Recherche

Les lire, en choisir une qui vous plaise, voire deux, voire plus ! Expliquer pourquoi, commenter, débattre avec Diderot ...

Et bien sûr, faire figurer le texte avant le commentaire (5 - 10 lignes maximum).

Le but, ici, est de lire autrement les textes, à savoir ne pas se contraindre au commentaire littéraire en tant qu’exercice , mais se demander ce que les textes nous disent, à nous.

forum

  • Pensées Philosophiques

    23 novembre 2013, par Féroce Jennifer

    Pensée choisie : X : "Il ne faut imaginer Dieu ni trop bon, ni méchant. La justice est entre l’excès de la clémence et la cruauté, ainsi que les peines finies sont entre l’impunité et les peines éternelles."
    Ici Diderot informe le lecteur "d’un juste milieu", il met ainsi en relief la religion et la justice. Au siècle de Diderot,les religieux étaient portes paroles de Dieu,c’était donc eux qui faisaient la justice. Ainsi Diderot considère que la justice et a À l’image de la religion elle peut être bonne comme mauvaise, clémente comme cruelle . Dans cette citation, on pourrait être amené à se demander si Diderot, par l’opinion qu’il se fait de la justice et de la religion , ne se ferait-il pas une représentation de Dieu en lui-même ? Ou bien même, la justice comme métaphore du bon vouloir de Dieu ?

  • Pensées Philosophiques

    « On avale à pleine gorgée le mensonge qui nous flatte, et l’on boit goutte à goutte une vérité qui nous est amère »
    Il critique notre prédisposition à aimer les flatteries, qu’importe la vérité tant que celles-ci nous conforte dans notre ego, même si notre situation pourrait être misérable. Cependant il est inconfortable pour l’Homme d’être face à la vérité d’autant plus si elle blesse, et doit entraîner une remise en question de soi et donc entraîner un changement personnel. C’est pour cela que l’on ne garde que les grandes lignes des critiques, afin de modifier légèrement ce qu’il ne va pas.

  • Pensées Philosophiques

    10 novembre 2013, par Mélanie MIssonnier

    Mélanie Missonnier
    XVII. "Ôtez la crainte de l’enfer à un chrétien, et vous lui ôterez sa croyance." Cette pensées est très intéressante de par sa définition de ce qui fait de l’enfer ce qu’il est. Diderot crée par cette pensée une définition presque propagatrice de l’enfer, si l’homme n’en faisait pas autant de « publicité » autour de cela, il en serait moins effrayé. Ce n’est pas l’enfer lui-même qui terrorise l’être humain, mais l’image qu’il s’en fait. C’est comment il se le représente qui lui fait peur. Diderot nous démontre ici la perception humaine qui faussée par le jugement, par les avis des autres et perd de son réalisme. Les hommes sont influencés par les hommes. Ils ne se font pas leurs propres idées des choses, mais s’appuient sur les opinions qu’ont les autres sur ces choses.
    L. "Si l’on punit pour soi seul, on est bien cruel et bien méchant." Ici cette pensée philosophique souligne l’esprit vindicatif et égoïste que l’homme peut avoir. Si l’homme se venge pour lui-même, pour un tort qu’on lui a fait, ce n’est ni juste ni courageux, c’est selon l’auteur, du pur égoïsme. L’homme ne doit pas agir en son propre intérêt, ne doit pas passer à son propre bien être. Bien sûr, il ne doit pas l’exclure totalement pour autant mais il doit toujours penser à ce qui peut profiter au plus grand nombre et pas seulement ce qui est profitable pour sa seule personne.

  • Pensées Philosophiques

    "Ce qu’on n’a jamais mis en question n’a point été prouvé", cette citation a été choisie pour le rapport que l’on peut établir avec une utilisation scientifique, cette pensée peut également être traduite par l’expression de Saint Thomas qui dit : "je crois qu’en ce que je vois !", car en effet sans remise en question il ne peut y avoir de preuves, cette pensée est typiquement carthésienne, prenons l’exemple de louis pasteur et de la découverte du vaccin contre la rage, car sans recherches et questionnement sur la maladie, aucunes solutions n’auraient pût être apportées, et pour cause, la citation "je pense donc je suis" prouve qu’il est besoin d’une preuve de réalité et d’une certaine existence qui passe par un questionnement sur une forme de réalité (voire de vérité, par exemple, ce qui constitue la nature profonde de l’être humain. Cette remise en question peut mettre en évidence le doute par rapport à la religion et ses principes, ainsi dans les grandes théories sur l’évolution de l’humanité, on y trouve une opposition entre la thèse darwiniste et la thèse créationniste. Pour conclure, l’être humain a besoin d’une remise en question perpétuelle pour exister et trouver un but à son existence.

  • Pensées Philosophiques

    10 octobre 2013, par LANGLAIS Lucie BESSON Alice

    BESSON Alice
    LANGLAIS Lucie
    On demandait un jour à quelqu’un s’il y avait de vrais athées. Croyez-vous, répondit-il, qu’il y ait de vrais chrétiens ?
    La religion est un sujet qui a toujours été controversé. Des débats sont encore d’actualité, des guerres se font par croyance envers un Dieu, quelle que soit notre nationalité nous sommes tous concernés par le sujet qu’est la religion. Etre athée c’est ne pas se sentir concerné par Dieu (« Seule l’indifférence est athée » Eric-Emmanuel Schmitt), non pas ne pas y croire.
    A l’inverse, on ne peut pas dire qu’il existe de « vrais chrétiens » ; oui, les chrétiens croient en l’existence d’un Dieu sans preuves véritables, ils sont persuadés d‘avoir un lien avec ce dernier (c’est d’ailleurs pour cela que beaucoup prient le soir). Cependant, il n’existe pas réellement de « vrais chrétiens », beaucoup se tournent vers la religion uniquement pour pouvoir échapper aux erreurs qu’ils ont commises (passées ou actuelles), pouvoir dire « c’est la faute de Dieu, non de la mienne il a voulu que ça se passe ainsi ». L’Homme se veut bon mais n’est pas capable de respecter les commandements qui existent dans la Bible, il est toujours tenté par ce qu’on lui interdit, c’est dans sa nature profonde. « Je suis de ces chrétiens qui vont à la messe pour obtenir une place au ciel. » Tristan Maya

  • Pensées Philosophiques

    BONNARD Anaïs
    DESAIGNES Romane
    BLANC Paul
    HAÏS Hugo
    LM2 ANG1 & LM2 ANG2
    PENSÉE PHILOSOPHIQUE XXXVII
    "Celui qui ne conserve pas par choix le culte qu’il a reçu par éducation, ne peut non plus se glorifier d’être chrétien ou musulman, que de n’être point né aveugle ou boiteux. C’est un bonheur, et non pas un mérite."
    COMMENTAIRE
    Nous avons choisi ce texte parce qu’il énonce une vérité fondamentale sur la religion, à savoir que l’appartenance d’un individu à une communauté religieuse n’est un mérite que lorsque c’est l’individu lui-même qui a choisi cette croyance ou, dans le cas où la famille serait pratiquante depuis plusieurs générations, qui a décidé de la perpétuer.
    En effet, nous sommes du même avis que Diderot, il n’y a aucun mérite à dire qu’on appartient à telle ou telle religion si celle-ci n’est pas le fruit de notre décision mais nous est imposée par autrui, dans le cadre familial, lors de notre éducation par exemple, puisque cela se fait sans réelles convictions de la part de l’individu.

  • Pensées Philosophiques

    8 octobre 2013, par Laura, Marine et Mathilde

    Lamiraux Laura, Perraud Mathilde, Thuillier Marine.
    I
    « On déclame sans fin contre les passions ; on leur impute toutes les peines de l’homme, et l’on oublie qu’elles sont aussi la source de tous ses plaisirs. C’est dans sa constitution un élément dont on ne peut dire ni trop de bien ni trop de mal. Mais ce qui me donne de l’humeur, c’est qu’on ne les regarde jamais que du mauvais côté. On croirait faire injure à la raison, si l’on disait un mot en faveur de ses rivales ; cependant il n’y a que les passions, et les grandes passions, qui puissent élever l’âme aux grandes choses. Sans elles, plus de sublime, soit dans les mœurs, soit dans les ouvrages ; les beaux-arts retournent en enfance, et la vertu devient minutieuse ».
    Dans cette pensée, Diderot reprend un thème philosophique récurent qui est celui des passions. Il ne blâme pas ces dernières comme certains de ses prédécesseurs, mais il en fait plutôt une apologie visant à les extérioriser. En effet, selon lui, les passions peuvent être bénéfiques à l’Homme : elles apportent les plaisirs nécessaires à son bien-être et apparaissent comme le seul moyen d’accéder à une supériorité, notamment dans le domaine artistique, puisque les sentiments humains ne peuvent être représentés sans elles.
    Nous avons choisi cette pensée car elle diverge de la thèse prédominante, comme par exemple celle des stoïciens, fondée sur la canalisation des passions et sur la raison comme moyen d’accès à la sagesse. De ce fait, la pensée de Diderot nous semble plus représentative de la réalité humaine.
    IX
    « Sur le portrait qu’on me fait de l’Être suprême, sur son penchant à la colère, sur la rigueur de ses vengeances, sur certaines comparaisons qui nous expriment en nombre le rapport de ceux qu’il laisse périr à ceux à qui il daigne tendre la main, l’âme la plus droite serait tentée de souhaiter qu’il n’existât pas. L’on serait assez tranquille en ce monde, si l’on était assez bien assuré que l’on n’a rien à craindre dans l’autre : la pensée qu’il n’y a point de Dieu n’a jamais effrayé personne, mais bien celle qu’il y en a un tel que celui qu’on me peint ».
    Dans cette pensée, Diderot philosophe sur le thème de la religion. Là encore, son opinion diverge avec les croyances de son époque selon lesquelles Dieu est l’Être suprême, c’est-à dire doté de vertu, de bonne morale et juste. Dieu est ici personnifié puisqu’il possède des caractéristiques humaines telles que la colère et même des vices comme la vengeance. Il va plus loin encore en affirmant que même « l’âme la plus droite », c’est-à dire le sage, ne semble pas favorable à son existence car il apparait terrifiant voire cruel envers l’Homme qu’il a lui-même créé. Ainsi, il semblerait que les Hommes ne prient pas Dieu pour qu’il les aide mais pour qu’il les laisse en paix.
    Nous avons choisi cette pensée car elle traite d’un sujet intemporel. En effet, la religion a toujours été au centre des conflits humains. Ainsi, le côté bienfaisant de Dieu est en perpétuelle remise en cause. Diderot, ici, ne subit pas le joug de l’opinion mais, est bien acteur de sa propre pensée malgré les conséquences que celle-ci peut engendrer.

  • Weidebach Gabrielle, et Grassiot Julien

    8 octobre 2013

    PENSEE PHILOSOPHIQUE CHOISIE(N°50) : Une seule démonstration me frappe plus que cinquante faits. Grâce à l’extrême confiance que j’ai en ma raison, ma foi n’est point à la merci du premier saltimbanque. Pontife de Mahomet, redresse des boiteux ; fais parler des muets ; rends la vue aux aveugles ; guéris des paralytiques ; ressuscite des morts ; restitue même aux estropiés les membres qui leur manquent, miracle qu’on n’a point encore tenté, et à ton grand étonnement ma foi n’en sera point ébranlée. Veux-tu que je devienne ton prosélyte ? laisse tous ces prestiges, et raisonnons. Je suis plus sûr de mon jugement que de mes yeux. Si la religion que tu m’annonces est vraie, sa vérité peut être mise en évidence et se démontrer par des raisons invincibles. Trouve-les, ces raisons. Pourquoi me harceler par des prodiges, quand tu n’as besoin, pour me terrasser, que d’un syllogisme ? Quoi donc ! te serait-il plus facile de redresser un boiteux que de m’éclairer ?
    ANALYSE : Peut-on avoir la foi sans faire preuve de raison ? Comment croire en l’existence de Dieu sans explications rationnelles ? Ce sont les questions que soulève cette 50ème pensée philosophique de Diderot. Nous l’avons choisie car celle-ci se rapproche de nos questionnements personnels en tant qu’athées. Dans cette pensée, Diderot s’adresse à la religion en la défiant de trouver des raisons pour lui permettre d’expliquer les faits qu’elle revendique tant. C’est cette force de conviction qui nous a également plu dans ce texte. Sceptique comme nous, il refuse de croire en l’existence de Dieu et prône un naturalisme basé sur les lois de la raison. Il s’oppose aux miracles inventés par les religions (ligne 2 à 4 lorsqu’il évoque les prodiges de Mahomet) pour donner plus d’impact à la parole divine car ces événements ne sont pas prouvés rationnellement.

  • Pensées Philosophiques

    7 octobre 2013

    Constance D., Quentin G., Abigaëlle M.
    Septième pensée :
    Quelles voix ! quels cris ! quels gémissements ! Qui a renfermé dans ces cachots tous ces cadavres plaintifs ? Quels crimes ont commis tous ces malheureux ? Les uns se frappent la poitrine avec des cailloux ; d’autres se déchirent le corps avec des ongles de fer ; tous ont les regrets, la douleur et la mort dans les yeux. Qui les condamne à ces tourments ?… Le Dieu qu’ils ont offensé… Quel est donc ce Dieu ? Un Dieu plein de bonté… Un Dieu plein de bonté trouverait-il du plaisir à se baigner dans les larmes ! Les frayeurs ne feraient-elles pas injure à sa clémence ? Si des criminels avaient à calmer les fureurs d’un tyran, que feraient-ils de plus ?
    Cette septième pensée philosophique, savamment transcrite à l’écrit par Denis Diderot, nous fait part de la vision personnelle que ce dernier peut avoir de Dieu, tout en remettant en question les dogmes et les croyances catholiques de son époque. Il nous évoque le sort de prisonniers du XVIIIème siècle, nous invitant même à les prendre en pitié, comme lui-même semble le faire, à travers des termes tels que "Plaintifs", "Malheureux", "Regret", ou encore "Douleur". La ponctuation des premières phrases, renvoie à l’indignation qu’il éprouve envers leur sort et envers l’indifférence du divin. En effet, Dieu n’agit pas en faveur ou en défaveur de ces prisonniers qui, semblent-ils, l’aient offensé. Dieu est présenté en italique ce qui le souligne du reste du texte, renvoyant à des épisodes de la Genèse. C’est en son nom qu’ils sont punis. La typographie met en avant le caractère ironique, propre aux Lumières, quant à ce sujet sensible. Le but des trois dernières lignes est de faire réagir le lecteur quant au rôle réel de Dieu, l’auteur tendant vers une conception plus matérialiste du monde.

  • Simon Bouffard, Camille Baraton, Céline Garcia, Anaïs Wenehoua Lorgue

    "Ce serait donc un bonheur, me dira-t-on, d’avoir les passions fortes. Oui, sans doute, si toutes sont à l’unisson. Établissez entre elles une juste harmonie, et n’en appréhendez point de désordres. Si l’espérance est balancée par la crainte, le point d’honneur par l’amour de la vie, le penchant au plaisir par l’intérêt de la santé, vous ne verrez ni libertins, ni téméraires, ni lâches."
    Nous avons choisi cet extrait de Diderot parce qu’au travers de procédés argumentatifs distincts, il reprend une notion importante dans sa philosophie.
    En effet, Diderot , introduit cette pensée en anticipant l’interprétation d’un éventuel lecteur vis-à-vis de ses idées précédentes :" Ce serait donc un bonheur, me dira-t-on, d’avoir les passions fortes. ".
    Cette organisation permet d’introduire une suite logique à sa série de pensées sur le thème des passions, et d’étoffer son propos. Avec sa maxime "Établissez entre elles une juste harmonie, et n’en appréhendez point de désordres" , Diderot n’est pas en faveur de la démesure des passions ou d’une inhibition de celles-ci, mais prend le parti de trouver un équilibre entre chacune d’entre elles. Afin d’appuyer son propos, il donne un exemple construit sur les topos du :"ni libertins, ni téméraires, ni lâches." Cela montre que le déséquilibre des passions crée l’aliénation. Donc si les passions sont bénéfiques, il ne faut pas les vivre dans le désordre, mais de façon égale.

  • Pensées Philosophiques (II)

    En opposition au mouvement stoïcien il paraît intéressant de commenter cette pensée philosophique de Diderot : En quoi peut-on parler d’Epicurisme dans cet aphorisme ?
    Dans cette pensée philosophique, Diderot blâme l’ordinaire. Ce blâme se traduit par le champ lexical du commun présent tout au long de la pensée. Qu’est-ce qu’un homme commun ? Que sont les passions sobres ?
    L’auteur entend par passions sobres, les plaisirs futiles de la vie qui ne permettent pas d’élever l’âme. Également le rythme binaire utilisé dans les phrases, renforce cette critique du "commun" en créant un effet de monotonie dans ses paroles. Aussi monotone que sera la vie de l’Homme qui ne s’attache pas à l’importance de ses passions. Le philosophe, pour décrire l’homme passif, utilise également la métaphore du soldat qui attend naïvement l’ennemi pour servir sa patrie. Les grandes passions seraient-elles donc la clef du bonheur ?
    Si les passions sobres ne permettent pas d’élever l’Homme dans la société, les passions originales et véritables qualifieront la grandeur de l’individu.
    C’est à travers la critique que Diderot dresse de l’ordinaire que l’on comprend ce que sont les "grandes" passions. L’utilisation de la conjonction "si", d’un présent de vérité générale et d’un exemple, démontre au lecteur, sous quelle condition il sera un homme ordinaire et ce qu’il doit faire pour ne pas le devenir. Ainsi, au fur et à mesure de la lecture, nous comprenons ce que sont les passions fortes pour Diderot. L’Epicurien prône des désirs tels que : l’amour de la vie, la santé et l’espérance.
    L’objectif de l’auteur étant de rétablir ces passions comme sources motrices permettant d’accomplir de grandes oeuvres. Dans cet aphorisme, il met en avant l’importance de l’amitié "Mon amitié n’est que circonspecte si le péril d’un ami me laisse les yeux ouverts sur le mien", mais également l’importance de l’attention aux autres. Lorsqu’il évoque sa maîtresse il utilise une comparaison "je ne suis qu’un amant comme un autre" pour illustrer l’Homme qui ne vit que pour lui.
    Cet aphorisme blâme les passions sobres et dresse à travers cette critique le portrait des grandes passions. C’est pourquoi nous pouvons parler d’épicurisme.

  • Pensées Philosophiques

    XXV.
    Qu’est-ce que Dieu ? question qu’on fait aux enfants, et à laquelle les philosophes ont bien de la peine à répondre.
    On sait à quel âge un enfant doit apprendre à lire, à chanter, à danser, le latin, la géométrie. Ce n’est qu’en matière de religion qu’on ne consulte point sa portée ; à peine entend-il, qu’on lui demande : Qu’est-ce que Dieu ? C’est dans le même instant, c’est de la même bouche qu’il apprend qu’il y a des esprits follets, des revenants, des loups-garous, et un Dieu. On lui inculque une des plus importantes vérités d’une manière capable de la décrier un jour au tribunal de sa raison. En effet, qu’y aura-t-il de surprenant, si, trouvant à l’âge de vingt ans l’existence de Dieu confondue dans sa tête avec une foule de préjugés ridicules, il vient à la méconnaître et à la traiter ainsi que nos juges traitent un honnête homme qui se trouve engagé par accident dans une troupe de coquins.
    Commentaire : Ce texte a été choisi car la religion est un sujet fondamental de Diderot. Il en parle souvent pour la critiquer ou non car il n’est pas croyant. Mais il essaie surtout de savoir qu’est-ce que la divinité ? Comment celle si se définit-elle. Selon lui le point de départ est la. Mais pour essayer de le faire comprendre a ses lecteurs il associe l’être suprême c’est-à-dire Dieu a ce que pensent des enfants qui seront plus aptes a répondre que des philosophes (du moins c’est ce que Diderot pense). L’homme inculque toutes les idées aux enfants et donc lui façonne la divinité dès son plus jeune âge. Il veut ainsi démontrer que l’enfant n’a pas la possibilité de penser par lui même y compris pour les croyances.

  • Pensées Philosophiques

    L.
    Une seule démonstration me frappe plus que cinquante faits. Grâce à l’extrême confiance que j’ai en ma raison, ma foi n’est point à la merci du premier saltimbanque. Pontife de Mahomet, redresse des boiteux ; fais parler des muets ; rends la vue aux aveugles ; guéris des paralytiques ; ressuscite des morts ; restitue même aux estropiés les membres qui leur manquent, miracle qu’on n’a point encore tenté, et à ton grand étonnement ma foi n’en sera point ébranlée. Veux-tu que je devienne ton prosélyte ? laisse tous ces prestiges, et raisonnons. Je suis plus sûr de mon jugement que de mes yeux.
    Si la religion que tu m’annonces est vraie, sa vérité peut être mise en évidence et se démontrer par des raisons invincibles. Trouve-les, ces raisons. Pourquoi me harceler par des prodiges, quand tu n’as besoin, pour me terrasser, que d’un syllogisme ? Quoi donc ! te serait-il plus facile de redresser un boiteux que de m’éclairer ?
    Commentaire :
    Ce passage des Pensées Philosophiques de Diderot, montre qu’il a confiance en sa raison plus qu’en n’importe quelle autre chose. Selon lui cela lui permet de ne pas prendre quelqu’un ou les idées d’autrui en pitié. Il ne croira ce qu’il voit et ne sera adepte à un mouvement que quand ce qui a été dit se sera produit. Les miracles de Pontife de Mahomet ne sont que des légendes car personne n’a été témoin de ces changements. Contrairement aux individus Diderot considère sa raison comme une grande vertu. Il faut que la religion ou les idées omises par celles-ci soient démontrées pour qu’il croit en ces procédés. Les jugements sont falsifiés et étant athéiste, Diderot pense que la religion sert juste à avoir d’autres adeptes. Mais encore de nos jours la religion est un point sensible du fait que certains y croit alors que d’autres non. Mais peut-être est ce parce que l’homme aujourd’hui utilise plus sa raison que les individus de l’époque.

    • Pensées Philosophiques

      10 novembre 2013, par Valérie Pérez

      Vous écrivez « et ne sera adepte à un mouvement » : dire plutôt « être adepte de ».
      Dire que « Diderot considère sa raison comme une grande vertu. » est exagéré. Disons que le terme de « vertu » ne convient pas ici.
      Enfin, « les idées omises » : vous avez confondu omettre et émettre.

  • Pensées Philosophiques

    IX.
    "Sur le portrait qu’on me fait de l’Être Suprême, sur son penchant à la colère, sur la rigueur de ses vengeances, sur certaines comparaisons qui nous expriment en nombres le rapport de ceux qu’il laisse périr, à ceux à qui il daigne tendre la main, l’âme la plus droite serait tentée de souhaiter qu’il n’existât pas. L’on serait assez tranquille en ce monde, si l’on était bien assuré que l’on n’a rien à craindre dans l’autre : la pensée qu’il n’y a point de Dieu n’a jamais effrayé personne ; mais bien celle qu’il y en a un, tel que celui qu’on me peint."
    Le portrait en général du Dieu Chrétien est un dieu miséricordieux qui donne un accès total au Paradis à ceux qui ont su rester fidèles alors que d’après la IXe pensée de Diderot la religion catholique inspire beaucoup de crainte chez les hommes sur le sort futur de leurs âmes. Diderot nous donne l’image d’un dieu "colérique", en le dotant de sentiments, il l’humanise. Il tente alors de prouver que la religion est inutile puisque nous savons qu’à notre mort nous serons persécutés, ce qui nous empêche de vivre pleinement notre vie. Diderot, se détache du "on", il se montre comme étant un libre penseur, il n’est pas dévot, il observe le monde et se l’approprie.

  • Pensées Philosophiques

    Pensée XXXIII :
    On risque autant à croire trop, qu’à croire trop peu. Il n’y a ni plus ni moins de danger à être polythéiste qu’athée : or, le scepticisme peut seul garantir également, en tout temps et en tout lieu, de ces deux excès opposés.
    Approche :
    Cette pensée de Diderot débute par une assertion qui, par l’emploi de « on », cherche notre accord direct. Pourtant, nous constatons une maladresse de la part de l’auteur dans l’écriture de son développement. Être athée ne signifie nullement « croire trop peu », mais refuser toute croyance en une quelconque divinité. La nuance pouvant paraître absurde de prime abord, il est néanmoins délicat d’imaginer un athéisme dépourvu de scepticisme ; si l’athée ne croit guère en ce concept et le refuse, c’est bien parce qu’il n’en a aucune preuve et, de fait, il le remet en question. Qu’il est coutumier aujourd’hui d’entendre des expressions se référant à cela, telles que : « Je ne croirai en Dieu que lorsque je le verrai. ». Aussi, le scepticisme et l’athéisme se confondent en une unique attitude ; c’est cela que nous devrions plutôt questionner. Comme Spinoza tentait de le montrer, il y a-t-il un « Dieu » dans l’ordre harmonieux des choses, de la nature ? S’il en était ainsi, l’athée dérogerait-il à cet ordre ?

  • Clara & Matthias

    4 octobre 2013

    Farge & Garnier
    Pensée I
    Il nous semble intéressant d’étudier l’écart entre l’opinion sur les passions du 18ème siècle et celle du 20ème siècle. En effet, l’attrait qu’on y accorde reste toujours aussi fort, mais semble s’être inversé. Au 21ème siècle, les passions humaines sont acceptées et connues. Elles ne sont plus taboues aux yeux de la société, en perpétuelle recherche de plaisir. Ce siècle n’oublie pas que les passions sont la source des plaisirs de l’homme, mais à l’inverse il les exploite, en souhaitant démultiplier les plaisirs. Le regard n’est plus « du mauvais côté », et l’appréhension des passions paraît toute raisonnée. On peut se demander si en 2013 Diderot n’aurait pas de « l’humeur » à la vue de cette tentative de rationnaliser l’irrationalisable mouvement de l’âme. Il y a un état de bascule, l’incontrôlable apparaît alors dans la quête démesurée du plaisir, jusqu’à atteindre les vices de l’âme humaine. De ce fait naissent « les peines de l’homme ». C’est en cette perversion liée à la finalité d’un état à atteindre, que les passions deviennent rivales d’une âme saine.
    À l’inverse, « les grandes passions » qui élèvent l’âme aux « grandes choses » apparaissent comme pures et dénuées de toute perspective d’assentiment. Il s’agit d’un engouement, d’une « folie » qui n’a d’autre raison d’être, que parce qu’elle existe et doit être assouvie. C’est là que se trouve le génie. Le sublime pour être, ne présente ni intérêt, ni finitude escomptés. Il naît d’un ÉTAT brut passionné, qui n’a été commandé par autre chose que sa naissance spirituelle et intellectuelle. Les grandes passions ne conduisent ni directement au bien, ni directement au mal, de même que le sublime, la vraie beauté créatrice ne jouit du plaisir seul. Les grandes passions se vivent. En dehors de tout contrôle, de toute réflexion, de tout regard tourné vers l’avenir.
    C’est là, selon nous, la nuance à apporter au propos de Diderot, avec notre siècle.

  • Tiffany Barthès - Marie Cohendy - Maéva Barré - Pauline Léon

    2 octobre 2013

    Pensée choisie :
    II. « Les passions sobres font les hommes communs. Si j’attends l’ennemi, quand il s’agit du salut de ma patrie, je ne suis qu’un citoyen ordinaire. Mon amitié n’est que circonspecte, si le péril d’un ami me laisse les yeux ouverts sur le mien. La vie m’est-elle plus chère que ma maîtresse, je ne suis qu’un amant comme un autre. »
    Le texte que nous étudions ici est la pensée numéro 2 des pensées philosophiques de Diderot. Ici la passion au sens de Diderot représente les vices humains.
    Selon Diderot, il faut se battre pour ce que l’on juge important, il blâme la passivité de l’être humain, et définit l’homme commun comme celui qui voit toujours son propre malheur au détriment de celui des autres, qui fait passer son instinct primaire avant sa raison. C’est la définition de l’égoïsme positif, qui consiste à se sauver avant de sauver l’autre, le propre de l’être humain. Cette pensée philosophique montre qu’il faut accorder autant d’importance à l’autre qu’à soi pour ne pas être un homme commun.
    Il nous a paru intéressant de choisir ce texte car Diderot relate de la nature de l’Homme, qui nous touche tous de différentes manières, de plus il est intemporel et il trouve encore plus de sens dans notre société contemporaine, qui est individualiste et égoïste.