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Critique de nouveau film d’Yves Caumont, portée par Sandrine Kimberlain.

Anne est seule. Une solitude absolue. Sa vie est monotone, ennuyeuse. Elle n’a pas d’amis, pas d’amour ni de compagnie. Et elle ne semble même pas en vouloir. Mais un jour, cette monotonie est remise en cause par le bruit d’un oiseau coincé dans le mur de son appartement, mettant fin à une routine pesante. Un nouveau départ ? Le réalisateur, Yves Caumont dresse à travers le personnage de Sandrine Kimberlain le portrait d’une
femme qui essaie de vivre avec le poids de la perte d’un enfant.

L’oiseau est un de ces films qui nous fait réfléchir à travers des métaphores
mystérieuses. Le spectateur doit lui même faire son interprétation en observant un geste, un regard ou une parole. Le rôle des acteurs est donc prépondérant et ils s’en sortent plutôt bien, Sandrine Kimberlain en tête de liste. La simplicité semble être le maître mot du réalisateur. Alors certains diront que cette simplicité rend le film émouvant et rempli de pudeur. Pourtant, trop de sobriété peut aussi rapidement laisser place à l’ennui. L’atmosphère devient pesante et manque de relief. Le scénario est lent, le spectateur n’a rien de passionnant à se mettre sous la dent et attend que le film démarre enfin. En vain. Le pari de la réalisation était risqué, certes, mais demeure sans surprise. Reste Sandrine Kimberlain, idéale dans cette interprétation à fleur de peau. L’actrice joue sur sa fragilité et son charisme, relevant le résultat d’un film un peu trop pâle qui ne réussit pas à prendre son envol.