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  • Valérie PEREZ

    Fondatrice de ce site et auteur de la majorité des articles mis en ligne.
    Professeur agrégée et docteur en philosophie.

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  • Monuments men

    4 mai 2014, par Prosper Sammy-Joe

    Après avoir découvert le film de Georges Clooney Monument Men, le spectateur semble découvrir une autre facette de la Seconde Guerre Mondiale. Celle-ci se focalise moins sur les camps de concentration et l’invasion des Allemands et plus sur l’objectif culturel d’Hitler : la réunion de millions d’œuvres d’art afin de les mettre dans son « Führer Museum ». Basée sur une histoire vraie, celle-ci s’inspire de la vie de 350 hommes qui partent à la guerre afin de protéger, récupérer ou restituer les œuvres volées par les allemands.
    Le film reste, dans l’ensemble, fidèle à la réalité. Au regard du synopsis, le spectateur est emballée par cette vision de la guerre qui ne parle pas du massacre des juifs mais du vol de notre richesse culturelle au profit des Allemands. L’intervention d’acteurs tel que Georges Clooney et Matt Damon nous rappelle la trilogie des Ocean’s et laisse présager un film intéressant à découvrir. Notre intérêt semble aussi se porter sur l’apparition d’un français récemment oscarisé Jean Dujardin, acteur époustouflant dans The Artist. Pour ajouter une touche féminine à ce film, nous n’oublierons pas Cate Blanchett, actrice connue pour son rôle dans Le Seigneur des Anneaux.
    Malgré un tel mélange d’acteurs de renom, le film nous laisse malheureusement sur notre faim.
    Sans étonnement, le film est une parfaite copie d’une France stéréotypée que ce soit par le rôle niais de Jean-Claude Clermont ou par la description des françaises, incarnation d’infidélité et d’une capitale transformée en maison de joie pour les hommes mariés.
    Pendant une heure et cinquante-huit minutes, nous cherchons à nous identifier aux personnages, à les cerner et éprouver de l’empathie. Chaque scène d’émotion essaye de nous faire éprouver un sentiment cependant, seul le sentiment d’hilarité face à tant de langueur et d’exagération de la part des personnages apparait tout au long du film.
    Malgré cela, nous pouvons remarquer un jeu d’acteur particulièrement bon pour Georges Clooney et Matt Damon, seul les tentatives de blagues des personnages nous laissent perplexe.
    Pourtant défini comme un film d’aventure, de guerre relatant l’histoire, le spectateur semble se demander s’il ne s’est pas trompé de salle lorsqu’il voit un film plat, sans action oscillant entre humour léger et trame historique.

  • Monuments men

    27 avril 2014, par Estelle Pellegrin

    « Monuments men » sorti en France en mars 2014 est annoncé comme la plus grande chasse au trésor du XXe siècle. Réalisé par et avec George Clooney, ce dernier sort le grand jeu avec un casting de « luxe » Matt Damon, Bill Murray, Cate Blanchett, John Goodman, Bob Balaban, ou encore Hugh Bonneville et enfin le nouveau petit préféré des américains Jean Dujardin. Ce film tiré du livre de Robert Edsel, raconte l’incroyable épopée de sept hommes tous mordu d’art, à la poursuite des œuvres d’art volées par les nazis lors de la seconde guerre mondiale. Le thème de ce sujet est intéressant, faire que l’art ne disparaisse pas, qu’il ne se retrouve pas entre les mains d’un seul homme, en effet que ferions-nous sans toutes ces œuvres, il manquerait une pièce au puzzle de l’histoire.
    Néanmoins malgré ce sujet fort prometteur, ce dernier ne trouve pas de réelle équilibre, la faute surement dû à la place trop importante que prend l’humour sur ce fait tragique de l’histoire. Le choix a été fait de préférer la vanne et l’esprit de groupe au suspens et à l’histoire. Face à ce film nous avons pu constater une mise en avant de l’Amérique dans ce qui a été la guerre. L’Amérique comme sauveur, à la fois dans la victoire de la guerre et dans la récupération des œuvres d’art.
    « The Momunents Men » permet pour les plus jeunes qui l’ignorent encore de rendre compte de la folie d’Hitler. Une Europe pas assez grande pour lui, lui qui voulait s’approprier tout même les œuvres pour en faire un musée, son musée « führer muséum ». Ou encore sa folie de détruire des œuvres de Picasso par exemple en les brulant car elles n’étaient pas à son goût. Ce film par sa légèreté permet de faire passer le message au plus grand nombre. Autrement dit « divertir sans abrutir ».

  • Monuments men

    21 avril 2014, par Inès Rougeaux

    A mi-chemin entre le film comique et le film de guerre, le nouveau projet de Georges Clooney, réalisateur, était ambitieux mais finalement bien vide. Pour son cinquième film en tant que réalisateur Clooney choisit de raconter une période de l’histoire souvent méconnue, la sauvegarde des œuvres d’art volées par les nazis et cachées en territoire ennemi.
    Georges Clooney, Frank Stokes dans le film s’entoure de Matt Damon, Bill Muray, John Goodman, Hugh Bonneville, Bob Balaban et même notre petit Français Jean Dujardin, un groupe d’homme du monde de l’art pour partir à la recherche d’œuvre d’art volée par les nazis et cachées en Allemagne. Ce groupe de passionnés bien loin d’être des soldats se retrouve en zone de guerre, et se lance au péril de leurs vies, dans une course contre la montre pour la sauvegarde des œuvres d’art qui retracent l’histoire de l’humanité.
    Malgré un casting de grande qualité, le projet du réalisateur ne semble pas être poussé à son paroxysme. En effet, le sujet très original et jamais abordé jusqu’à présent était prometteur mais le rendu est bien sage. Aucune scène de combat, les morts que l’on peut compter parmi les personnages principaux sont soit, tragiques mais attendues, soit tournées en dérision, notamment lorsque Jean Dujardin se retrouve au milieu d’un champ de bataille. Là encore, alors que l’on pourrait compatir avec la malchance du personnage, l’ambiance tragique est brisée par les notes d’humour. L’humour est une des principales qualités du film et rend ces personnages attachants, néanmoins il manque une dimension dramatique et réaliste dans ce film qui raconte pourtant une histoire passionnante.
    Au final, alors que l’on a conscience de la volonté de Clooney de montrer que même en période de guerre, l’Art et l’Homme sont présents et importants, il manque à ce film quelques scènes marquantes afin de rester dans les mémoires. En l’état, cela reste un film distrayant mais pas le film de guerre attendu et même si « préserver l’art c’est préserver la civilisation », “Monument’s Men” n’a pas su exploiter suffisamment l’histoire de ces hommes.

  • Monuments Men : un film Clooneysque !

    16 avril 2014, par Arthur

    On pensait que tout avait été dit, écrit ou réalisé à propos de la Seconde Guerre Mondiale mais voilà que George "Nespresso" Clooney nous dégote l’histoire incroyable mais pourtant authentique de sept hommes, d’origines et de professions différentes qui, réunis par la passion de l’art, sont chargés par le gouvernement américain de retrouver et de restituer les plus grandes œuvres au monde dérobées par les nazis.
    Cinquième réalisation pour Mister George dans cette adaptation du livre Monuments Men de Robert Edsel. Avec son acteur-réalisateur oscarisé, un budget important (70 millions de dollars), un scénario original et un casting cinq étoiles (son pote Matt Damon, Cate Blanchet, Bill Murray, John Goodman ou notre frenchy Jean Dujardin), il est peu dire qu’on attendait avec beaucoup d’impatience de voir la forme que prendrait cet ambitieux projet.
    FBI : fausse bonne idée
    Mais très vite, les craintes et les réserves que l’on pouvaient avoir se confirment. Sur le fond, ce pan méconnu de l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale est passionnant mais prévoyez un encas pour la fin du film car indubitablement celui-ci nous laisse sur notre faim. Les promesses sont là, mais elles ne sont pas tenues.
    Car tout est réuni pour que le film soit une réussite. La volonté de bien faire est évidente, la démarche paraît sincère mais la mayonnaise ne prend pas. A vrai dire le film manque de tension dramatique. 1h58 durant, on s’attend à ce que ce film décolle et nous emporte mais malheureusement, il reste bloqué sur la piste d’atterrissage et les spectateurs, comme en dehors du film, en sont encore à attendre aux portes d’embarquement.
    Voyage au bout de l’ennui
    Ce film manque d’enjeu, manque d’émotion, manque de rythme, et en réalité, manque ’un peu de tout. Pire, Monuments Men ne parvient pas à retransmettre au spectateur la passion de ces hommes qui ont sacrifié leur vie pour préserver plus de mille ans d’œuvres d’art. Tout cela sonne presque faux et les acteurs peinent à convaincre dans leurs rôles respectifs.
    Le style Clooney, tout en flegme, en légèreté, en humour et en charme n’est pas étranger à cela. Une légèreté que l’on retrouve notamment chez les personnages du film avec ces "gentlemans conservateurs" (de musée) à l’humour "so british" pour qui finalement rien, y compris la mort, ne semble vraiment important.
    Clooney, qui est acteur, réalisateur et scénariste du film rappelons-le, a pris le parti de laisser du mystère concernant ses personnages. De fait, on ne connaît rien de leur histoire, de leur passé ni de leur failles, à l’image de Donald Jeffries (Hugh Bonneville) qui veut retrouver sa dignité sans que l’on sache ce qu’il a fait. On force la main au spectateur pour qu’il ressente de l’empathie pour ces personnages alors qu’ils restent finalement trop superficiels pour ça. On peine à s’attacher, à s’identifier à eux et par conséquent, on s’intéresse peu au sort qui les attend
    Monuments Men oscille entre le véritable film de guerre à la Il faut sauver le soldat Ryan, et le film déjanté commeInglorious Bastardsde Tarantino . Cet hybride des deux est assez étrange, on ne sait pas vraiment sur quel pied danser et la bande son (qui accentue cet état de légèreté sur un sujet pourtant dramatique) finit par nous faire quitter la piste. On cherche constamment où l’on est pour finalement se retrouver dans l’ennui.
    Toutes les scènes d’actions ou scènes dramatiques (échange de coup de feu avec un enfant , rencontres avec l’ennemi, mort de personnages) sont désamorcées par l’humour, ce qui nous donne parfois l’impression agaçante que le réalisateur a fait ce film pour faire plaisir à ses trois copains du fond de la classe en oubliant les spectateurs. A vouloir se retrouver sur tous les fronts pour faire un film intense et total, Clooney atterrit finalement dans un ’no man’s land’ sans grand intérêt.
    Un essai... non transformé
    Bien entendu, tout n’est pas à jeter dans ce Monuments Men. Les répliques entre ces grands noms du cinéma sont parfois savoureuses, les acteurs, notamment Bill Murray (Richard Campbell) mais surtout Bob Balaban (Preston Savitz) semblent impliqués, certains plans(celui de fin en particulier) sont somptueux mais l’ensemble, au vu du potentiel et de l’attente, semble trop léger.
    Si dans un monologue qui agit comme un leitmotiv dans le film, Frank Stokes (George Clooney) se demande puis estime que les œuvres d’art valent la peine qu’on y sacrifient des vies, nous nous demanderons plus modestement si ce Monument’s Men valait vraiment la peine de payer un ticket de cinéma...

  • la seconde guerre mondiale version big mac

    16 avril 2014, par dzierwa ingrid

    Monuments men, sortit le sept février 2014 en France et réalisé par Georges Clooney, illustre une période peu connue de la seconde guerre mondiale, à savoir, la tentative de restitution des œuvres d’art volées par les nazis à leurs propriétaires.
    Hitler désirant avoir son propre musée, a littéralement raflé tout ce qui culturellement avait de la valeur en Europe. L’entreprise pacifique de restituer des objets spoliés à des familles souvent anéanties est pour le moins un sujet cinématographique original et la comparaison de valeur entre humain et objet reste au cœur de cette aventure où des hommes, loin d’être soldats, vont en pleine fin de conflit tenter de passer entre les griffes des nazis et des russes.
    Ce sujet pourtant alléchant n’apparaît néanmoins que comme un énième film sur la seconde guerre mondiale, emporté par une équipe d’acteurs mondialement connus qui ne sont pas à leur place.
    Monuments men, avec ses scènes d’action, de suspens et ses personnages de carton pâte apparaît comme un pur rejeton à succès d’ Hollywood. Un succès attendu, qui une fois dans les salles ne fait pas l’unanimité avec des scènes comiques au milieu d’un sujet grave, une actrice américaine jouant une française et des personnages aux noms et aux comportements à la limite du cliché anti-français. Bien évidemment, seuls les acteurs d’outre-Atlantique survivent à cette épopée historique pavées de morts si hasardeuses qu’elles en deviennent stupides. ( comme la plupart de rebondissements de l’intrigue d’ailleurs !)
    La forme cyclique du film avec l’ajout d’images d’archives en noir et blanc au début et à la fin tend à renforcer une tension dramatique que sa longueur distend à l’excès.
    Quelques beaux passages néanmoins sur la place d’une œuvre d’art dans la société et de l’importance de l’histoire personnelle face à l’Histoire. Hélas ! Le film ne fait que frôler ces sujets passionnants sur l’humanisation de l’œuvre d’art comme trace indélébile de l’histoire d’un homme.
    Une bonne idée de départ donc mais une réalisation trop américanisée pour une histoire se déroulant sur le vieux continent. Les fans inconditionnels de Georges Clooney seront sûrement les plus ravis arrivés au générique. Amoureux de l’Histoire s’abstenir.

  • Monuments men

    16 avril 2014, par Anaïs Legrand

    Monuments Men
    Issue d’une œuvre littéraire de Robert Edsel, le spectateur a pu découvrir depuis quelque temps sur grand écran le film Monuments Men.
    Alors que George Clooney réalise son cinquième film, après Les Marches du pouvoir, œuvre consacrée à la politique, il dévoile cette fois ci un aspect trop souvent oublié de l’Histoire mais néanmoins essentiel, qui se situe pendant la seconde guerre mondiale.
    _Le film relate une course effrénée contre la montre d’un groupe d’hommes américains, les Monuments Men, composé d’historiens ou de conservateurs de musées, et commandé par Roosevelt. Ils ont pour mission de récupérer les œuvres d’art volées par Hitler afin de les restituer à leurs propriétaires. Ce thème, sujet en or, concerne ainsi de près ou de loin tout public puisqu’il s’agit de notre Histoire et peut de plus marquer facilement les esprits en sachant qu’il s’agit d’un fait réel rapporté dans le domaine du septième art.
    _Bien que le spectateur ait pu découvrir un sujet intéressant et important de l’Histoire, le film semble pourtant s’essouffler dans des scènes trop souvent inutiles, comme celle où Bill Murray, alias Richard Campbell s’improvise pacifiste face un ennemi à l’aide d’un paquet de cigarette. L’œuvre paraît également trop sentimentales avec de nombreux moments larmoyants qui frisent l’exagération à l’aide de musiques clichés.
    _Au milieu de la sélection des acteurs, on voit apparaître un français, Jean Dujardin, dans le film nommé Jean Claude Clermont, qui semble répondre au prototype du bon français, un peu niais, accompagné de son béret et de son grand sourire, qui ne provoque d’ailleurs chez le spectateur, aucun effet lorsque sa mort est mise en scène, tellement cette dernière est forcée.
    _On décèle alors qu’avec un tel casting, George Clooney a misé davantage sur la côte des acteurs que sur le fond réel du film. Cate Blanchett, Matt Damon étant eux aussi à l’affiche, on pouvait s’attendre à un chef d’œuvre digne de ce nom, moins basé sur des scènes associées au spectacle et au patriotisme américain exagéré, et davantage centrées sur cette partie non négligeable de notre patrimoine culturelle.
    _En revanche, Clooney a semblé mettre un point d’honneur à montrer une valeur essentielle et touchante surtout dans une période telle que la seconde guerre mondiale, celle de l’amitié. Elle se retrouve notamment dans une scène assez attendrissante, celle où Matt Damon, dit James Granger, conservateur du Muséum of Art de New York, met malencontreusement le pied sur une mine et où ses compagnons de guerre insiste pour rester avec lui lorsqu’il l’ôtera, à tel point que la complicité des acteurs transparaît à l’écran.
    _Malgré le jeu exceptionnel des acteurs qui comme à leur habitude, sont plus qu’à la hauteur des attentes du spectateur, le film semble tout de même sonner faux et nous déçoit par ses nombreux passages qui auraient pu se concentrer davantage sur ce sujet tant enrichissant au lieu de s’éparpiller sur des aspects mineurs. Effectivement, le spectateur se retrouve perdu au milieu des différents aléas d’un groupe de personnages à l’autre surtout dans la seconde moitié du film.
    _Monuments Men est un film pour tout public car il n’y a pas d’effusion de sang, puisque en effet les sept hommes ne sont pas des soldats.
    _Or, de ce fait, on peut dire que cela manque d’action et de réalisme ; scènes humoristiques et bruitages trop souvent présents qui entachent l’importance du sujet et essoufflent la course contre la montre qui se fait lente, et donc que le réalisateur passe malheureusement à côté du sujet.

  • Monuments men

    16 avril 2014, par Maublanc Anaël

    Monuments men : un film en apparence incontournable mais cachant une réalité plus décevante.
    Une mise en bouche
    La seconde guerre mondiale est un sujet régulièrement abordé par les réalisateurs. George Clooney fait le choix de s’en inspirer en proposant un film historique américano-allemand, Monuments men, sortie le 12 mars 2014. Il est l’adaptation cinématographique du livre Monuments Men de Robert M. Edsel en 2009. Le réalisateur a choisi un casting prestigieux, pour rendre hommage aux films d’action des années 60, réunissant entre autre Matt Damon, Cate Blanchett, Bill Murray, Jean Dujardin, John Goodman, Bob Balaban, Hugh Bonneville. Cette mise en scène marque une rupture avec ses précédents films tel que Les Marches du Pouvoir.
    Une intrigue idéale...
    L’intrigue reprend un aspect méconnu en pleine seconde guerre mondiale : le vol d’œuvres d’art. Plusieurs hommes se mettent alors en mission pour retrouver ces chefs d’oeuvres du patrimoine français et les restituer à leur propriétaire. Ils sont tous plus ou moins liés avec l’art et décident de s’engager, au péril de leur vie, à la recherche de toutes ces œuvres, miraculeusement disparues sans laisser de trace, appartenant à des familles juives ou des lieux protégés. Cette intrigue se présente comme étant très sérieuse sur le fond. Le sujet de la guerre est sensible et doit être présenté intelligemment !
    … mais parsemée de défauts
    Néanmoins cette course contre la montre pour sauver ce patrimoine français semble être longue à aboutir. En effet, l’intrigue a tendance à traîner, laissant la place à un humour de second degré, là où il ne devrait pas y en avoir. Jean Dujardin par exemple dans son rôle de Jean-Claude Clermont, mêle la dérision d’une situation qui s’apparente davantage au drame qu’à l’humour, ceci au moment même où il s’apprête à mourir à cause d’une balle tirée par des Allemands camouflés. La mort de l’homme en devient comique et l’aspect émotionnel de cette scène difficile est inexistante. Une autre scène n’est pas vraiment essentielle et apparaît comme inutile à l’intrigue : celle où Bill Murray propose des cigarettes à un jeune Allemand qui est sur le point de tirer sur son ami. Les trois hommes restent alors assis les uns en face des autres pendant le longues minutes, où rien ne se passe. Ainsi le drame n’est pas au rendez-vous, les effusions de sang que nous pourrions supposer dans un tel film, sont loin d’être en profusion mais le comique de situation lui, prend toute sa place.
    Et les clichés ? Parlons-en.
    Nous naviguons entre une image très « parisienne » des femmes et des hommes français pendant la guerre. La femme est là pour tenir son rôle de fille de joie et assouvir les besoins de ces hommes en plein temps de guerre qui ne peuvent se contenir loin de leur épouse. Paris est montré comme une ville sans principe, avec des hommes ne pensant qu’au plaisir des nuits parisienne et l’image de la femme incarnée dans l’unique femme du film, est une espionne qui tend à renforcer l’image de cette femme sur qui on ne peut avoir confiance et qui n’est là que pour le plaisir. A croire que la mise en avant des Etats-Unis est plus importante que celle de la France... Ceci se renforce par la rapide mort du personnage français Jean Dujardin et la mise en place du drapeau américain au-dessus de la mine avant l’arrivée des Russes. A croire que ce n’est QUE grâce à eux que toutes ces œuvres ont pu être retrouvé !
    De plus, George Clooney dans le rôle de l’historien Frank Stokes, ne se présente pas comme un homme de grande lutte, les échanges avec les nazis sont relativement polis, sans dispute comme si la guerre était déjà loin et la situation sereine. L’acteur et réalisateur garde cette même image qui lui tient à la peau, celle de Mister Nespresso qui est homme « chic » et qui n’a pas l’esprit d’un combattant pur et dur. Il est là pour le décor et l’image mais ne présente pas un intérêt très fort et imposant dans son rôle de chef de mission
    Quoi retenir de ce film ?
    Un sujet intéressant à mettre en scène mais une forme malheureusement mal menée. Le choix des acteurs permet d’avoir de prime abord une matière très intéressante au réalisateur mais les clichés, associés à une humour mal placé, détournent le film de sa fonction première.
    Au final, le film se veut davantage familial. Il est intéressant à voir de part ce sujet méconnu mais ne débouche pas sur une fin rocambolesque et inattendue. Déception à l’arrivée... George Clooney a recherché une histoire trop ambitieuse et s’est perdu dans la guerre du film historique.

  • Monuments men

    16 avril 2014, par Emile Vasselle

    Le 12 mars est sorti dans les salles françaises le nouveau film de George Clooney intitulé Monuments Men, qu’il adapte du livre du même titre de Robert M. Edsel publié de 2009 retraçant une histoire inspirée de faits réels.

    Le film prend place en 1944, en pleine Seconde Guerre Mondiale. Le général américain Dwight Eisenhower décide de créer une unité spéciale chargée de sauver les chefs-d’œuvre de l’art européen dérobés par les Nazis dans le but de les restituer à leurs propriétaires. Appelés les « Monuments Men », les membres de cette équipe sont au nombre de sept, tous d’experts historiens de l’art, architectes, conservateurs de musées qui, après un entraînement sommaire, sont envoyés au cœur du conflit avec les Alliés. C’est le début d’une des plus grandes chasse au trésor de l’Histoire. De la France occupée à l’Allemagne en passant par la Belgique, l’escouade dirigée par Frank Stokes (George Clooney) se lance dans une mission qui se transforme en une véritable course contre la montre, lorsque les Nazis en déroute ont bientôt l’ordre de détruire ces trésors de l’humanité.

    George Clooney renoue avec la tradition hollywoodienne s’entourant, un peu à la façon des films de la série Ocean’s, de Steven Soderbergh, d’un casting pour le moins monumental constitué presque exclusivement de têtes d’affiche comme Matt Damon, Bill Murray, Cate Blanchett, John Goodman ou Jean Dujardin pour jouer ce groupe d’hommes et de femmes héroïques. A en croire le film, un nombre incalculable de chefs-d’œuvre furent sauvés grâce à leur courage. Dont ceux mis en exergue et qui semble constituer la trame narrative tout au long du film à savoir Le retable de L’Adoration de l’Agneau mystique de la cathédrale de Gand, en Belgique, peint au XVe siècle par les frères Van Eyck, L’Astronome, de Vermeer, la Madone de Bruges, de Michel-Age ou encore l’Autoportrait, de Rembrandt du musée de Karlsruhe en Allemagne.

    George Clooney a donc fait preuve d’ambition en s’engageant sur les planches savonneuses du film historique à l’hollywoodienne. Peut-être un peu trop. En effet le film, malgré une durée de presque deux heures, ne parvient guère qu’à effleurer la surface d’un sujet pourtant novateur et pour le moins passionnant. Le récit se disperse entre différentes histoires, différents personnages, sans susciter la moindre émotion. Monuments Men oscille ainsi sans cesse entre la comédie et le drame sans parvenir à trouver le ton adéquat. Les récurrentes tirades dramatiques empreintes d’humanistes et agrémentées de lamento sont pauvres en émotions et inversement riches en clichés.

    La clique semble se vouloir une sorte de penchant opposé des ”Inglorious Basterds” de Quentin Tarantino, une troupe de soldats décalés qui à défaut d’être incommensurablement violents et revendicateurs, sont intégralement mollassons. Monuments Men échoue à nous faire ressentir la passion de ces hommes qui acceptent de donner leur vie pour une noble cause. Le bien pensant George Clooney offre alors aux yeux des spectateurs un film de guerre, sans guerre, adapté au grand public (à se demandé s’il n’a pas pensé à la sensibilité des enfants), donnant lieu à de bien maigres scènes d’action (à peine dignes d’un téléfilm).

    On en ressort déçu. Un tel sujet aurait mérité un tout autre traitement.

  • Monuments Men : Monumentale Désillusion !

    16 avril 2014, par Anaïs Poisson

    Le thème de la Seconde Guerre Mondiale a très largement été traité au cinéma ces cinquante dernières années. Tirée d’une histoire vraie, c’est la première fois que le sujet du vol de milliers d’oeuvres d’art est abordé et porté sur grand écran. C’est ainsi que l’un des acteurs les plus emblématiques d’Hollywood, George Clooney remet pour la cinquième fois sa casquette de réalisateur afin de montrer un aspect encore très peu connu de cette période.
    Monuments men relate donc l’histoire d’un commando éponyme de sept hommes, qui décident de jouer les « sauveurs de tableaux » volés durant cette période sombre de l’histoire mondiale, rien pourtant ne les prédestinaient à s’engager dans la guerre, eux qui sur le terrain d’entraînement représentaient plutôt des bras cassés que des gros bras. Le réalisateur ayant un pied dans le « star system » fait donc appel à six acteurs tous plus connus les uns que les autres tels que Bill Murray, Matt Damon ou encore le petit Frenchy montant à Hollywood : Jean Dujardin.
    Le sujet n’ayant jamais été traité pour le cinéma il aurait pu être fort intéressant ; mais c’est par des blagues potaches ou des clichés exagérés que George Clooney à la fois producteur, réalisateur, acteur et scénariste fait perdre de sa puissance et de sa richesse à un sujet pourtant prometteur. Le spectateur se perd donc entre le dramatique de la guerre qui reste présente en ligne de fond, et entre le burlesque mis en avant par un humour plutôt essoufflé.
    Nul n’ignore que George Clooney accorde une très grande place dans sa vie à l’amitié, c’est ce que l’on retrouve tout au long de ce film qui prend plus l’aspect d’un film de « potes », avec des acteurs complices et amis, que d’un film sérieux.
    N’oublions pas que le budget réservé au film est très conséquent ce qui réservait donc une grande attente auprès d’un spectateur qui se retrouve finalement déçu par le faible intérêt du sujet pourtant passionnant, qui est effacé derrière une mise en scène qui vise le grand spectacle.
    C’est avec un ton léger que la guerre est reprise, s’inspirant avant tout de films tels que Les 12 Salopards ou La Grande Evasion, la star américaine a donc voulu prendre au pied levé ce thème de la Seconde Guerre Mondiale qui s’inscrit ici seulement comme toile de fond, afin de sortir toute son artillerie de blagues toutes les plus artificielles les unes que les autres, afin de vouloir rendre ce film drôle et « cool » à la façon d’Ocean’s Eleven où il partageait déjà l’affiche avec son meilleur ami Matt Damon.
    En connaissant l’homme de cinéma qu’est George Clooney nous pouvions d’ors et déjà s’attendre à une film alliant le sérieux et le comique, comique qui prend ici le pas sur l’Histoire, sans laisser la place à l’équilibre qui aurait pu être mis en scène. Le spectateur est donc perdu et troublé, lui qui pensait voir et découvrir l’histoire des œuvres d’arts dérobées par les nazis, il découvre en fait une bande d’amis prenant à la légère ce grand mystère de l’époque.
    L’Histoire perd de sa crédibilité au profit d’une mise en scène stagnante et longue de deux heures ainsi que d’un humour parfois trop lourd entre copains.

  • George Clooney is inside !

    16 avril 2014, par Mangin Natacha

    A propos.
    Monuments men, est dans les salles depuis le 12 mars 2014. Ce long métrage fut réalisé par George Clooney et propose un casting fameux : George Clooney lui-même, Matt Damon, Bill Murray, Cate Blanchett, Jean Dujardin, etc. Monuments men mêle genre historique, aventure, et guerre.
    Synopsis
    La plus grande chasse au trésor du XXe siècle est une histoire vraie. Monuments men est inspiré de ce qui s’est réellement passé.
    En pleine Seconde Guerre mondiale, sept hommes qui sont tout sauf des soldats – des directeurs et des conservateurs de musées, des artistes, des architectes, et des historiens d’art – se jettent au cœur du conflit pour aller sauver des œuvres d’art volées par les nazis et les restituer à leurs propriétaires légitimes. Mais ces trésors sont cachés en plein territoire ennemi, et leurs chances de réussir sont infimes. Pour tenter d’empêcher la destruction de mille ans d’art et de culture, ces Monuments Men vont se lancer dans une incroyable course contre la montre, en risquant leur vie pour protéger et défendre les plus précieux trésors artistiques de l’humanité…
    Un sujet atypique
    George Clooney avait choisi un sujet intéressant, peu traité dans le genre cinématographique. Dans son œuvre, il présente l’importance de la culture européenne, et la volonté des nazis de s’accaparer toutes les plus belles œuvres d’art. Cela peut faire référence à l’art dégénéré. En effet, l’art héroïque, gréco-latin, a symbolisé l’art racial pur, la libération de la corruption alors que tout art moderne allait à l’encontre de la Beauté classique. Voilà pourquoi sont détruits des milliers d’œuvres d’art, et volé des chefs-d’œuvre pour la collection personnelle d’Adolf Hitler. Monuments men met en scène des hommes prêts à tout pour sauvegarder les œuvres du patrimoine européen, afin de conserver notre culture.
    Un humour déplacé ?
    Monuments men propose un casting d’acteur comiques incarnant un sujet sérieux. Il en résulte un humour assez lourd, quelque peu déplacé qui peut parfois procurer un malaise chez le spectateur. Monuments men, oscille sans cesse entre la comédie et le drame sans trouver le ton adéquat.
    Une combinaison de clichés
    Qu’un des monuments men prenne enfin conscience des erreurs commises pendant son existence et décide de se sacrifier pour une œuvre d’art passe encore. Que ses compagnons décident coute que coute de retrouver cette statue afin d’honorer sa mémoire, et parviennent à leur fin est encore acceptable. Cependant, le fait qu’une bibliothécaire particulièrement froide et peu avenante tombe sous le charme du beau Matt Damon sous les traits d’un bel officier américain tient du lieu commun. Le nom du français lui-même : « Jean-Claude » est un cliché. De plus, la parité n’est pas réellement respectée dans ce film. Si l’on s’en tient aux faits historiques, de nombreuses femmes se sont battues et ont participé à la sauvegarde du patrimoine culturelle. Or, ici elles ne sont représentées que par la célèbre Kate Blanchett. Monuments men est donc décevant de par son aspect prévisible et la combinaison des clichés présents dans le film.
    Monuments Men ou le culte des Etats Unis...
    Monuments men réécrit la seconde guerre mondiale avec un patriotisme américain envahissant en minorant le rôle joué par les Alliés dans la protection de certaines œuvres. Pour preuve, les monuments men sont presque intégralement composés d’américain, à l’exception d’un français. En effet, George Clooney a eu la bonté de proposer un rôle au très réputé Jean Dujardin, qui, cependant n’est pas d’une utilité grandiloquente, et trouve la mort au bout de trois quarts d’heure de film environ. Ironique que le seul français du film disparaisse si rapidement, n’est-ce pas ? De plus, l’image qu’il donne des françaises est plus que limite : lorsque les hommes américains sont à Paris, ils oublient leur femme pour s’abandonner dans les bras des françaises. Quelques amertumes donc, qui pourraient mettre en exergue une certaine rivalité américano-française. Enfin, une des dernières scènes présente dans ce long métrage a attiré notre attention : celle où le drapeau américain trône fièrement au dessus de la grotte,narguant les soldats russes, arrivés trop tard pour stopper les américains. C’est ici encore un règlement de compte implicite, un pied de nez présentant les américains comme les grands vainqueurs.
    Y aller... à reculons !
    Recommander ce film ? Certainement pas ! Si l’ennui vous guète, pourquoi pas. En soi, ce long métrage n’est pas désagréable et se laisse regarder. Cependant, ne vous attendez pas au film du siècle. De par son sujet admirable qui méritait finesse, subtilité et gravité, George Clooney nous déçoit par son grand spectacle hollywoodien. Certes, le sujet est fort. Il est malheureusement abordé sur un ton si léger, voire humoristique, que le film perd en crédibilité historique.
    Beaucoup de bruit pour rien ? Après la Trilogie Ocean (Ocean’s Elven, Twelve et Thirteen), Confessions d’un homme dangereux et Syriana, les deux acteurs signent leur sixième collaboration. Le renouvellement du duo Clooney-Damon laissait donc présager le meilleur. De plus, Clooney avait déjà réalisé des films à succès tels Les Marches du pouvoir ou Good night and good luck.
    Monuments men ne restera donc pas dans les mémoires ni comme le plus grand film du siècle, ni comme le plus récit de George Clooney.

  • « Hommes de Monuments » ou un film assommant !

    16 avril 2014, par Feniou Elise

    Monuments men est un film de plus sur la Seconde Guerre Mondiale dont l’originalité est apportée par un scénario retraçant l’histoire vraie du vol massif de toutes sortes d’œuvres d’art par les nazis, (sculptures, peintures...) Ainsi, les Monuments men, groupuscule de l’armée composé d’américains, d’anglais, d’un allemand et d’un français ont donc pour mission de retrouver les œuvres perdues, et de les restituer à leurs propriétaires. Ce film historique peut-il être considéré comme tel ? Certes il y a l’histoire de l’art, soit la traque pour retrouver les chefs d’œuvres dérobés et cachés par les nazis : dont nous savons quelle continue encore de nos jours. Cependant l’histoire même de la Seconde Guerre Mondiale est traitée comme fond sans réelle valeur : la tentative de drame tourne au ridicule, ce que l’on peut remarquer avec la mort de Donald Jeffries (Hugh Bonneville) puis celle de Jean-Claude Clermont (Jean Dujardin) dont on ne peut s’émouvoir tellement cela tourne à l’absurde par l’accompagnement d’une voix-off terne et sans intérêt.
    De plus, la présence de clichés tels que la parisienne facile où l’anglais associé à ses crackers plombe l’ambiance du film, dont la longueur interminable oppresse le spectateur. On se demande alors pourquoi ce film de George Clooney(réalisateur, producteur, scénariste et acteur) avec un casting constitué pour la majorité de ses amis aura finalement coûté 70 000 000 $ pour aboutir à des scènes sans consistances et sans caractères ?