« C’EST QUOI CE CHANTIER ? »

Tout prêt de l’esplanade Saint-Jean d’Acre où les lumières et les décibels fusent une semaine par an, Emilie Yakich, responsable du Chantier des Francos et des Francos Educ nous rejoint dans la maison Deman, destinée à la résidence des artistes du Chantier, pour nous présenter ce projet fou.
Douze artistes, une dizaine d’intervenants et deux semaines de résidences suffisent pour faire naître de futurs grands noms de la chanson française. Depuis seize ans, Le Chantier des Francofolies accueillent une poignée d’artistes, ou groupes, afin de les guider et les conseiller dans leur carrière. Se revendiquant « accélérateur de talent », le Chantier choisit de promouvoir de jeunes artistes, encore dans l’ombre des plus grands, pour les faire ressortir plus forts dans cette jungle qu’est le monde du spectacle. Parmi les artistes du Chantier, certains ont marqué les esprits : Cali, Bensé, Carmen Maria Vega, Theodore, Paul & Gabriel ou encore Rover qui enflamment aujourd’hui les salles françaises. Un pari plus ou moins risqué d’une année à l’autre, mais toujours renouvelé grâce à une équipe motivée, en harmonie avec le « Papa » des Francofolies, grâce à qui ces rendez-vous musicaux existent…

« LES FRANCOS-FOULQUIER »

Homme de la nuit et de la chanson, Jean-Louis Foulquier commence sa carrière à Paris. Ce noctambule débute au plus bas de l’échelle : standardiste chez Radio France. Puis, d’années en années, il prend des responsabilités, passant de présentateurs de courtes émissions à chroniqueur musique d’une véritable émission de nuit, puis sur une heure de grande écoute, après avoir animé les nuits des auditeurs. Jean-Louis, comme on l’appelle amicalement dans la famille des Francofolies, est bien plus qu’un chroniqueur radio, il crée des ambiances, des atmosphères dans son studio, en fonction des artistes qu’il reçoit. Artistes, ou on devrait plutôt dire amis ! Jean-Louis Foulquier était un amoureux de la musique au point d’en faire une sphère, une famille et un moment de partage.
Pour lui, la chanson, c’est avant tout des relations, des amitiés et surtout pas une histoire de notoriété. Voilà pourquoi il aimait à recevoir des artistes connus ou non. Mettant sur un pied d’égalité les petits et grands noms de la chanson. C’est ainsi que dans son émission de télévision, Captain Café, le Taratata d’hier, il dévoile au grand jour des personnalités du monde de la musique.
Au début des années 80, un voyage au Québec lui fait découvrir l’extravagance des festivals musicaux d’outre atlantique. L’idée des Francofolies commence donc à germer dans sa tête. Soutenu par Michel Crépeau, Jean-Louis se lance dans l’idée folle de mettre en place un festival à La Rochelle. Petit à petit, le festival prend formes et les amis musicos de Jean-Louis viendront avec plaisir pour animer les premières éditions.
Depuis 30 ans maintenant, les huit scènes ont vu défilé des artistes de tous les horizons, de notoriété différentes et de tous les styles, mettant des artistes à l’honneur, ou relevant des défis des plus farfelus : un millier de tournesols pour Higelin, ou ce même artiste arrivant sur un bateau, l’épopée Reebok ou encore le bicentenaire en 1989.