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A propos de l'auteur

  • Valérie PEREZ

    Fondatrice de ce site et auteur de la majorité des articles mis en ligne.
    Professeur agrégée et docteur en philosophie.

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  • Saison 2, épisode 22

    7 février 2013, par Clothilde Bourgeonnier

    Effet catalytique de la musique
    L’importance donné au son et au rythme pendant cet épisode, renforce la puissance des plans et l’intensité dramatique des scènes.
    En effet, le Président à plusieurs reprises est comme aspiré par le passé signifié à l’image par des absences du Président : il ne répond plus ou bien n’entend pas quand on lui parle (Discussion avec CJ dans le bureau ovale, concernant le 1er journaliste autorisé à poser des questions) Ici, l’absence de réponse et cette subite surdité accentuent l’aspiration dans les ellipses, le personnage est comme enfermé dans le passé.
    Une fois, c’est le son de cloche de la cathédrale qui le replonge plusieurs années en arrière alors qu’il revoit Mme Landingham.
    Une autre fois, à la fin de l’épisode, c’est un morceau de musique du groupe Dire Straits, qui le ramène au temps présent. Ce morceau donne la sensation, d’une résurrection, d’un dynamisme retrouvé, d’un leit-motiv qui semble t-il avait toujours existé dans les souvenirs de Jet Bartlet, qui semblait oublié, enfoui et qui soudain, enfin rejaillit.
    Le choix d’un morceau de guitare renforce la proximité avec le personnage, central dans cet épisode. La guitare étant un instrument donnant une sensation d’intimité ; d’authenticité, ramènant tout au niveau de la personne (intensifie la personnification du pouvoir dans le Président).
    On notera, une opposition marquée avec le début de l’épisode rythmé par des sons issus du monde réel (le glas de la cloche, les discussions en réunion de salle de crise, la tempête faisant rage), évoquant alors la responsabilité incombant à la fonction de Président. Ses sons démultiplient l’effet des situations à l’écran : elles sont lourdes, difficiles à résoudre, non souhaitées. En revanche, la musique de fin symbolise les passions, la jeunesse du Président, la détermination, la libération d’un poids (décision à prendre). Sans oublier que le rock n roll c’est la musique libératrice, dictée par la passion, on parlait à ses débuts de « la musique du diable ». Pourquoi ne pas faire de cette fin musicale un clin d’oeil de Jet Bartlet à Dieu en réponse aux maux énumérés dans la cathédrale un peu plus tôt dans l’épisode ?
    Finalement, la musique, les effets sonores agissent comme une catalyse sur les images, le spectateur voyage au côté du Président Bartlet, commençant l’épisode dans une atmosphère pesante, progressivement il terminera son périple dans une ambiance où souffle un vent inattendu de liberté, ne serait-ce pas celui du futur Président des Etats-Unis d’Amérique ?
    Clothilde Bourgeonnier

  • Saison 2, épisode 22

    5 février 2013, par Jannis

    Jett Bartlett comme moteur de l’épisode
    Le président Jett Bartlett est le pivot de cet épisode. On y constate l’impact émotionnel du décès de sa secrétaire Mme Landingham. Durant l’enterrement sont opérés de nombreux flashbacks dans les années universitaires du jeune Jett Bartlett et établissent le lien qu’il y avait entre ces deux personnages. Mme Landingham se trouve avoir assuré un rôle important auprès du personnage qui deviendras président. Elle s’est imposée dès leurs jeunes années comme une sorte de grande-sœur qui contribua grandement au caractère et ainsi à la carrière du président, notamment avec la phrase reprise à plusieurs reprises lorsque le président craint une situation délicate : « I swear to god I don’t even know you ». Elle le pousse au défi et lui interdit l’ultra-privilégié qu’il est de se plaindre. D’où les remords du président qui lui avait demandé de revenir à la Maison Blanche pour faire voir sa nouvelle voiture, trajet au cours duquel elle perd la vie en entrant en collision avec un chauffard.
    Détails de la scène où le président demande à se retrouver seul dans l’église. Une fois seul, il avance vers l’hôtel et adresse un long monologue à Dieu, lui demandant pourquoi il lui infligeait la disparition de cette personne si chère à ses yeux.
    Analyse des plans : travellings de face, de profil et de dos. De dos le plan est légèrement en contre plongée, de façon à rendre le cœur de l’église plus imposant. A l’inverse les plans de face, depuis le cœur sont en plongée jusqu’à la montés des marches de l’hôtel. Une fois au sommet le président est filmé à hauteur d’homme. Il défie Dieu et établi la relation délicate qu’il entretien avec cette entité supérieure. Dieu incarnerait-il par ailleurs l’autorité du père de Jett Bartlett dont il n’a pas su prendre le dessus ? Une chose semble certaine : cette disparition met à nu les émotions de ce personnage. Emotions dont il a toujours su tirer la force d’aller de l’avant, considérant les difficultés de la vie comme autant de défis à relever. Grâce à l’aide de sa « grande-sœur ».

  • Saison 2, épisode 22

    5 février 2013, par Manon Peyrache

    Analyse de l’épisode 22 saison 2 – The west Wing
    Plusieurs sujets sont développés dans cet épisode :
    L’intervention des problèmes personnels dans la vie professionnelle : le président peine à se concentrer, perturbé par la mort de sa secrétaire et amie de toujours
    Le parallèle entre la nature et l’homme : la tempête à l’extérieur (inhabituelle), fait écho à la tempête interne à la Maison Blanche qui doit annoncer la maladie que le président a gardé caché (inconcevable), et à celle dans la tête du Président qui n’arrive pas à se décider (impossible).
    Cet épisode comporte beaucoup de non-dits : au lieu de parler de Mrs Landingham, le président parle de la tempête. Toby se concentre sur les détails techniques pour cacher son angoisse que l’émission se déroule mal : face aux questions de ses collaborateurs sur les réponses du Président, il répond « tout va bien se passer, il sera éclairé de l’extérieur »…
    La religion est très présente : Le président jeune « blasphème » en jetant un mégot dans une chapelle. Son père le réprimande, il obéit. Le président adulte se libère en hurlant sa colère dans la cathédrale et en jetant volontairement une cigarette au milieu. Il se confronte également au « déluge » et ce combat est libérateur puisqu’il lui remet les idées en place par rapport à sa ré élection.

  • Saison 2, épisode 22

    5 février 2013, par Gilles Savaris

    Analyse de l’épisode « Les deux cathédrales » :
    Le président Bartlet est tourmenté à cause du décès de sa secrétaire personnelle, du dilemme de sa ré-élection (SEP) et d’une tempête tropicale hors-saison.
    On peut commencer par dire que ce phénomène météorologique est la métaphore du chaos qui règne en lui. A l’image de ce décès brusque, la tempête tropicale à cette époque est un phénomène inhabituel.
    L’épisode est truffé d’ellipse temporelle en lien avec le décès de Delores Landingham. On y voit leur rencontre, le lien entre eux : Elle joue véritablement le rôle de grand sœur, avec des valeurs de franchise, de justice et d’égalité. Lui, est un meneur d’homme très intelligent. On comprends donc pourquoi Bartlet est à la tête des USA, et qu’il défend de tels idéaux.
    Son franc-parler d’outre-tombe fera même changer le président d’avis qui choisit finalement de se représenter, alors que son premier avis était de laisser la place à Hoynes.
    Son rapport à Dieu est aussi très présent puisqu’il y a la thématique du déluge avec la tempête, son soliloque véhément dans la cathédrale.

  • Saison 2, épisode 22

    5 février 2013, par Justin Guilbert

    Speech de l’épisode : Alors que le président Barleth va enterrer sa secrétaire Delores Landingham, morte dans un accident de voiture, il doit annoncer sa décision au sujet de sa réélection à la presse la même journée.
    Pour accentuer la psychologie du personnage et son état de détresse la mise en scène va utiliser plusieurs procédés de scénique :
    - L’utilisation de Flashback : ceux-ci vont permettre de comprendre les liens entretenus entre Mme Landingham et le président Barleth. En plus d’éclairer leur relation, cela permet de mieux comprendre les convictions du président. La narration va utiliser des parallèles de situation entre les flashbacks et la réalité pour augmenter la symbolique de certains actes de M. Barleth.
    - L’émancipation face à son père : Dans un flashback le président Jed Barleth dans ses années de facultés, subit des remontrances de son père après qu’il ait trouvé un mégot sous une chapelle. Jed Barleth acquiesce alors les remontrances. Dans le présent de la série, le président Jed Barleth jette délibérément un mégot sous une chapelle dans une scène où il remet en cause la religion. Cette scène permet d’illustrer la volonté du personnage de s’écarter des chemins qu’on lui impose. (même si son discours traduit le contraire).
    Au même titre, bien que le jeune Barleth soit convaincu qu’il existe des injustices au sein de l’école de son père (Conviction illustré scéniquement par une gestuelle précise) celui-ci cède face à la figure paternelle. Au contraire dans le présent, alors que son équipe souhaiterait que le président annonce sa non réélection, celui relance cette gestuelle après ne pas avoir suivi leurs conseils. Cette gestuelle permet d’ailleurs de lancer le cliff-hanger de fin de saison.
    - L’utilisation de la tempête : Celle-ci qui dans ses connotations représente le chaos et le désordre, apparaît simultanément à la mort de Dolores et au moment de son choix crucial de campagne. Cette tempête qui est mis en avant de différentes manières tout au long de l’épisode permet d’exprimer la fatalité qui tombe sur le président et son état d’esprit. Comme si celui-ci perdait pied face à un environnement qui le dépasse.
    Ainsi quand il décide de sortir sans se protéger de celle-ci avant d’aller affronter la presse, le geste à une symbolique forte (peut-être même trop, quasi-caricatural pourrait-on même dire). Le président accède de braver le climat sur lequel il n’a aucun contrôle au même titre qu’il décide d’assumer sa décision de prolonger son mandat dont il connait les répercussions.

  • Saison 2, épisode 22

    5 février 2013, par Marie B

    Mythe de la tempête :
    Vie tourmentée politiquement et personnellement du président. La météo est elle aussi perturbée : une tempête tropicale, exceptionnelle pour cette saison, s’annonce. Dehors c’est le déluge comme cela semble être dans sa tête. Il se bat contre son passé, contre son parti qui ne souhaite pas le voir se représenter à cause de sa maladie. Contre son entourage aussi qui perd espoir malgré l’envie de le soutenir.
    Image de la Pluie intense, vent : situation presque chaotique comme l’est la maison blanche : si le président se représente, cela semble perdu d’avance. Fait référence dans l’Ancien Testament à Moïse et le passage de la Mer Rouge. Fin de l’épisode, le président va au combat, n’a plus peur du futur et advienne que pourra. Il ne dit pas explicitement qu’il va se représenter, on le devine à ses mains dans les poches et à son sourire (cf. flash back avec du président jeune et de Dolorès). Et encore une fois, il a l’image du sauveur, thème récurrent dans la série. Comme Moïse l’a été en ouvrant un passage pour les Juifs.

  • Saison 2, épisode 22

    5 février 2013, par Charlotte

    A la maison blanche
    Creuser l’analyse
    Parallélismes présents dans l’épisode 22, saison 2 :
    Au cour de cet épisode, le président des Etats-Unis est en crise : à l’annonce publique de sa maladie, il apprend la mort de sa secrétaire et chère amie Dolores. Dans le même temps, le pays subit une tempête jamais connue depuis près d’un siècle.
    L’épisode est ainsi ponctué de flash-backs, ce qui permet une meilleure compréhension du caractère du président. La mort de Dolores se révèle également primordiale.
    Présente dans la majorité de ses souvenirs, on constate son impact sur lui : elle était pour ce fils unique une véritable grande sœur.
    De plus, on constate que le président reste fidèle à lui-même : notamment avec son rapport conflictuel à l’église. Celui-ci est exacerbé puisqu’il prend Dieu à témoin à la fin des funérailles et lui clame son mécontentement.
    Ici, le président tire parti de son passé et tente de passer outre : il simule une dernière discussion avec Dolores et prend lui-même la décision de la réitération ou non de son mandat. Désormais, il est seul maître de ses choix.
    La météo pourrait donc à la fois symboliser Dieu tout puissant et la tempête en elle-même ses hésitations et son inattention du fait de la mort de Dolores.
    Charlotte ROUSSEL

  • Saison 2, épisode 22

    5 février 2013, par MathildeG

    Cet épisode est vraiment crucial pour comprendre le personnage du président et de son évolution dans la série…
    Le président doit faire face à plusieurs crises : existentielle, politique et médiatique. Ces crises sont représentées par la tempête tropicale qui est en train d’atteindre Washington durant l’épisode.
    - Il doit affronter la crise politique en Haïti.
    - Le président doit faire face au déluge médiatique que va provoquer son interview au sujet de sa maladie et son possible renoncement à sa réélection.
    - Le président est deuil de Dolores, qui est en réalité son mentor comme on peut le voir durant les flash-back. Dolores est la seule personne qui le motive et qui est réellement sincère avec lui. C’est grâce à elle d’une certaine façon qu’il s’est affranchi de son père et qu’il réellement prit positions et affirmé son caractère indépendant.
    Il dialogue avec le « fantôme de Dolores », ce qui nous fait dire que ce personnage est en réalité le prolongement de lui-même. Elle agit sur lui en exerçant un genre de Maïeutique.
    Au final, il affronte le déluge (il ne protège pas de la pluie) tout en restant intègre à lui-même et à Dolores.
    Nous voyons deux représentations :
    L’image publique du président et l’image privée :
    - L’image publique : le surhomme qui affronte les tempêtes, sans montrer ses faiblesses (métaphore avec la tempête tropicale).
    - L’image privé : un homme avec des états d’âmes, qui doutes de lui et de ses capacités et sur les décisions à prendre (dialogue avec le fantôme de Dolores).

  • Saison 2, épisode 22

    5 février 2013, par Ondine Gobert

    Episode 22 Saison 2
    L’épisode illustre la formation du personnage Jed Bartlet par des flash-back incessants, retraçant sa rencontre et sa relation avec Mrs Landigham qui vient de décéder.
    Avec des raccords objet et mouvement (lorsque les personnages passent à côté d’une colonne de l’école ou de l’Eglise) ou par des gros plans sur le Président avec des fondus enchaînés : on découvre comment Mrs Landingham a poussé Bartlet à utiliser son intelligence au service des causes justes, et cela l’a mené jusqu’à la Présidence des Etats Unis d’Amérique.
    A travers des confrontations directes et des argumentations à coup de chiffre, elle pousse Bartlet à comprendre, admettre et défendre les inégalités. Et elle ajoute que s’il ne fait rien par peur d’échouer, alors elle ne le reconnait pas.
    On observe tout au long de l’épisode des parallèles importants : lorsque Bartlet laisse un mégot de cigarette dans le cloitre de son école ou dans la cathédrale, il exprime sa fureur face à son père ou face à Dieu. Et lorsqu’il met les mains dans les poches et souri cela signifie qu’il a déjà pris sa décision. C’est grâce à l’un de ces flash-back qu’à la fin de l’épisode, nous savons que le Président a pris sa décision quant à sa candidature pour le prochain mandat.
    Un parallèle est aussi fait entre la tempête tropicale qui arrive et le désordre de pensé du Président qui se cache derrière sa tristesse avant de se reprendre en main grâce à un coup de vent. Ce coup de vent ouvre violemment la porte de son bureau provoque alors une sorte d’hallucination qui permet au Président d’avoir une dernière discussion avec celle qui a toujours été là pour lui et qui l’a toujours poussé au courage : Mrs Landingham.
    Après avoir conversé avec elle, il affronte la tempête sans protections alors que tout le monde tente de se protéger derrière leurs manteaux, il affronte de la même façon la tempête des journalistes. Il reste stoïque, fier et décidé, une froide résolution se lit sur son visage.
    Enfin, on a aussi pu observer une sorte de combat entre le Président et Dieu. Le Président s’insurge contre Dieu dans la cathédrale, mais les caméras ne le grandissent pas malgré les violons dénotant une monté d’émotions et un moment important. Malgré sa fureur et ses arguments, le Président sera toujours filmé de façon à paraître petit dans l’immense cathédrale.
    Lors de leur dernière discussion Msr Landigham lui fait par ailleurs remarquer, qu’il ne faut pas qu’il se cache derrière de fausse raison et qu’il faut avoir le courage de prendre des décisions.