieux
    que celui de leurs vertus n’est utile, et qu’à
    proportion qu’elle veut moins nous instruire, elle
    nous fait aussi moins de mal. Mais il n’ en est pas ainsi de
    la comédie, dont les moeurs ont avec les nôtres un
    rapport plus immédiat, et dont les personnages
    ressemblent mieux à des hommes. Tout en est mauvais
    et pernicieux, tout tire à conséquence pour
    les spectateurs ; et le plaisir même du comique
    étant fondé sur un vice du coeur humain, c’ est une
    suite de ce principe que plus la comédie est agréable
    et parfaite, plus son effet est funeste aux
    moeurs ».