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A propos de l'auteur

  • Nathan Aulin

    Première année de Lettres Modernes en 2008

    DUT Infocom 2009-2011

    LUP Lettres culture et nouveaux médias 2011-2012

Accueil || Licence de Lettres || Licence Pro || Cinéma || Tous au Larzac, retour au temps du « Faites Labour pas la guerre »

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  • (|ptobr)

Lancé comme un slogan, le documentaire de Christian Rouaud nous invite à nous replonger dans cette lutte formidable sur le haut plateau des Causses.

Larzac, 1971.
Marizette, Christiane, Pierre, Léon cultivent leurs terres, en bons paysans et cohabitent avec le camp militaire mitoyen. Mais lorsque Michel Debré, ministre de la défense, décide d’élargir le dit camp et d’expulser les malheureux de leurs fermes, ces derniers se lancent dans l’aventure la plus incroyable de leur vie.

Ce combat des agriculteurs contre l’Etat, du faible contre le fort, va marquer la France dans sa culture de l’engagement : pour la première fois un groupe soudé a fait céder le pouvoir et rien ne sera plus comme avant.
Pendant dix ans, avec une imagination sans bornes, paysans, maoïstes, anarchistes, communistes et pacifistes vont se battre pour ces terres dans une lutte joyeuse, déterminée et périlleuse.

Malgré un montage convenu, alternant archives et témoignages, voilà un film sincère qui mérite d’être partagé. Ce récit, véritable biographie d’un projet polémique, reste cependant fluide, et l’attention du spectateur est régulièrement attirée par des événements coups de poing, tels le plastiquage d’une maison, l’affrontement brebis/CRS ou encore le débarquement silencieux d’une foule de bottes en caoutchouc à Paris.

Il donne également l’occasion d’admirer les paysages austères mais superbes de ce fameux plateau du Larzac qui a connu un moment de ferveur populaire unique.
L’affiche quant à elle est provocatrice, elle oscille entre douceur, nature et combat, éléments apparaissant symboliquement sous les traits d’une brebis aveuglée par un casque façon Full Metal Jacket.

En ces temps de doute, de peur, de désengagement et d’individualisme, ce film rappelle, à qui veut l’entendre, qu’une bonne dose de solidarité et une forte détermination suffisent à résister contre l’injustice.