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  • (|ptobr)

le lundi 28 novembre, Christian Riaud est venu nous présenter son dernier documentaire à La Coursive de La Rochelle.

Deux heures, 1 h58 pour être plus précis de documentaire sur un évènement qui à en croire Christian Riaud, le réalisateur a bouleversé la société française entre octobre 70 et mai 81. Pourtant quand on en parle autour de soi, rare sont ceux qui se souviennent précisément ce qu’il s’est passé au Larzac dans les années 70.
Heureusement, Christian Riaud est là pour nous le rappeler, lui et les héros qu’il filme :
Au départ, c’est une déclaration du gouvernement souhaitant agrandir un camp militaire dans « un pays déshérité » qui aurait mis le feu aux poudres.
Les paysans se font le serment de ne jamais céder leurs terres au gouvernement français. Ils rivalisent d’imagination pour contrer la décision de l’état et petit à petit, des hommes et des femmes de la France entière les rejoignent, les soutiennent pour organiser des manifestations. Leur but : « Gardarem Lo Larzac. »

Christian Riaud a donc choisi ce thème pour son nouveau documentaire. II a été filmer et interroger les paysans du Larzac.
Léon Maillé, Marizette Tarlier, José Bové et d’autres sympathiques et passionnés sont filmés assis en plan statique et raconte leur version de l’Histoire les uns après les autres quitte à se répéter.
Au bout de quelques dizaines de minutes, on commence à trouver le temps long, très long. Bien sûr, les monologues des uns et des autres sont entrecoupés de quelques films de l’époque mais les images sont mauvaises, elles fatiguent les yeux et la pensée.

Christian Riaud, ancien professeur a choisi de remonter le temps, année après année, de manière très chronologique, très pédagogique mais surtout très ennuyeuse. On se surprend au bout d’une petite heure à souhaiter
l’élection de Mitterrand en 81. Qu’on en finisse pitié !

On ne peut pas reprocher à Christian Riaud l’énorme travail accompli. Il avait, nous a-t-il expliqué après la projection, filmé des heures et des heures d’’entretien qu’il a dû sélectionner (on a peut-être échappé au pire...).

Les images du Larzac sont de toute beauté, elle provoque des envies de vacances et de siestes d’été à l’ombre d’un cyprès.

Quel dommage que ce film soit si long, qu’il veuille absolument nous
convaincre que ces gens sont des héros qui ont changé le monde.
On aurait préféré un documentaire d’une heure qui nous laisse un
souvenir sympathique et instructif de ces paysans gorgés d’imagination et de détermination pour défendre leur terre. On aurait surtout retenu les images des babas cools travaillant main dans la main avec les paysans que pourtant tout séparait parce que lorsque des hommes et des femmes ont des projets communs, ils sont capables de s’unir et de s’entraider malgré leur différence.