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Accueil || Licence de Lettres || Cinéma et critique cinématographique || QU’EST CE QU’UNE CRITIQUE CINÉMATOGRAPHIQUE ?

Afin de répondre à la question : « qu’est-ce qu’une critique cinématographique ? » nous allons illustrer nos propos et explications grâce à une critique de Nicolas Truffinet au sujet du film Les femmes du 6ème étage du réalisateur Philippe Le Guay.

UN TITRE, UNE PHRASE D’ACCROCHE

La première chose que l’on remarque lorsqu’on lit un article, c’est son titre, celui-ci ayant pour rôle d’intéresser le lecteur dès le début afin qu’il souhaite lire la suite. Pour la critique de Nicolas Truffinet sur Les femmes du 6ème étage, on peut donc constater que les titre est en quelque sorte une petite présentation car il évoque le titre du film, le réalisateur, les acteurs... « Les femmes du 6ème étage, de Philippe Le Guay, film français (1 h 46), avec Fabrice Luchini, Sandrine Kiberlain, Natalia Verbeke, Carmen Maura…, dans les salles ».

LE CONTEXTE, PRESENTATION DU THEME GENERAL

On peut alors constater que ce qui est évoqué dès le début est une présentation du sujet du film, de son contexte : « Les années 60 reviennent sur le devant de la scène. Le succès depuis plusieurs saisons de la série Mad Men a sans doute contribué à ce regain d’intérêt, dont témoigne aujourd’hui, par exemple, le retour du cinéma anglais sur les swinging sixties. Le très modianesque Une éducationNowhere boy, et bientôt Cemetery Junction, expriment une vision équivoque de la décennie. ».
On y présente également le réalisateur, ainsi que ses films précédents afin de le mettre en avant : « ces films rappellent justement que les Trente Glorieuses ne l’ont pas été pour tous, tout en percevant l’ampleur des changements qui s’amorcent. Philippe Le Guay, auteur de plusieurs comédies (L’Année JulietteLe Coût de la vie…) et du sombre Trois-Huit, les rejoint sur ce point : la décennie sert de point de bascule entre le monde d’hier et celui d’aujourd’hui. »

LE FILM

Mais tout cela sert principalement à présenter le film, dont la critique fait l’objet, un bref résumé est donc inséré pour nous le présenter : « cette histoire d’amour à première vue banale entre un grand bourgeois et sa bonne. Fabrice Luchini y interprète un agent de change à la vie étriquée soudain immergé dans l’univers des femmes du 6ème étage, ces Espagnoles venues travailler à Paris aux premières années de la Ve République. Manifestement séduit par leur courage, leur énergie, et plus encore par la gaieté qu’il chercherait en vain autour de lui. »
Cette partie informative s’adresse également à la réalisation en elle-même ainsi qu’aux choix de l’auteur et de son objectif premier : « le cinéaste cède parfois à l’image d’Epinal, que ce soit dans la peinture de la bourgeoisie, qui témoigne d’un sens de la satire légèrement daté, ou dans celle des Espagnoles, dont l’exubérance un peu systématique peut lasser. Peut-être, mais tout cela est assumé : Philippe Le Guay ne veut pas d’un sérieux excessif, et adopte un vrai ton de comédie. Le jeu de Luchini, mi-touchant mi-burlesque, sert à merveille cette intention, soulignant l’inadaptation comique du personnage en même temps que son émancipation ». On parle alors de son style et de son inspiration.

ET LA CRITIQUE ALORS ?

Mais le plus important dans un article est surtout le point de vue que donne le critique sur ce qu’il présente. Selon son avis, celui-ci pourra influencer le lecteur de façon positive ou négative selon la thèse qu’il défend. Ici, on peut constater que la critique est positive, en raison de nombreuses mises en valeur de l’auteur et de son travail et donc d’expressions mélioratives : « Belle surprise, donc », « à merveille »...
La phrase de conclusion est placée à un endroit stratégique, phrase que l’on va lire en dernier et qui va donc marquer l’esprit du lecteur, ainsi, c’est le lieux idéal pour que le critique donne son point de vue, et donc d’exprimer le but de cette critique qu’il soit positif ou négatif. Dans la critique de Nicolas Truffinet, on se rend compte que cette conclusion a pour but de mettre en avant ce film : « Bel équilibre, et réussite discrète, mais réelle, dans le genre ingrat de la comédie française. ».

Une critique est donc sous l’influence de son rédacteur, selon son point de vue, celui-ci va tenter de convaincre son lecteur. Afin d’arriver à cela, il donne un titre clé qui donne envie d’en savoir plus, présente le contexte de son sujet de façon brève, fait un résumé de ce qu’il va critiquer, aborde le travail du réalisateur, ainsi que le choix des acteurs, et enfin il donne son avis de façon directe dans la conclusion, même si l’article en entier est rédigé de façon très réfléchie, avec des termes précis qui vont influencer le lecteur tout au long de sa lecture.