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A propos de l'auteur

  • Lucile Béranger

    En licence professionnelle pour changer de voie après avoir arrêté mes études pendant 5 ans.

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  • (|ptobr)

Une adaptation suédoise ne suffisait pas.
David Fincher nous a offert sa propre vision du best seller de Stieg Larsson.
Pour ou contre ?

Pour

Le démarrage du film. Le générique underground, court métrage à lui tout seul, esthétiquement impeccable.

La musique. Trent Reznor et Atticus Ross ont concocté une bande son décapante. Le personnage de Lisbeth Salander n’y est pas pour rien. Ces éléments pourraient parfaitement lui coller à la peau tel son « dragon tattoo ».

Le casting. Daniel Craig, britannique à l’allure suédoise qui nous fait oublier James Bond. Il incarne un Mikael Blomkvist qui, dans l’adaptation, est moins réticent à se pencher sur le cas Harriet Vanger.

Rooney Mara méconnaissable, en une Lisbeth Salander parfaitement asociale. Mais pourquoi donc avoir rajouté une fragilité que l’on ne trouvait pas dans le livre ? Pourquoi donc lui avoir mis dans les mains une carte de Noël sur laquelle figure de mièvres chevaux ?

Contre

L’adaptation d’un livre au cinéma demande forcément des coupes, des passages délibérément oubliés, occultés voire modifiés.

Beaucoup d’éléments n’ont pas été traités. Dans le film, aucune trace du perfide Janne Dahlman, pas de relation sexuelle avec Cécilia, pas de mention du pasteur, pas de retraite à Sandhamn, on voit peu Armanskij, pas de mention de la mère et de la sœur de Lisbeth et enfin, Mikael n’est pas allé en prison.

Le film modifie un peu l’histoire : pas d’Australie pour Harriet, peu de mention de la chute de Wennerström,…

Quand on lit et apprécie un livre, il est frustrant de voir que des passages ont été supprimés.
Mais si le film avait scrupuleusement respecté l’histoire originelle, il aurait sans doute été plus long qu’un hiver suédois.

Le seul reproche que l’on peut faire à David Fincher est la façon qu’il a choisi de traiter l’histoire de Harriet Vanger. L’éleveuse de mouton, à la tête d’une exploitation australienne internationalement reconnue est devenue, dans le film, conseillère financière londonienne.
Cet aspect est d’autant plus frustrant qu’il représente l’intrigue principale du livre.

On sort du film avec un avis mitigé, heureux de voir ce qu’en a fait l’excellent David Fincher. Transporté par l’ambiance, jusqu’à cette fameuse révélation. Dur de se concentrer sur la fin du film, sur la chute de l’empire Wennerström et sur l’escapade suisse de Lisbeth, tant le dévoilement de la vraie identité de Harriet est décevant.